BLOG CULTUREL
Au Revoir Là-haut de Pierre Lemaitre
La grande guerre, la première et l'espérance que la bouvherie n'aura plus lieu car c'était de cela dont il était quetsion à l'époque. Une France exsangue, sans moral, avec des hommes, le spoilus ces gueules cassées qui rentraient chez eux autres, incompris et sans soutien.La gloire des soldats disparus au combat que l'on magnifie a posteriori, les dessous de la sale guerre, des profiteurs qui pednant la guerre s'enrichissent, après aussi d'ailleurs, les tranchées sans nom ou le froid règne, la boie, les attaques décidées au petit bonheur la chance par des officiers pas toujours très compétents.Le roman s'ouvre sur la fin de la guerre, l'armistice va être signée bientôt mais un homme le lieutenant d'Aulnay-Pradelle va jouer son après-guerre pour la gloire du général Morieux, la magouille et la surenchère ne sont pas loin, il lui faut absolument ganger cette côte 113 et face à lui se dresse par hasard Albert maillard et edouard Péricourt, ils ne se connaissent pas et pourtant leur destin est scellé. Une scène d'anthologie qui vous fait froid dans le dos et dont vous ne pourrez vous détacher que cette scène de combat, ce retournement de situation et puis le roman commence. On est le 2 novembre et pour l'un c'est la guerre qui se termine, pour l'autre c'est le début de l'enfer, pour le dernier c'est le grade de capitaine et les entourloupes qui peuvent commencer.Une amitié entre deux hommes que tout séparent, des circonstances que seule la guerre peut réunir. Des cris, des hurlements à n'en plus finir pour l'un, pour l'autre c'est l'ami celui a qui il est redevable et puis c'est la substitution, le changement complet de décor, de vie et l'enfermement, la désolation, la drogue et la survie pour Maillard et péricourt alors que l'on apprend que Pradelle réussit bien.Et puis par des circonvolutions le roman redirige les personnages vers des destins proches, des circonstances dans lesquelles ils vont aller au-delà de ce que la morale peut réprouver quelque part et à la fois ils sont les euls à pouvoir monter cet arnaque car ils l'on fait ectte sale guerre. Ferveur commemorative, hommage aux soldats disparus, les monuments aux morts doivent être le retour de la patrie à ces hommes qui ont combattus pour elle, qui ont versés leur sang pour la défendre... de l'autre côté le scandale des cimetières, un réquisitoire envers l'administration, la société d'alors et la guerre tout simplementUn très beau roman sur les après de cette sale guerre, haut en couleurs et en faits, sombre à souhait et sans happy end, un sens de la justice qui plâne au-dessus de nous quand même, c'est quelque part rassurant enfin si peu... Et un rythme qui ne vous laisse que peu de moments à vous qui fera que vous aller happer ce roman ...Bonne lecture[soundcloud url="https://api.soundcloud.com/tracks/101410861" params="color=ff5500" width="100%" height="166" iframe="true" /]
FKDL et Fred Le Chevalier
Cette collection Opus délits sur les graffitis, le collage, les artistes urbains a comme intérêt majeur d'en savoir un peu plus sur ces hommes et femmes qui redessine, l'espace d'un instant, plus ou moins long d'ailleurs, l'espace urbain dans lequel on évolueEn apprendre un peu plus sur Fred Le Chevalier et ses collages de petits personnages noirs et blancs avec quelques pointes rouges pour rehausser le tout et des messages oniriques, poétiques et souvent si vrai, en quelque sorte une chasse dans Paris pour retrouver et reconstituer le parcours de cet artiste atypique
"Georges bataille disait "Béni soit celui qui a préservé du désespoir un cœur d'enfant". Les personnages de Fred Le Chevalier sont nés sur de petits cahiers à dessin, sans esquisses ni gommages, spontanément, dans une phase de questionnement. Un jour, il y a environ huit ans, le jeune trentenaire se libère de ses maux et laisse son bestiaire glisser de son âme. Puis s'échapper de son appartement. Il colporte sa grammaire, embrasse les murs, murmure ses petites peintures"
C'est l'occasion de revenir sur la vie pas toujours simple de Fred Le Chevalier et de voir que la passion du dessin qui l'avait quitté un temps a été plus forte, ou plutôt qu'il a réussi à y revenir, un récit assez touchant que je vous invite à lirePour FKDL, allais Frank Duval, on entre dans un autre univers où ce qui est mis en avant ce sont les corps, les mouvements et bien sûr le papier, au centre le collage avec de vieux journaux des années 50/60 toujours accompagnés de couleurs vives qui rehaussent les œuvres d'un point de vue graphique. Dans chaque de ces compositions urbaines, la disposition, la mise en scène de ces personnages relève la brillante maîtrise de l'artiste dans son art de la composition.Détenteur d'une œuvre de chacun je dois dire que je ne m'en lasse pas et c'est toujours un grand plaisir que de parcourir les ruelles de Paris et de tomber nez à nez avec des œuvres si bellesPour en savoir un peu plus sur ces deux artistes, lisez donc ces petits opus qui vous donneront également une vision assez large de leurs œuvres puis consultez leurs sites web respectifs www FKDL.com et http://fredlechevalier.blogspot.fr Enfin, arpentez les rues de Paris & co>
L'esprit des lumières de Tzetan Todorov
Conseillé par G., ce petit opus ce lit ma foi très bien.Un livre qui synthétise l'apport des lumières à notre vision de la société d'hier et d'aujourd'hui mêlant à la fois les exemples contemporains et d'antan. On y apprendra là pourquoi et le comment de l'éclosion de ses idées en Europe, la cristallisation qui l'a rendu possible notamment.Mais c'est aussi et surtout une réflexion prenant en compte les mises en garde faites par les grands penseurs de l'époque sur des sujets qui en sont malheureusement au même point qu'à l'époque voire les errements associés dans lesquels nous n'étions pas censé tomber. Acte égard, on sera attentif à la notion d'éducation avec Condorcet, les principes mêmes de la laïcité, on relira le traité des Délits et des peines de Beccaria, on se ré familiarisera avec les écrits de Rousseau et ceux de HumeUn bon tremplin pour redécouvrir cet esprit des lumières dont l'influence est encore palpable aujourd'hui
Un dieu un animal de Jérôme Ferrari
Troisième roman de Jérôme Ferrari que je lis. Il a été écrit avant Où j'ai laissé mon âme.L'histoire se veut simple, elle l'est de la simplicité n'ait le chaos, beau, sans nom, violent et interne, c 'est l'histoire d'un écorché vif comme il y en a temps qui n'arrive pas a survivre a cette sale guerre....Il s'embarque pour la légion, revient transformé ou déjà perdu et a pour rêve de retrouver l'innocence et l'éternité d'instants passés, ceux avec son amour d'enfance. Il lui écrit, elle a sa vie, rien d'exceptionnel, boulot collègues dodo, une vie de misère sentimentale et peu de perspectives a part cette normalité qui lui est inconnu, ils se rencontreront, s'animeront sûrement, puis se quitteront. Un abîme existe entre eux, entre lui et le Monde.La guerre prend tout, détruit tout sans réel retour en arrière, ce qui peut se nommer par des termes tels que syndrome post-traumatique n'ait semble t-il qu'une seule facette de cette ogre malfaisant qui prend possession de votre esprit, de votre corps.Une histoire sur la difficulté voire l'impossibilité de vivre à sa note exacte après de tels événements qu'ils soient d'ailleurs voulus ou subis.On ne manquera pas de voir à ce propos la série Homeland saison 1 et 2, le dernier numéro de Polka et les interviews des grands photographes de guerre qui ont vu, vécu
Des clous dans le cœur de Danielle Thiéry
Un petit polar qui ma foi est bien mené, bien ficelé qui a d'ailleurs été récompense par le prix du Quai des orfèvres.Deux histoires qui se mêlent pour Maxime Revel, vieux flic bourru dont la femme a disparu il y a dix ans ans laisser de traces et un homme du show bizz qui est retrouvé mort. Deux affaires aussi éloignés que l'on puisse se l'imaginer qui vont indubitablement se rapprocher pour les membres du groupe Revel.Une femme disparue, une fille anorexique qui ne va pas bien et un père au bout du rouleau d'un côté; de l'autre des flics a la carapace dure mais qui s'effrite des que l'on creuse un peu. Au final des êtres humains fragiles qui essayent de voir, ce démêler cette pelote de nœudsUn polar qui se lit rapidement, la magie opère même si on aimerait quand même quelques réflexions plus nourries, ce n'est peut être pas le lieu...