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Les amours imaginaires de Xavier Dolan (7,5/10)
Pas mal du tout mais à la fois rien d'exceptionnel. Plus un film d'ambiances dans lequel beaucoup ne se reconnaîtront pas et trouveront cela même un peu chiant.
J'en conviens mais moi cela m'a bien plus, les acteurs sont excellents, des personnages à la fois caricaturaux mais si vivant et réels ; ils ont cette aura et cette différence si caractéristiques.
D'un côté un jeune homme, Francis, fan de morizseey (dixit C.) à la coifuure houpellandée, c'est Xavier Dolan (21 ans...) lui-même dans des habits et avec un style qui lui vont à ravir, des attitudes et une sensibilité toute particulière ; de l'autre elle, Marie (alias Monia Chokri) est une figure de mode rétro pour son âge, un peu à la Audrey Hepburn, dans des tailleurs vieillots, des couleurs acidulées, des manières et des poses qui en disent long et qui sont si savoureuses; elle est agaçante mais ancrée dans son personnage. Ils partagent une amitié certaine et une histoire d'amour projetée, vers ce Nicolas, un angelot blond qui se doute/ne se doute pas des sentiments de ses nouveaux amis? eux en tout cas sont au désespoir, amoureux transis et ignorés qu'ils sont jusqu'au dénouement, jusqu'à ?
Emmené par une bande son originale, des emprunts à la musique de Kill bill, des sonorités italiennes, un peu de classique, des scènes et des plans tout à fait sublime, la remontée en talon aiguille notamment mais pas seulement, des scènes nocturnes qui ma foi sont parfois un peu lente mais à la plastique toute étincelante de nuit. Des effets clip, des effets photo, le tout bien stylé, racé et dans un esprit mode.... laissez vous tenter
La bande son récupérée sur le net :
Dalida - Bang Bang
House of Pain - Jump Around
The Knife - Pass this on
Sting - Every Breath You Take
Fever Ray - Keep the streets Empty For Me
Indochine - 3ème Sexe
Comet Gain - Love Without Lies
Bach - Suite No.1
Bach - Suite No.3
Wagner - Parsifal: Prelude to act 1
Dalida et la version italienne de Bang Bang
Et puis tout au long du film des aller-retours avec des jeunes femmes, hommes qui partagent, disent leur histoire, leur rupture, leur désir, leurs petits moments, ils sont savoureux et plein d'humour pour certains morceaux choisis, tristes également mais si vrai, un réel plaisir en tout cas
L'imaginaire du docteur parnassus par Terry Gillian (8/10)
Qui ne connaît pas l'ancien des monthy python, le réalisateur du baron de Mundchausen, de feu Don Quichotte qui pourrait d'ailleurs peut être ressortir,... et j'en passe...
Avec l'imaginaire du docteur parnassus, Terry Gillian a failli encore ne pas terminé; Health Ledger le protagoniste principal du film est décédé pendant le tournage, il a fallu toute l'audace et la perspicacité d'un grand monsieur pour contourner cette difficulté et remplacer celui-ci par Jude law et Johnny depp.
Le résultat est à la hauteur de nos espérances et l'on peut ainsi apprécier un grand film plein de cette fantaisie et cette folie qui fait souvent défaut de nos jours; un univers que l'on aurait sûrement aimé trouver, palper de près u de loin dans le Alice aux pays des merveilles raté de Burton, des personnages hors normes et une histoire hors du commun.
Un homme assez vieux, c'est normal il est immortel, il a fait un pacte avec le diable le bougre... et derrière ce théâtre de rue dans lequel il officie encore tant bien que mal, un miroir, celui de l'âme du docteur, âme qui recèle autant de merveilles que de noirceur, attention à ne pas s'aventurer sur des chemins de traverses, l'issue en serait fatale... La troupe vivote jusqu'au sauvetage d'un inconnu; tout va basculer et rien ne sera dorénavant comme avant, la vérité va éclater et avec elle son lot de difficultés.
Il n'y a pas de résumé qui tienne, il faut voir l'univers baroque dans lequel Terry Gillian nous emmènes pour notre plus grand plaisir, une très belle réussite en tout cas à déguster avec justesse...
Carlos par Olivier Assayas (7/10)
Retrouvez de manière assez romancé la vie d'Ilich Ramírez Sánchez alias Carlos, ce célèbre terroriste qui a défié la chronique jusqu'à son arrestation au Soudan et son rapatriement en France.
Derrière cette figure bonne enfant un peu à la manière du Che, il y a un de ces terroristes/révolutionnaires allez savoir, c'est assez flou et assez compliqué d'autant plus qu'il s'agit d'une fiction de savoir ce qu'il pense vraiment et quelles sont les raisons profondes qui l'ont amenés à faire tout ce qu'il a fait.
Pour mémoire, et dans l'ordre, on le suit de son adhesion au FPLP en 1973 où une de ses première smillions est l'assassinat de Joseph Edward Seif, homme d'affaire juif et frère du président de la marque Marks & Spencer; il se réfugie en France où il revendique plusieurs attentats comme celui de l'Aurore, de Minute et de l'Arche; une attaque au lance roquette à Orly en 1975.
Le film aborde aussi le rôle joué par vergès mais de manière édulcoré, lui qui est charge de la défense de sa compagne Magdalena Kopp...
Derrière toutes ces attaques on retrouve toute l'histoire de la guerre froide, l'absence de décision de la part de Moscou, les pays socialistes unis contre le capitalisme, du moins jusqu'en 1989... et puis on retouve les combats du proche orient avec le combat des palestiniens, l'irak de saddam Hussein et bien entendu au centre le Liban et la Srie qui a priori, financera toute une partie du terrorisme via Carlos ou assimilé en laissant celui-ci opérer depuis l'Europe avec son aval. Jusqu'à ce que le vent change et que l'Iran prenne le relai avec son allié le Soudan. Une plongée simple et efficace dans un monde qui a radicalement changé et où d'autres carlos opèrent maintenant ...
Millenium 2 et 3 par Daniel Alfredson (5/10)
Centurion par Neil Marshall (4/10)
C'est la fin du mois de juillet, on peut se laisse entraîner dans un film de Neil Marshall... on prend des risques mais bon... que diable on se retrouve avec en arrière plan l'extension de l'Empire romain, de partout sauf dans une région irréductible, celle non pas d'asterix et obelix mais plutôt du nord de l'angleterre avec la tribu des Pictes, des barbares sans foi ni loi, qui avait déjà compris la guerre de guérilla et qui l'appliquait pour survivre.
Même la légendaire 9ème légion commandée par le Général Titus Virilus s'y heurte et un rescapé, Marcus se lance à la rescousse du général, sa mission bientôt va se transformer en quête de survie, celle de 9 hommes laissés pour compte et qui ne doivent leur salut qu'à eux-mêmes, enfin presque...
Rien de très exceptionnel c'est même l'inverse à vrai dire, encore un de ses films qui auraient pu être bien mais qui part en live et dont on ne retient finalement rien d'intéressant ou de neuf...
A éviter donc...