De rouille et d'Os de Michel Audiard

Je n'avais pas pu le voir en salle aussi, la VOD m'a permis de vie ce très grand film qui ma foi est assez dur mais si beau.Des drames qui s'entrecroisent, celui d'une femme belle et lumineuse qui se verra diminuer suite à un accident tragique, un homme qui arrive avec son fils dans le sud de la France sans aucune ressource et qui trouvera dans le seul combat sa porte de sortie...Une relation étrange qui se noue entre elle et lui, assez impressionnante et quelque peu déconcertante par la simplicité des propos échangés, des situations vécues comme si l'on se trouvait dans un monde différent de celui que l'on peut côtoyer tous les jours. Un attachement particulier avec des hommes, des femmes, des situations qui sont empruntes de réel. Et par dessus tout une volonté de vivre et d'amourDes acteurs magistraux en la personne de Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts 

On the Road par Walter Salles

Tout le monde ou presque à entendu parler, au moins, enfin faut-il espérer du roman de la beat generation, à savoir On the Road (Sur la route) de Jack Kerrouac, un livre emblématique d'une génération, d'un esprit, d'une façon d'être. Un livre que j'ai lu et aimé même si cela fais maintenant bien longtemps.Aussi qu'elle joie pour moi de le voir arriver sur les écrans dans une adaptation faite par Walter Salles, lui qui naguère maintenant avait réalisé le très réussi Central do brazil.Eh bien, la déception à été au rendez-vous, est-ce du au fait que j'avais garde un autre souvenir, un autre imaginaire lié à ce roman ? Aucune idée, il faudrait probablement que je le relise mais ce n'est pas à l'ordre du jour. Il doit y avoir de cela bien entendu, surtout sur un livre aussi mythique mais pas seulement, je crois que malheureusement l'adaptation n'a pas eu de prise, le roman n'a sas doute pas voulu se laisser mettre en boîte et à vécu de lui-même rendant le film assez plat, franchement pas très excitant, trop linéaire en un sens et ce d'autant plus qu'il lui manque cette énergie, cette force interne que le livre retransmet. Certes il y a Dean qui a lui cette dynamique suicidaire, tout en démesure mais au final on se perd un peu dans ce personnage et Sal est quelque peu transparent tout comme Marylou 

Alois Nebel par Tomas Lunak

  Découvert sur iTunes, en VOD, ce film d'animation mérite un arrêt même s'il n'est pas aussi accessible que l'on pourrait le penser et pas forcément destiné aux enfants..D'une beauté saisissante, ce film d'animation de Tomas Lunak va bien au-delà de par l'histoire contée. Une histoire aux ramifications étendues dans la mesure où l'histoire se déroule en 1989 à la fin de la Tchécoslovaquie avec l'arrivée de Vaclav Havel aux commandes, fin de la période "stalinienne" avec Aloïs Nebel, chef d'une gare qui se montre peu intéressé par le quotidien, embrume qu'il est par le passé, un passé douloureux qu'il n'arrive pas à chasser de son esprit, des événements qui ont marque l'histoire du pays en 1945 avec le renvoi des allemands chez eux et le traumatisme que cela à pu avoir sur lui mais aussi sur le pays. Retour donc sur une période douloureuse à travers les yeux d'un chef de gare.En parallèle, un homme cherche à franchir la frontière avec l'Autriche ou plutôt à rentrer en Tchéquie, un homme de main de feu le régime l'attrape ou plutôt l'homme se laisse embrigader dans un hôpital afin de livrer ses secrets, il s'avère muet... S'enfuira et accomplira le terme de son voyage en retrouvant un personnage peu ragoûtant au passé infâme. Saupoudrez tout cela d'un soupçon plus que bien prononcé de corruption et autres magouilles et vous obtiendrez une histoire complexe.L'importance de la gare, des trains et des voyages dont ils sont porteurs qu'ils soient d'ailleurs réels ou mentaux assoit ce film d'animation de manière particulière dans le paysage cinématographique actuel. Le film, adapté de la bande dessinée fleuve de Jaroslav Rudi? alias Jaromir 99,  a pris 5 ans, tourné d'abord en réel puis redessiner ensuite suivant le procédé de rotoscopie.Une belle critique également sur les Inrocks 

Hunger games par Gary Ross

Il y a quelques temps, était sorti au cinéma Hunger Games. D'après les critiques d'alors je m'étais dis que cela n'était pas forcément la peine de regarder cet opus... Sorti en VOD, je me suis risque dans les méandres de ce film adapté d'un roman de Suzanne Collins... Eh bien le résultat est assez décevant in fine, conforme à ce qui semblait être alors, une sorte de blockbuster sans grande profondeur alors que le sujet recèle d'intérêtLe synopsis est assez simple au final, chaque district doit un jeune homme et une jeune fil'e chaque année en commémoration de la rébellion naguère à vu le Monde presque basculer dans l'anarchie, le chaos' enfin c'est bien évidemment ce que l'on aime à faire croire à une population réduite pratiquement à une sorte d'esclavage qui fait penser au XIXème siècle.Une fille prend la place de sa s?ur et voilà quelle va devoir se battre pour son district, pour sa vie surIl y a quelques temps, était sorti au cinéma Hunger Games. D'après les critiques d'alors je m'étais dis que cela n'était pas forcément la peine de regarder cet opus... Sorti en VOD, je me suis risque dans les méandres de ce film adapté d'un roman de Suzanne Collins... Eh bien le résultat est assez décevant in fine, conforme à ce qui semblait être alors, une sorte de blockbuster sans grande profondeur alors que le sujet recèle d'intérêtLe synopsis est assez simple au final, chaque district doit un jeune homme et une jeune fil'e chaque année en commémoration de la rébellion naguère à vu le Monde presque basculer dans l'anarchie, le chaos' enfin c'est bien évidemment ce que l'on aime à faire croire à une population réduite pratiquement à une sorte d'esclavage qui fait penser au XIXème siècle.Une fille prend la place de sa s?ur et voilà quelle va devoir se battre pour son district, pour sa vie surtout car parmi les 24 choisis, un seul triomphera, les autres devan succomber d'une manière ou d'une autre...  Les dés sont pipés d'avance et seul est en jeu l'espoir, dernier rempart au-delà de la peur. Peur de soi et de ce que le peuple est capable de faire s'il s'unit, jeu politique par excellence, ces Hunger Games permettent à une élite de se maintenir au pouvoir sans réel danger alors que les pauvres gens subsistent maigrement.Une fable gentille qui prend pour appui le très bon Battle Royale que sans nul doute vous n'aurez pas manqué de voir ou de revoir même s'il a certes vieilliRien de bien exceptionnel en tout cas pour cette version édulcorée dont les deux prochains volumes annoncent peut être ce que l'on attendait avec la fin de cet opus : l'embrasement et la révolte... Il faudra quelque peu patienter!tout car parmi les 24 choisis, un seul triomphera, les autres devan succomber d'une manière ou d'une autre...  Les dés sont pipés d'avance et seul est en jeu l'espoir, dernier rempart au-delà de la peur. Peur de soi et de ce que le peuple est capable de faire s'il s'unit, jeu politique par excellence, ces Hunger Games permettent à une élite de se maintenir au pouvoir sans réel danger alors que les pauvres gens subsistent maigrement.Une fable gentille qui prend pour appui le très bon Battle Royale que sans nul doute vous n'aurez pas manqué de voir ou de revoir même s'il a certes vieilliRien de bien exceptionnel en tout cas pour cette version édulcorée dont les deux prochains volumes annoncent peut être ce que l'on attendait avec la fin de cet opus : l'embrasement et la révolte... Il faudra quelque peu patienter!     

Le cheval de Turin par Bela Tarr

À la lecture du synopsis du cheval de Turin, je me suis dis que cela devait, ne pouvait pas être inintéressant, allez plus loin quelque part avec Nietzsche par un moyen plus simple.

Effectivement, Frédéric Nietzsche après avoir sauté au cou d'un cheval malmené auquel il "parla", lui même passant alors les 10 prochaines années de sa vie dans un état de ?légère délence?

?Nietzsche s'effondre le 3 janvier 1889 à Turin. Alors qu'il croise une voiture dont le cocher fouette violemment le cheval, il s'approche de l'animal, enlace son encolure et éclate en sanglots, interdisant à quiconque d'approcher le cheval : « Nietzsche (...) fut assez fou pour pleurer auprès d'un animal, sous le regard ou contre la joue d'un cheval que l'on frappait. Parfois je crois le voir prendre ce cheval pour témoin, et d'abord, pour le prendre à témoin de sa compassion, prendre sa tête dans ses mains » (Jacques Derrida, L'Animal que donc je suis). Son ami Franz Overbeck, alerté par des lettres délirantes de Nietzsche, accourt le 8 janvier. Nietzsche chantait et hurlait sans cesse depuis plusieurs jours, prétendant être le successeur de Napoléon pour refonder l'Europe, créer la « grande politique ». Vu l'état extrême d'agitation de Nietzsche, Overbeck se fait aider d'un dentiste bâlois de passage à Turin, qui pour le calmer lui fait croire qu'à Bâle on prépare les festivités et les cérémonies qu'il croit lui être dues. Au départ de la gare de Turin, Nietzsche veut haranguer la foule ; on lui fait comprendre que ce n'est pas digne d'un homme de son rang.
Arrivé à Bâle, on le conduit dans une clinique d'aliénés dont le directeur s'était entretenu avec Nietzsche sept ans plus tôt. Nietzsche se rappelle en détail cette rencontre, mais ne se rend pas compte qu'il est dans un asile d'aliénés ? il remercie pour le bon accueil qui lui est fait13.
Au début de cette folie, Nietzsche semble s'identifier aux figures mythiques et mystiques de Dionysos et du Christ, symboles pour lui de la souffrance et de ses deux interprétations les plus opposées. Il parle constamment et chante beaucoup, se rappelant encore ses compositions musicales et ses poèmes. Selon le témoignage de son ami Overbeck venu le chercher à Turin, il est alors encore capable d'improviser au piano de bouleversantes mélodies ; pendant quelque temps, il sera encore capable de tenir des conversations, mais celles-ci, selon son ami Overbeck, sont stéréotypées et Nietzsche ne semble capable que d'évoquer certains souvenirs. Il prononcera encore quelques phrases, comme ce jour où, sur une terrasse ensoleillée, il s'adresse à sa s?ur : « N'ai-je pas écrit de beaux livres ? » ; il notera encore quelques phrases plus ou moins cohérentes comme celle-ci : « Maman, je n'ai pas tué Jésus, c'était déjà fait. » Sa mère était en effet très pieuse, et les différends de Nietzsche avec elle en matière de religion remontaient à l'adolescence.
Il reçoit plusieurs visiteurs, et certains tentent de le récupérer pour leur propre cause. Puis, au bout de quelques années, il sombre dans un silence presque complet jusqu'à sa mort. Quand Overbeck le revoit pour la dernière fois, en 1892, il trouve Nietzsche dans un état végétatif.
Il est soigné par sa mère, puis par sa s?ur revenue d'Amérique du Sud, jusqu'à sa mort, le 25 août 1900."

Source Wikipedia

Que pouvait-il avoir dis, raconté à cet animal malmené, nul ne le su jamais, ne le saura jamais! Et pour cause ....

Enfin voilà que l'histoire du cheval de Turin est justement l'histoire de cet animal que l'on s'en voit retourner avec son maître dans une petite ferme, maisonnée retirée où il vit avec sa fille. Peu de paroles ou presque sont échangés entre eux, il faut attendre près d'une demi heure avant qu'ils se disent un mot, quelle joie... Cela ne changera pas beaucoup sur les deux heures et quelques que dure le film, scène de changement de tenue, de dîner autour d'une pomme de terre fumante et du fameux cheval qui a décidé de ne plus vouloir rien faire, il arrête d'ailleurs de se nourrir, un refus de la vie, de sa condition

Tout un programme en tout cas sur fond de noir et blanc/gris et de vent qui souffle d'ailleurs un peu fort... J'ai bien lu la critique du journal Le Monde qui a trouvé ce film assez exceptionnel mais bon honnêtement entre nous c'est quand même très chiant au final et pas forcément fascinant...

Donc je ne vous conseille pas forcément de combler vos lacunes cinématographiques !