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1974 Par David Peace [8/10]
Avec ce premier opus intitulé "1974" de la tétralogie, David peace nous emmènes sur des chemins noirs.
Imaginez vous- dans le Yorkshire, en 1974, une petite fille vient de disparaître, Clare Kemplay; elle revenait tranquillement de l'école. La période est celle des fêtes, pas très éloigné de celle d'aujourd'hui, avant Noël, qui aurait pu faire cela.... Surtout qu'on la retrouve dans une tranchée quelques jours après, morte évidemment et torturée....Edward Dunford (alias Scoop), reporter à l'Evening post commence une carrière après avoir écrit un papier sur le dératiser , il fait de l'ombre à jack, le vieux brigand en place depuis des décennies. La police est là, qui rode et qui n'a pas l'air très claire avec elle-même ni avec les citoyens d'ailleurs. L'enquête débute et va rapidement se complexifier allant jusqu'à revenir sur d'anciennes affaires que bon nombres de personnes ne veulent pasréouvrir , des petites filles disparues mais jamais revues... Des magouilles politiques entre quelques gros bonnet où Barry va laisser des plumes : le monde tel que l'on se l'imagine auYorkshire est bien différent : la corruption règne à tous les niveaux Edward va d'ailleurs y goûter amèrement et la route sera bien longue et difficile, semée de mille embûches pour essayer d'approcher de la vérité si noire soit-elle d'ailleurs
Plongez dans le roman noir par excellence et dans une enquête journalistico-policière et politique où tout est lié et où la noirceur de chacun ou presque suppure... Un réalisme accablant, une vision très proche du terrain, on sent presqueedward tomber et on aimerait qu'il disparaisse de ce monde nauséabond...
Un vrai polar qui ne s'adresse pas aux âmes sensibles, certaines descriptions n'étant pas conseillé à tout un chacun... l'alcool coule à flot dans un univers où il n'y a pas de porte de sortie, une réalité qui vous glace...
A lire impérativement et je continue avec 1977....
Disponible sur Amazon....
Fuir de jean-philippe Toussaint
Après la salle de bains que j'avais lu il y a de cela quelques années me revoilà en prise avec jean-Philippe Toussaint
"Pourquoi m'a-t-on offert un téléphone portable le jour même de mon arrivée en Chine ? Pour me localiser en permanence, surveiller mes déplacements et me garder à l'oeil ? J'avais toujours su inconsciemment que ma peur du téléphone était liée à la mort - peut-être au sexe et à la mort - mais, jamais avant cette nuit de train entre Shanghai et Pékin, je n'allais en avoir l'aussi implacable confirmation".
Entre romance mélancolique, amour et réflexions personnelles, il s'interroge sur le sens de la vie. Notamment après sa virée rocambolesque àPékin et son saut d'espace temps entre la Chine et l'île d'Elbe ou la douleur l'attend, les retrouvailles aussi, la perte aussi peut être allez savoir.
En tout cas, une très belle histoire qui vaut d'être lue, qui vous laisse parfois a un endroit pour arriver à un autre mais cela tombe sous le sens, un saut dans le temps pour retrouver sur un autrecontinent, une amie, une ma,nte , un deuil, la mer, salvatrice et laveuse de larmes qui s'engouffrent, des sentiments qui n'arrivent pas à aller jusqu'au fond d'eux-mêmes, une impossibilité à communiquer dans certaines circonstances,
Une très belle histoire en tout cas que je vous laisse découvrir, le prix medicis 2005 a salué ce roman qui vous permettra d'aborder tout à la fois, la fuite en avant de nos sociétés, l'Amour et la mort et tout un ensemble de petites choses qui ont leur importance
De plus amples critiques sur le site des éditions de minuit
"Fuir, le septième roman de Jean-Philippe Toussaint (La Salle de bain, L'Appareil- photo, Faire l'amour, etc.), est le récit d'une course entre la pensée vagabonde et le corps itinérant"
[...]
"une littérature saturée de messages et d'idées, toute pleine d'avis péremptoires sur le monde, sur le présent et sur le devenir de nos sociétés, il est loisible de préférer des approches plus dépouillées et libres de la réalité. Ce n'est pas à une évasion tapageuse que l'on est alors convié. Le monde n'est pas refait à la convenance du romancier, embelli, « poétisé », ou repeint plus noir qu'il n'est. Il est simplement là, dans sa densité impénétrable, rendu à ses mystères, à ses hasards, en même temps qu'à son prosaïsme et à sa contingence. L'imagination n'est pas un prétexte pour s'éloigner de cette alchimie qui est notre condition même, mais pour trouver l'un des chemins qui y ramènent".
et cette fois entre la Chine (Shangaï) et l'île d'Elbe, entre Marie d'un côté et Li Qi accompagné de l'incomparable Zhang Xiangzhi. on ne sait pas trop ce qu'il fait là-bas et pourquoi il a atterrit dans cet univers, il rend sûrement service à Marie, restée à Paris et qui développe son business en Chine. un téléphone portable lui est offert à son arrivée, lui qui n'aime pas être traqué et est un peu "parano" sur les bords va être servi par le voyage.Martyre et Ken de Mishima
Deux petites nouvelles intéressantes de Mishima, une première entrée avant de me plonger dans d'autres romans de ce grand écrivain. Recommandé par G., Ken est centré sur la pratique du Kendo, des préceptes qui font partie intégrante de cette discipline mais plus généralement des arts martiaux ; une manière d'être, de penser de vivre.Les personnages pricnipaux sont Jiro Kobuku, capitaine de l'équipe dont la vie est tendue vers cet idéal, Kagawa, une sorte de rival ou d'envieux et Mibu, une jeune recrue qui admire son Jiro.
L'équipe par en stage et tout se passe pour ainsi dire bien, l'entraînement est difficile mais c'est normal, jusqu'à cet petit dérèglement, cette brisure dans la ligne d'horizon, rien ne sera dorénavant plus pareil. Quelque chose s'est brisée à jamais? les conséquences inévitables en découlent?
Martyre, beaucoup plus courte et ramassé retrace une histoire de petits démons dans un pensionnat et l'histoire de Harakeyama et de Watari dont la paleur semble étrange, allez savoir de quoi il est fait ce bonhomme? des questions de désir et de violence sont là sous-jacentes, le passage à l'acte également que cela soit du côté del'Amour ou de la Mort, une nouvelle assez dure
Des thèmes qui a priori reviennent assez souvent dans l'?uvre de Mishima et que l'on peut aborder ici en premier amuse-gueule
Promenade avec les dieux de l'inde de Catherine Clément
Un petit folio conseillé par F, retranscription d'une série d'émission donné sur France Culture par Catherine clément, elle n'est pas LA spécialiste de l'Inde mais elle permet en quelque pages de vous donner quelques clés sur la mythologie complexe de l'Inde et de ses 300.000 dieux?.
Voilà donc pour préparer un petit voyage, en savoir plus tout simplement sur les histoires des dieux, la mythologie de l'Inde et l'importance qu'elle prend a dans cette immense démocratie de près de 1,2 milliard de personnes, eh oui, l'Inde est un géant si l'on pouvait en douter une seconde
Enfin voilà, une première entrée dans l'Inde que je vous conseille, elle est très abordable