L’opéra de Pics de Samivel

 

J'ai la chance d'avoir l'ouvrage dans sa version originale chez Arthaud, une pure beauté mais n'en déplaise, il a été réédité chez Glénat avec la préface de Giono et pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est vraiment un livre majestueux où rime en accord parfait poésie et beauté. Qui a entre aperçu une aquarelle de Samivel ne pourra l'oublier de si tôt car elle renferme plus d'une de ces magnifiques vérités que la Montagne offre aux humbles passant des cimes que nous sommes….

Une merveille à découvrir et redécouvrir en tout cas, les amateurs de Montagne seront ravis…

Paris mon Amour & Un peu de Paris

 

J'ai reçu un très beau livre de photos « Paris mon amour » de Jean-Claude Gautrand par des amis qui se reconnaîtront aisément… Edité par Taschen il y a de cela quelques années, il vous permet de vous replonger dans le Paris tel qu'il existait et qu'il existe pour une grande partie encore. Ville où comme l'indique entre autres la préface, la photographie a vu naître nombres de talents, de courants et d'expérimentations qui au fil du temps fait de Paris cette ville si cosmopolite et si prisée par le Monde. 

Fait de multiples clins d'œil à travers les années, il touche par la spontanéité du regard et des situations qui se répètent au fil des ans, les changements plus ou moins perceptibles de la cité et des hommes et de leur environnement ; les photographies romantiques sont peut être celles qui sont les plus immuables ; celle de situation aussi, aussi transposable aujourd'hui qu'il y a 50 ans… un vrai régal pour retrouver des sensations de Paris…Et, même si cela paraît un peu incongru, je mettrai cela en parallèle du recueil de Sempé « Un peu de Paris » ... qui permettra à tout personne ayant vécu à Paris de sourire et de voir comment la vie avance dans cette superbe ville, tant de petits détails si vrai…si émouvant aussi…

Cela m'a permis aussi de rencontrer par l'image les choix de ce grand photographe que je ne connaissais que très peu, essentiellement à travers une exposition à la Galerie W de certaines de ces œuvres plus anciennes de la série intitulée « Metapolis ». Et, plus récemment à travers une expo virtuelle « Subjectif : petite rétrospective » faites par le site Chambre noire.

L'agonie bien employée d'eightball Barnett

Pour celui-ci, j'avais déjà lu un autre bouquin de lui très bon, "les putains du pelhourino", moins noir que celui-ci mais il est indénibale qu'Henry Joseph a une écriture tout à fait agréable et cette histoire si elle n'est pas "politiquement" correcte est franchement très bonne. En deux mots, un homme apprends une mauvaise nouvelle et décide de rattraper le cours de sa vie perdue jusqu'alors, comment s'y prendra t-il, je vous laisse le découvrir....

Constat d'Accident

Constat d'accident de Paul Auster

Constat d'accident, que dire de ce petit opus de Paul Auster, A vrai dire, j'étais emballé par les anecdotes tout à fait décalées et sublimes comme « constat d'accident » ; « It don't mean a thing » ; « Extraits d'un cahier de devoirs » ; « Ca me rappelle une chose qui est arrivé à ma mère » et « Joubert l'invisible » ensuite, pour les autres, un peu trop différent de ce que à quoi je m'attendais, plus des réflexions « politiques » intéressantes certes mais moins atypiques.

A Lire avec Peggy Lee et/ou Billie Holiday

Le juge Ti et le motif du saule

Première lecture de l'univers où avance nonchalamment le Juge Ti mis en scène par Robert van Gulik (1910-1967). Sans être un grand adepte de ce genre un peu surannée, il n'en demeure pas moins receler d'étonnantes qualités tant par le plongeon abyssal dans la chine ancienne, celle des T'ang (VIIème siècle) auquel il nous convie que par les intrigues. On se croirait presque dans un film de sabre et d'épée sans celles-ci, les ambiances et les personnages sont attachants et ont un parcours atypiques. L'intrigue croisée va demander une sagacité extrême au Juge Ti. En effet, devenu président de la cour métropolitaine de justice, il est aux prises avec une terrible épidémie de peste, qui lui a valu d'être nommé Gouverneur extraordinaire de la capitale désertée par l'Empereur. Aidé de ses fidèles Ma Jong et Tsiao Taï et Tao Gan le juge va devoir élucider trois affaires, partiellement imbriquées les unes aux autres et dont l'issue n'est pas des plus évidente…. mettant en cause les dignitaires de la ville…

On suivra l'avis de Mauvais genre lorsqu'il indique que « Ce qui rend les romans de R.Van Gulik si passionnants, c'est le soin qu'il apporte à planter le décor de ses aventures et à brosser le portrait de tous les seconds rôles, qu'ils soient brigands, prostituées, assassins ou honnêtes gens, amoureux transis, propriétaires floués. Car, défenseur de la veuve et de l'orphelin, le juge Ti est d'une incroyable popularité. Héros positif dans la plus pure tradition du roman policier, il nous entraîne à bride abattue dans des histoires pleines de rebondissements et nous fait côtoyer les fantômes et autres phénomènes surnaturels couramment observés dans la Chine des T'ang ».