BLOG CULTUREL
Carnage de Roman Polansky 6/10
Un huit clos adapaté d'une pièce de Yasmina Reza.
On imagine bien la pièce et sa mise en scène théâtrale à souhait avec ces jeux d'acteurs mais je trouve personnellement que cela ne se prête pas forcément au cadre du cinéma.
Le film prend des longueurs ce qui n'est pas forcément une bonne idée, on en conviendra?
A vous de voir
Vas, vis et devient en vod
Un très très beau film sur le sauvetage des juifs éthiopiens (falashas) par le mossad lors de l'opération Moïse le 20 novembre 1984 et leur difficile intégration à la société israélienne à travers l'histoire d'un éthiopien sauvé in extremis.
Schlomo va devoir accepter cette nouvelle vie, se trouver une famille et un sens à sa vie afin de comprendre pourquoi sa mère l'a laissé partir en lui disant ces mots " vas, vis et devient"
Parcours d'un exil, d'un apatride qui doit se reconstruire, vivre, avancer dans cette vie sans repères autres que ceux qu'ils se donnent pour vivre à sa note exacte
Une très belle histoire à découvrir
Les lyonnais d'Olivier Marchal (VOD) 5/10
Assez déçu par ce polar français qui compte l'histoire romancée des Lyonnais, une bande de braqueur, de bandits qui a sévit dans les années 70/80 et qui a mis la police à cran.
Des histoires de bandits comme avant, du temps où la parole avait un sens du moins pour certains. On retrouve Momo, alias Gérard Lanvin, passablement vieilli qui vient à la rescousse de Serge alias Tchéky Kario son vieil ami de toujours qui s'est mis dans la panade.
Bandit d'un jour, bandit toujours. On repasse l'histoire de la bande au travers de « flash-back » qui permettent de reconstruire à rebours leur histoire et comprendre un peu plus chacun des personnages. Malheureusement cela manque de conviction et l'on est passablement déçu par le résultat qui est plus que « téléphoné » même si c'est la réalité. Les personnes et les amis d'un temps ne sont pas toujours ce que l'on peut se représenter d'eux ; la réalité est souvent bien différente, triste?
Sans grand intérêt pour tout vous dire
Nosferatu de Murnau (7,5/10)
Étonnante plongée dans les films muets de F. W. Murnau. Après l'Aurore, c'est Nosferatu, probablement un des premiers films du genre inspiré par la nouvelle de Bram Stocker Dracula.
Un film de vampire ainsi, il est seul, il est le maître. Exilé dans son château de Transylvanie, il souhaite acheter une maison isolée en Angleterre ; un clerc de notaire dévoué laisse sa bien aimée pour aller conclure cette vente au fin fond de l'Europe.
Il se retrouve face à face au Comte Orlock, maitre des lieux et des éléments de la nuit, celui-ci conclut l'affaire et tombe en admiration sur le cou de la bien aimée. IL décide de partir en laissant le pauvre clerc dans ses délires.
Son passage est vu par les autorités locales comme une résurgence de la peste qui traverse inconnue et mystérieuse ses contrées. Le bateau qui le conduit voit ses marins mourir les uns après les autres, il investit alors la maison acheté tout en appelant de tous ses v?ux et pouvoirs la bien aimée à lui ; le clerc arrive à revenir de cet enfer et veille tant bien que mal sur sa fiancée qui se trouve déjà dans les griffes du maître, elle seule peut le retenir assez longtemps pour qu'il commette la faute qui verra sa destruction.
Avec les moyens de l'époque, Nosferatu apparaît comme un de ces monstres à la Frankenstein qui hante le monde et qui de part son aura et son pouvoir arrive à capter l'attention des faibles et attirer à lui le mal. Est-ce la fin d'une civilisation ?
Une belle entrée en matière en tout cas? qui permet d'enchaîner avec le bal des vampires de Polanski avant de se plonger dans les épisodes et séries plus récents qui font des émules avec des changement conséquent dans la manière de voir les vampires? cela en devient presque attachant, quel retournement de situation en quelques décennies?
L'aurore de Murnau (9/10)
Un film culte s'il en est, la beauté est saisissante, l'ambiance électrique, les visages donnent des frissons. Il s'agit pourtant d'un film muet mais quelle présence, quelle vitalité et force qui s'en dégage. Il suffirait peut être que certains réalisateurs d'aujourd'hui revoit ce chef d'?uvre pour voir ce qu'est le cinéma.
C'est Murnau et cela se passe en 1927....
Le cinéma, c'est un moment d'abstraction, un moment hors du temps dans lequel une réalité irréelle, proche de la vérité parfois est projeté ; un espace-temps dans lequel on s'engouffre pour rire, pleurer, réfléchir, aimer,? le cinéma parle d'émotions et de vie ce qui est de plus en plus rarement le cas
Cela débute par une histoire d'amour toute simple. Enfin pas si simple, c'est une liasion adultère comme on dirait aujourd'hui entre une femme de la ville et un fermier. Elle lui fait perdre la tête et lui demande de se renier. La passion dévorante de cet homme lui fera commettre l'impensable ou presque. Le retour à la réalité lui fera comprendre sa folie et il essayera par tous les moyens de redevenir celui qu'il était avant, le mari aimant et prévenant.
Une embardée dans les sentiments, la vie, la passion et parfois sa perdition, la ville et la nuit, les plaisirs, la tristesse aussi, la peur de l'être chérie tout cela avec quelques dialogues, une lumière sans pareille et la vision d'un homme, d'un précurseur, d'un visionnaire
A ne pas manquer si l'on pouvait encore en douter?