BLOG CULTUREL
Greenberg de Noah Baumbach [7,5/10]
Avec Greenberg, Ben Stiller surprend, il n'est pas comme souvent dans des films un peu débile même si parfois bien amusant. On le retrouve en dépressif venant se reposer chez son frère, à LA, pendant que celui-ci est au Vietnam avec toute sa petite famille.
Il est le gardien de la maison, de Malher, le chien de la famille et rencontre l'assistante de son frère Florence Marr, une jeune fille fragile un peu largué qui ne sait pas ce qu'elle veut faire de sa vie, qui chante. Tous les deux sont un peu à l'ouest , Roger ne sachant pas très bien ce qu'il veut, revendiquant le fait qu'il aime à ne rien faire, retrouvant d'anciens amis avec lesquels il est complètement en décalage, même avec son pote Ivan. Retour également sur des éléments de sa vie antérieure à LA, de son groupe de musique?.
Entre Florence et Roger, quelque chose va naître, on ne sait pas encore bien quoi et ils ne savent bien entendu pas où cela va les mener, une rencontre improbable, irréelle. On peut parfois reconnaître derrière son personnage le cyclothymique Woody Allen avec quelques clins d'?il, un homme qui ne s'apitoie pas sur son sort mais qui par en live régulièrement, inopinément, un homme fragile qui travaille sur lui-même?
On les retrouve tous les deux dans une situation plutôt embarrassante, pour un début de relation même si c'est bien amusant. Cela ne facilite pas la suite mais qu'importe, on le sent, il y a plus quelque chose de plus fort, de plus profond entre eux. Evidemment, cela nécessite que Roger travaille un peu sur lui-même, qu'il comprenne que « people hurt, hurt people » ou quelque chose dans le genre. Greta Gerwig , est superbe, elle se trouve à la frontière de deux âges, un peu en errance, assez belle et fragile à la fois. Tout en douceur et en subtilité, On assistae à travers un succession de moments de vie à la naissance d'une relation entre deux êtres, le hasard des circonstances, des moments est là et peu importe demain..
Au final, une belle comédie romantique.
Summer Wars par Mamoru Hosoda [7/10]
Un beau manga que Summer wars, sur une problématique ma foi assez contemporaine l'impact des mondes virtuels sur nos vies de tous les jours. En le voyant on ne peut que penser à Second Life dans sa période faste des années 2007 ; un autre monde parallèle à celui dans lequel on évolue réellement, non virtuellement qui a une structure quasi-identique avec bien entendu toutes les possibilités complémentaires qu'offrent les mondes virtuels.
Premier étape, vous choisir un avatar, une sorte de double de vous mais également votre moi inconscient, celui avec lequel vous pouvez être un autre, des autres, celui avec lequel vous allez devenir un héros ou pas. Enfin voilà le cadre et on se retrouve avec Kenji, un petit gars très fort en math, heureusement qui se voient envoyé un code cryptique, il s'avère c'est la clé de l'entrée et de l'accès au c?ur d'Oz, Pensant qu'il s'agit d'un jeu il va résoudre le problème et c'est le chaos qui s'annonce, une intelligence artificielle peu commune, Love Machine prend possession d'Oz et de ses millions de millions d'avatars et prend petit à petit le contrôle de tous les systèmes. Si ceux-ci étaient limité au monde virtuel, il n'y aurait pas de difficultés mais la frontière entre ce monde et les identités réelles des différentes personnes qui se cachent derrière ces avatars permet à Love Machine de prendre le contrôle de la cité, du pays ; il s'agit bien d'une attaque « terroriste » au sens pur du terme.
De son côté notre ami a été engagée par la belle Natsuki pour aller à une réunion de famille, l'anniversaire de sa grand-mère, une vieille famille japonaise. On se retrouve donc dans cet agencement entre monde ancien et mon neuf entre la nature et la technologie. Les deux mondes, heureusement pour nous coexistent encore et le réel peut également influencé le virtuel. La guerre est déclarée contre cet ennemi « invisible » ; l'enjeu est de taille, c'est la survie du pays qui va se jouer, Love Machine contrôlant désormais les systèmes satellitaires.
Une histoire d'amour au milieu, de famille (celle du clan Jinnouchi) aussi et le tour est joué, vous retrouvez tous les thèmes qui font un bon manga, intéressant et moderne avec cette note de vert si importante dans nos sociétés.
L'illusionniste de Sylvain Chomet (8/10)
Un très très bel hommage à Jacques Tati s'il en est, il n'y a pas à dire, il y a dans ce dessin animé d'une heure et demie environ tous les ingrédients qui aurait été ceux d'un fil de Jacques Tati, on y retrouve même une scène dans un cinéma, Jacques voyant Tati jouer dans Playtime et ne sachant plus ou se mettre, une scène typique qui aurait existé.
On s'en va donc avec le grand Jacques et son métier de saltimbanque, c'est un illusionniste, une sorte de magicien, les temps ne sont pas au plus beau mais il aime son métier, son lapin... Il va partir vers l'Ecosse, un lieu d'une beauté effacée, cela donne tout de suite des envies de voyages, cette brume qui se lève, ces embruns et ce crachin, ces couleurs qui ondoient, ces vapeurs qui fument, et l'auberge qui l'accueille ou il fera la rencontre avec une jeune fille qui le prendra en grand e estime, elle repartira d'ailleurs avec luis vers d'autres aventures, à Edimburg plus précisément où l'on suit notre grand homme se démener pour à la fois joindre les deux bouts et faire plaisir à cette jeune fille perdue qui l'accompagne.
On le retrouve dans différents métiers, différentes situations; les hasards des rencontres jouent beaucoup dans ce milieu. Beaucoup de déprimes aussi, de mal être, il n'est pas évident de surnager dans ce milieu, surtout devant les nouvelles pop-star rock, les illusionnistes ne font plus recette, "Magicien do not exist" dira t-il in fine à cette jeune fille qui heureusement a d'autres projets en cours...
De la lumière sur une belle journée avec ce film quasi-muet (donc pas forcément à conseiller aux enfants quoique...), des envies de couleurs et d'ambiances, cela s'en dégage et puis toute cette poésie dans l'art qu'à Sylvain Chomet de ressusciter un grand monsieur pour notre plus grand plaisir, on croirait le voir en chair et en os...
Une très belle réussite en tout cas
Dans ses yeux par Juan José Campanella [8/10]
Sur fond de polar, une belle histoire d'amour se joue dans ce très beau film de José Campanella.
D'entrée de jeu, on le sent, c'est la manière de filmer qui veut ça, la qualité des images, le rendu photographie, parfois un peu flouté qui donne ces impressions, ce rendu. Une beauté simple et discrète s'en dégage
Un homme, l'ancien juge Benjamin Esposito, a terminé de travailler, il est de retour à Buenos Aires, il décide d'écrire une nouvelle, celle du cas Morales, un cas qu'il a suivi dans sa jeunesse et qui l'obsède. Des flash back arrivent, le passé ressurgit en souvenirs d'abord puis il revoit, enfin, une de ces amies d'antan.
On commence à s'immerger dans l'Argentine d'alors. Les allers-retours avec le passé sont plus importants. Début des années 70, au palais, c'est l'arrivée de la très belle, de la sublime Irene Menendez Hastings alias Soledad Villamil.
Un crime crapuleux a été commis et les pistes sont maigres. Le mari est bouleversé, il le restera à jamais. Dans quelques photographies, une piste semble s'ébaucher, un ami d'enfance, peut être, allez savoir?. Il serait dommage de tout vous dire également. Il n'empêche, c'est la découverte par collègue, un personnage attachant et un peu ivrogne sur les bords qui mettra tout en perspective. Qu'est-ce qui fait un Homme : c'est la passion. La passion du jeu, du foot, des femmes, de la vie?. Pour trouver l'Homme, il faut trouver ce à quoi il ne renoncera jamais.
L'histoire est loin d'être terminée, au contraire, des zones d'ombres perdurent mais elles vont petit à petit se défaire, s'effacer, il n'y aura bientôt plus de doutes et la vérité apparaîtra, implacable. Il a reçu l'oscar du meilleur film étranger?
Prince of Persia de Mike Newell [7/10]
Ne connaissant que de nom Prince of Persia, c'est sans le moindre a priori que je me retrouvai en face de ce film.
On sait généralement à quoi s'attendre avec ce type de film mais je dois dire que j'ai été plutôt agréablement surpris par celui-ci. En effet, le rythme effréné ne permet pas de vraiment souffler et est même assez prenant pour tout vous dire. Attention, cela ne veut évidemment pas dire que la plus grande finesse est au rendez-vous mais si c'est ce que vous recherchez, ce n'est pas ici que vous devez vous trouvez, c'est certain. Il est peut être dommage que les effets et explications associés au pouvoir du sablier ne soit des plus convaincantes ni même les effets spéciaux mais en dehors de cela, l'histoire se tient assez et on se prend au jeu du sable du temps.
L'histoire d'un royaume, de trois frères, d'une belle et suave jeune femme, gardienne d'un trésor sans prix.