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La mort du roi Tsongor de laurent Gaudé
La tragédie du Roi de Tsongor, c'est aussi la tragédie de la famille Tsongor, de ses fils chéris et de sa fille maudite parmis les maudites; c'est une épopée telle qu'il est rare d'en lire de belles lignes, un de ces romans que l'on ne peut lâcher tellement il vous entraîne avec lui et pour lequel vous vous immergez dans le monde imaginaire de Gaudé, de l'Afrique c'est un de ses romans épique qui parcourt la terre d'une coup d'oeil, qui vous révèle les réalités de la vie, l'amour et la haine, la lutte pour le pouvoir et l'éloignement, l'orgueil des Hommes, la bassesse aussi et puis la beauté qui existe par delà, aux confins et qu'il faut rouver, rechercher.
"Mes frères, dit-elle, il nous reste une dernière nuit à passer ensemble. Demain, je le sens, commenceront, pour nous des épreuves qui nous laisseront exsangues et esseulés (...) A partir de demain chacun creusera le chemin de sa vie. C'est bien. C'est ce qu'il faut. Mais profitons, une dernière fois, de cette nuit commune. Que le clan Tsongor existe jusqu'à l'aube. Prenons ce temps-là. Le temps de la vie et du partage."
Tsongor vous accompagne dans cette découverte, le temps et la mort n'a pas de prise sur lui, il attend le denier du passage, inexorablement, il est le témoin horrifié des évènements; son seul apaisement vient de Katabologa, son fidèle parmi les fidèle qui veille sa dépouille.
On est dans l'Antique grèce avec Homère, devant Troie assiégée qui ne respire plus qu'à travers le souffle de la mort qui est là, partout; qui use, suinte et détruit. La victoire qui s'inscrit dans la défaite, la grandeur et la honte; la beauté des paysages qui vous transpose avec Souba et sa vie d'errance et d'Architecte d'une Vie "C'est ici que je veux être enseveli. Je ne sais pas quand je mourrai mais aujourd'hui j'ai rencontré le lieu de ma mort. C'est ici. Je ne l'oublierai pas. C'est ici que je reviendrai au tout dernier jour."
Rarement vous aurez l'occasion de lire ces pages ailleurs... alors plongez-y comme vous plongeriez dans l'océan de l'aventure et allez au devant de vous-même...
Le rapport de la CIA : Comment sera le monde en 2020 présenté par Alexandre Adler
Dans un article précédent, j'avais indiqué que Robert L. Hutchings indiquait en avant-propos : "Comme je l'ai toujours répété à mes étudiants de Princeton, l'analyse linéaire vous fournira une chenille déjà fortement transformée, mais elle ne saurait vous créer un papillon. Pour arriver au papillon, il faut franchir un pas essentiel, celui de l'imagination".
Eh bien après lecture de ce livre je me demande où est l'Imagination, c'est un bien triste constat que je suis obligé de vous présenter là.... au delà d'une analyse, présentation d'Alexandre Adler très dense, intéressante au demeurant mais dont le ton m'a quelque peu déplu part quelques unes de ses insistances... enfin, après on aborde les différents scenrarii après après avoir eu une présentation méthodologique... le résultat me semble assez décevant, je ne m'attendais pas à lire un rapport de ce que l'on sait quand même assez globalement de par la lecture des quotidiens et autres articles que ce soit dans le monde papier ou électronique d'ailleurs. On est bien loin de livres tels que l'âge de l'accès en 2000 de Jeremy Rifkin ou encore la troisième vague en 1980.... d'Alvin Toffler en leur temps (ils ont pourtant été sollicité). Rien de vraiment neuf dans ces 4 scenarii présentés et c'est bien dommage...
Je serai preneur de quelques bons titres dans le domaine de la prospective... si vous avez eu de bons echos ou de saines lectures ne m'oubliez pas....
Les champs d'honneur de Jean Rouaud
Cela faisais bien une dizaine d'années que je voulais lire ce Goncourt de 90 , à l'époque je crois même que nous avions du lire quelques passage au lycée... enfin, le temps passe et voici que j'ai subtilisé ce bouquin à qui de droit pour lui rendre d'ici peu et me plonger dans la lecture de Rouaud, je dois dire, que je n'aurai pas du attendre tant de temps, c'est une écriture prolifique et tout simplement sublime, d'une rare beauté dans cet enchaînement de descritption toutes plus vraies, plus justes les unes que les autres c'est tout une époque qui renaît sous vos yeux ébahis, on se retrouve transporté dans des familles ou le grand père devient presque le votre, où la 2cv magique est là presque palpable et où les gouttes qui tombent, vous font cette impression de fraîcheur... où le grenier du grand père est votre refuge où enfant vous alliez épiez et vous cacher, et puis il y a la guerre, l'horrible et l'horreur qui sont partie prenante, un très bel hommage. Même, si parfois, l'enchevêtrement de toutes ces histoires vous fait perdre un peu le fil, que cette continuité entrelacée s'échappe pour vous laisser au souvenir de blocs indépendant... c'est un roman hommage sublime dont vous vous souviendrez quelques très beau ^passages, la description de la guerre de tranchées, la quête de celui qui a disparu, de Joseph... cette expédition aux confins de la France d'alors pour retrouvez l'isolé est magnifique de justesse...
Juste deux petits extraits, l'un sur la si célèbre 2CV et l'autre sur la continuité de l'horreur de la guerre :
"La 2 CV est une boite crânienne de type primate: orifices oculaires du pare-brise, nasal du radiateur, visière orbitaire des pare-soleil, mâchoire prognathe du moteur, légère convexité pariétale du toit, rien n'y manque, pas même la protubérance cérébelleuse du coffre arrière. Ce domaine de pensées, grand-père en était l'arpenteur immobile et solitaire. Grand-mère s'en sentait exclue, au point de préférer marcher plutôt qu'il la conduise, du moins pour les courtes distances. Or la marche n'était pas son fort, compliquée par les séquelles d'un accouchement difficile, une déchirure, qui lui donnait cette démarche balancée. Grand-père prenant le volant d'une autre voiture, elle s'installait sans rechigner à ses côtés. Car à toutes elle trouvait du charme, sauf à la 2 CV".
"C'est ainsi que Joseph vit se lever une aube olivâtre sur la plain d'Ypres. Dieu, ce matin-là était avec eux. Le vent complice poussait la brume verte en direction des lignes françaises, pesamment plaquée au sol, grands corps mou épousant les moindres aspérités du terrain, s'engouffrant dans les cratères, avalant les bosses, les frises de barbelés, marée verticale comme celle en mer rouge qui engloutit les chars de l'armée du pharaon. (...) Voilà. la Terre n'était plus cette uniforme et magnifique boule bleue que l'on admire du fond de l'univers. Au-dessus d'Ypres s'étalait une horrible tâche verdatre. Oh bien sûr, l'aube de méthane des premiers matins du monde n'était pas hospitalière, ce bleu qu'on nous envie, lumière solaire à nos yeux diffractée, pas plus que nos vies n'est éternel. Il virera selon les saisons de la nature et l'inclémence des hommes au pourpre ou au safran, mais cette coloration pistache le long de l'Yser relevait, elle d'une intention maléfique. Maintenant le brouillard chloré rampe dans le lacis des boyaux, s'infiltre dans les abris (de simples planches à cheval sur la tranchée), se niche dans les trous de fortune, s'insinue entre les cloisons rudimentaires des casemates, plonge au fond des chambres souterraines jusque-là préservée des obus, souille le ravitaillement et les réserves d'eau, occupe sans répit l'espace, si bien que la recherche frénétique d'une bouffée d'air pur est désespérement vaine, confine à la folie dans des souffrances atroces".
Que dire d'autres pleins de choses sur ce travail de mémoire qui nous renvoie à une histoire proche faites d'horreurs sans noms en parallèle d'une belle histoire de vies... mais je vous laisse découvrir cela ...
Une petite biographie sur Wikipedia, il n' pas chômé... je vais devoir rattraper le temps.... et également son site Internet
Les amants du Spoutnik de Haruki Murakami
Un roman atypique comme je les aime; un univers tout en disparition, en évanecsence et où l'on perd le sens des l'endroit où il se déroule le Japon, c'est vrai, je me faisais la réflexion qu'il était comment dire inlocalisable, ce spersonnages sont japonais certes mais cette seule donnée réelle n'apparaît finalement que très peu, sur l'île grecque pour ainsi dire...
Qu'est-ce que ce roman, eh bien c'est une relation, un tryptique entre le Moi, Sumire et Miu : "Moi j'aimais Sumire et la désirais. Sumire m'iamait bien, mais elle n'était pas amoureuse de moi et n'éprovait aucun désir sexuel à mon égard" un de ces romans qui vous emmènent au large, réflexion sur les décalages qui existent, entre amour et amitié, entre réflexions et interrogations, entre écriture et recompositions...
Quelque smoments très forts autour des histoires de ces personnages, complicité sans égale entre Miu et Sumire, entre Sumire et K. et proximité entre K et Miu, un trio infernal qui a besoin l'un de l'autre pour vivre. Il y a de ces moments surréalistes au sens vrai du terme, un de ces moments de bascule où la part de rêve et de réalité se s'imposent à nous et éclairent le livre. De ces moments si particuliers qu'il faut y revenir, passé d'un côté ou de l'autre du miroir, s'observer à distance, telle une glace sans tain, miroir ou reflet d'un soi autre, c'est aussi un peu de ça dont il est question, une vie est complexe et simple à la fois, composées de mille petits riens qui nous construisent...
Belle interrogation que celle-ci : "Pourquoi sommes-nous si seuls ? me demandai-je. Pourquoi est-il nécessaire que nous soyons si seuls ?Tant de gens vivent dans ce monde en attendant quelque chose les uns des autres, et ils son néanmoins contraints à rester irrémédiablement coupés des autres. Cette planète continue-t-elle de tourner uniquement pour nourrir la solitude des hommes qui la peuplent ?"
Une découverte amenée bien agréablement par ce cher Paraglider... je pense que je vais pouvoir continuer bientôt avec Kafka sur le rivage
Le début c'est aussi un peu la fin et le commencement : "Au printemps de sa vingt-deuxième année, Sumire tomba amoureuse pour la première fois de sa vie. Cet amour aussi dévastateur qu'une tornade dans une vaste plaine ravagea tout sur son passage (...) L'objet de cet amour absolument mémorable était marié, avait dix-sept ans de plus que Sumire et, surtout, était une femme. C'est de là que partit toute cette histoire, et là aussi qu'elle s'acheva (ou presque)".
Un petit article sur Haruki Murakami
Nada de JP Manchette
Nada, petit roman polar, pas vraient le polar avec intrigue et suspens, enfin suspens un peu si mais là on est dans les années 70, le livre a été écrit en 71/72, et c'est d'un combat qu'il s'agit celui politique de la gauche anarchiste et de la police réactionnaire comme elle se doit, univers décalé et à la fois proche de l'actualité d'aujourd'hui, les revendications sont a peu près inexistantes, seul le combat importe où comment des hommes et femmes d'univers différent se retrouvent le temps d'une chanson...le terrorisme romantique a existé...il n'en est pas moins violent. Quelques très belles scènes et des personnages intéressant notamment Treuffais (professeur de Philo) et Epaulard (ancien légionnaire & co) et puis D'arcy (alcoolique notoire), Cash (la belle...) et Diaz..., ils ont tous une sensibilité propre, ils font vite partie de votre univers. De l'autre côté c'est de politique et le pouvoir qu'il est question, la vie importe peu...
Il sera adapté au cinéma par Chabrol en 1974
Je ne comprenai pas la citation du début, maintenant c'est chose faite : "C'est bien ainsi, et puisqu'on doit parfois tirer autant le faire proprement sans chercher le handicap des gros calibres aux lourdes retombées. Le faire proprement... en effet, une mise à mort impeccable doit être le souci majeur du bon chasseur : elle est l'essentiel du thème que nous développons. Nous verrons au chapitre du tir les impératifs qui, à notre avis, conditionnent cette loi. Pour le moment, contentons nous de choisir un calibre plus que suffisant" (Le Chasseur français)
Une bon résumé sur Pol'Art Noir
A lire tranquillement...