BLOG CULTUREL
Hellboy II les légions d'or maudites de Guillermo Del Toro [3/10]
Honnêtement, je n'ai pas très bien compris les bonnes critiques autour de ce film telles celle de Télérama, le journal Le Monde qui encense del toro : "Reste le sens de la mise en scène et la créativité délirante du génial Guillermo del Toro, qui procurent à ce film des visions picturales qui valent le détour. Le passage par le marché aux trolls, réplique démentielle d'un bazar oriental, peuplé de créatures biscornues. La rencontre avec la Mort, vieille femme qui vous propose un marché bergmanien en vous regardant avec les rangées d'yeux de ses huit ailes",...
Cela reste moins mauvais que le premier opus mais cela ne vole pas bien loin de mon point de vue...
C'est bien autre chose que le labyrinthe de pan, qu'on se le dise quand même... j'aime bien les super héros mais là je suis allé trop loin, enfin il faut bien que cela se passe... pas trop souvent quand même sinon je vais commencer à m'abrutir...
Bon rien à voir, RAS,...
Gomorra de Matteo Garrone
Difficile de ne pas être d'accord avec Roberto Saviano l'auteur du livre Gomorra d'autant plus que l'on apprend le 14 octobre 2008 dans le journal Le Monde que "la mafia napolitaine aurait placé un "contrat" sur l'écrivain Roberto Saviano et veut que l'auteur du roman à succès Gomorra soit exécuté avant Noël. Selon les journaux italiens, le clan Casalesi, aurait fait passer ses menaces à une phase "opérationnelle" et exigerait que Saviano soit exécuté avant la fin du mois de décembre. Une enquête de police a été ouverte pour vérifier ces révélations médiatiques".
Comme l'indique l'article du Monde, "Roberto Saviano, 29 ans, vit sous protection policière depuis deux ans et la parution de son ouvrage qui décrit les brutalités commises par la "camorra", la mafia de Naples, ville dont il est originaire. Son ouvrage s'est vendu à 1,2 million d'exemplaires en Italie et a été traduit en 42 langues. Il a fait l'objet d'une adaptation cinématographique, présentée au dernier Festival de Cannes, et candidate aux Oscars".
L'écrivain s'était confié, à Rome, au "Monde des livres" du 19 octobre 2007 : "En publiant Gomorra, je suis devenu un symbole, mais j'ai payé un prix très élevé. J'ai eu des moments difficiles, je me suis senti seul comme jamais, prisonnier d'un engrenage énorme. J'ai perdu ma liberté. Je ne peux plus enquêter librement, aller où je veux et voir qui je veux. Les parrains font circuler des menaces et des rumeurs pour me démolir, mais tant que je suis au centre de l'attention publique, je n'ai pas peur. Le problème se posera plus tard. J'attends le pire, même si je ne sais pas quel visage il prendra. Plus que les balles, je crains les diffamations qui visent à décrédibiliser mon propos et m'accusent d'avoir tout inventé pour me faire de la publicité ou me garantir une carrière politique. Les intellectuels napolitains, et plus généralement les intellectuels italiens, n'ont jamais voulu - ou n'ont jamais su - aborder de front le cancer de la Camorra, en attirant l'attention du pays entier sur ce grave problème. Moi, je l'ai fait. C'est pour cela que la Camorra m'en veut autant."
D'après ce que j'ai pu lire ici ou là, et de par quelques avis de personnes avisées qui ont lu le livre il semblerait qu'il dépeigne de manière assez fine et précise l'horreur qui se cache derrière les pratiques de la mafia napolitaine, à la manière impitoyable de ceux-ci de vendre et acheter les hommes, les femmes et détruire ce que représente l'Homme. Un bel article à lire sur nonfiction.fr avec le rôle central joué par les femmes (d'ailleurs ce site, si vous ne le connaissez pas n'est pas mal du tout...)
Par contre, si le bouquin semble être prometteur, le film ne m'a franchement pas convaincu outre mesure. Malgré les propos, la forme documentaire utilisée en est peu être la source, voyez la chronique de la Playslist Society si vous voulez en savoir un peu plus... et retrouver Toto, Don Ciro et Maria, Franco et Roberto, Pasquale, Marco et Ciro....
Tokyo ! de Michel Gondry, Leos Carax et Joon-ho Bong [6/10]
Bon bon voilà une vision de Tokyo bien alambiqué quand même... Je n'y suis jamais allé mais est-ce que cela me donnerait envie d'y aller, allez savoir. En tout cas, ce film sur la ville, ses différentes facettes permet de se rendre compte de loin en loin de l'ambiance générale sous divers angles, c'est déjà ça de réussit.
Trois courts, moyens métrages pour en faire un seul, c'est sur que le pari est difficile et qu'il n'est que moyennement réussi de mon point de vue bien entendu.
Donc on commence avec , notre star un peu à la française mais que j'avais découvert et très apprécié dans le génial Eternal sunshine of the spotless mind avec un jim carrey étonnant, j'avais apprécié la Science des rêves avec Gael García Bernal, Charlotte Gainsbourg et l'excellent Alain Chabat et moins accroché avec son dernier Soyez sympas, rembobinez. ici, il revient avec une vision de Tokyo qui débute bien, la promiscuité, les rêves de grandeurs et puis le quotidien qui rattrape ce couple en devenir mais pour s'échouer d'un seul coup, sans véritablement que l'on comprenne le pourquoi du comment. Dommage car cela aurait pu déboucher sur quelque chose de plus intéressant
Pour le second morceaux, c'est Les Carax à la barre et la sensation en est complètement décalée voire burlesque, une sorte d'homme des cavernes, des égouts hantent Tokyo et la barbe hirsute, le poil roux et un oeil en balafre décide d'embêter puis de tuer des gens sans réelles raisons... son double jumeau est découvert en France et vient à sa rescousse pour le sauver, ils parlent une langue étrange, barbare et complexe ... personne ne les comprend à part eux et c'est ainsi que le trépas s'annonce mais la puissance divine, la puissance qui vient d'ailleurs est là qui veille sur ses moutons égarés et le miracle se reproduit en 2008. inexplicable et inexpliquée, on se perd un peu dans cet ensemble tout à fait rocambolesque et très inégal...
Enfin, Joon-ho Bong (j'avais bien apprécié Memories of murder mais moins The host) arrive avec cette fable moderne sur les , ces personnes qui atteint "d'une pathologie psychosociale et familiale touchant principalement des adolescents ou de jeunes adultes qui vivent cloîtrés chez leurs parents, le plus souvent dans leur chambre pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, en refusant toute communication, même avec leur famille, et ne sortant que pour satisfaire aux impératifs des besoins corporels". On suit la vie de cet homme pour qui le temps n'a plus d'importance, la vie est parfaite, il ne fait rien, lit tout ce qui lui tombe sous la main, mange debout pour faciliter son transit, défèque et s'endort sur les toilettes; tout est livré, tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu'au jour où la rencontre s'effectue et que se passe t-il lorsque 2 hikikomori sont attirés ? La terre tremble, la vie se déplace, la seule possibilité est de sortir, de braver l'interdit et d'aller à la rencontre la la destinée, de l'Amour. Mais que se passe t-il dans ce pays qu'il a quitté il y a plus de dix ans tout a changé, rien ne ressemble à rien et où sont passés toutes les personnes, la maladie semble avoir été contagieuse.... allez savoir en tout cas assez réussi cette dernière rencontre avec Tokyo
Donc voilà, un peu en dent de scie pour moi... mais laissez vous tenter par l'aventure.... comme ....
La Frontière de l'aube de Philippe Garrel [7/10 sur la 1ère partie]
Difficile de recommander ce film à quiconque mais il m'a assurément bien plu.
Un sujet à la fois simple et pas si simple on le sait tous, l'Amour.
Lorsque Laura Smet (caroline) rencontre françois, un jeune photographe (Louis Garrel) pour une séance de photographies, rien de plus banal mais l'Amour en sort par un de ces tours de passe passe dont il a le secret. Elle est mariée mais ne le voit jamais, il est seul, ils sont leurs âmes complémentaires et lorsque la rupture se consomme car la passion n'a qu'un temps. Enfin est-ce bien la passion ou l'Amour allez [sa]voir mais la différence se pose bien, elle. Aussi, pour terminer la phrase précédente, lorsque la rupture est consommée, la folie s'empare de l'un alors que l'autre fait mine de rien. [L'inéluctable] perte de l'être cher, de son double a un effet dévastateur sur la belle Laura Smet.
Et puis j'aurai bien arrêté le film là car la seconde partie;malgré quelques très sympathiques scènes et quelques bons dialogues tourne un peu au questionnement sur l'amour conventionnel, de circonstance pour l'artiste, cet enfermement bourgeois qui n'est finalement souvent qu'une vue de l'esprit, cette seconde partie n'apporte finalement pas grand chose sauf ces apparitions surréalistes qui nous explique cet Amour latent, enfoui dans la conscience de son sujet, dans cet inconscient qui travaille...
Vêtu de noir et de blanc avec quelques fondus, le film se savoure tranquillement et avec toute la beauté qui soit dans un paris peu reconnaissable, une très très belle Laura Smet et un louis Garrel qui certes est toujours très bien mais dont le jeu commence un peu à être trop du Garrel
La Loi et l'ordre (righteous kill) de Jon Avnet [6/10]
Bon voilà, un petit polar sans prétention, rien de neuf à l'horizon de mon point de vue. les deux loustics en question Al Pacino, Robert de Niro sont de vieux routiers du genre, des flicards, ils passent de l'autre côté de la barrière...
On est à New York le célèbre NYPD si bien connu de nous depuis le temps, la gestion des affaires courantes, par deux vieux de la vieille, des partenaires comme rarement il en existe, se soutenant mordicus, formant presque une vraie famille, l'un comme l'autre sont indoptables. mais voilà, depuis quelques temps des criminels échappant à la prison se retrouvent assassinés suivant un mode opératoire qui semble rappelé un serial-killer notoire, de petits mots et le bras de la justice qui se lève et frappe de manière sèche, indétectable sans aucun indice ou presque.
Alors voilà les deux amis aux aguets mais ils ne sont pas les seuls et tout devient étrange et se confond, qui est qui et qu'est-ce qui se cache derrière cet imbroglio complexe, cette partie d'échec grandeur nature si l'on peut dire... N'y aurait-il pas un autre policier dans le coup, cela semble être la seule issue plausible d'après Perez et riley deux détectives oeuvrant en parallèle sur l'affaire....
Bon rien d'exceptionnel mais cela se laisse voir gentillement