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No Country for Old Men d'Ethan Coen et Joel Coen



Un grand moment d'acteurs que je vous conseille vivement d'aller voir.

Les frères Coen sont de retour avec non moins de 13 cadavres, ceux que Javier Bardem (alias Anton Chigurh) envoie dans un au-delà plutôt sous air comprimé. La scène de démarrage vous met dans l'ambiance et tout le film est un peu à son image, une violence pure,instinctive mais également sans bruit. C'est tout en douceur et en rapidité que Javier Bardem exécute son contrat, il est l'électron libre insaisissable, le fou génial et exceptionnel, la machine qui n'a d'autres but que ses raisons profondes. Il n'a pas de sens commun et il a desprincipes qui sont au-dessus de tout, de l'argent, du pouvoir ou de la drogué comme le fais remarquer Woody Harrelson (alias Carson Wells) avec son sens de la philosophie issu des bouddhiste et son Stenton blanc, un grand moment encore avec des paroles et un ton totalement décalé.

Mais alors de quoi s'agit-il quand même, car si c'est génial, c'est qu'il y a une bonne raison ! Certes, les raisons ne manquent pas mais à mon sens, c'est plus sur le jeu des acteurs qu'il faut se concentrer que sur l'histoire qui est celle du farwest. Car il s'agit d'un véritable western moderne auquel on assiste, le métier de shérif est là en arrière plan avec un Tommy Lee Jones (alias Ed Tom Belle) ahurissant, une sorte d'ovni venu d'ailleurs. Un shériff philosophe avec son fidèle adjoint qui sent et voit au travers des choses (des gens), dans un monde qui ne cesse de changer et dans lequel il ne se reconnaît plus, ou il se perd petit à petit sans possibilité de sortie ou presque. Donc unshérif, cela veut dire qu'il y a des méchants quelque part, une sorte de fantôme qui disparaît presque instantanément. Et puis il y a Josh Brolin (alias Llewelyn Moss ) un soudeur de son état qui lors d'une partie de chasse privée découvre tout simplement un règlement de compte qui s'est mal passé et une mallette pleine de billets, l'heure de la retraite a sonné pour lui et sa femme. Enfin c'est ce qu'il aimerait mais c'est sans compter surJavier Bardem qui le cherche...

Le temps n'existe pas dans ce film de près de 2 heures, et les paysages qui nous emmène à la frontière du Texas et du Mexique appellent au voyage, à l'envie d'air pur, de contrées sauvages et ouvertes, belles et désertiques à la fois, de vent et de brousailles qui roulent dans le sable, d'étendues qui s'offrent à perte de vue pour respirer et se sentir vivre.


Adapté a priori fidèlement du roman de Cormac Mc Carthy No Country for Old Men en date de 2005

Voilà du grand art pour les frères Coen qui sont de retour sur nos écrans et pour notre plus grand plaisir... Pas de morale à l'américaine ici et cela soulage, les fantômes existent bel et bien, ils sont insaisissables et fous à la fois...

 

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Gone Baby Gone de Ben Affleck



Premier film de Ben Affleck, avec une distribution de choix en la personne de Morgan Freeman (jack Doyle), Ed Harris (remy Bressant) et Casey Affleck (alias Patrick Kenzie), c'est d'ailleurs le petit frère qui porte un peu tout le film. Alors que dire de cette première prise de caméra par l'acteur? le sujet abordé est difficile et à le mérite d'être mis en scène mais malheureusement trop maladroitement.


 

De plus, il aborde de manière simultanée plusieurs problématiques assez complexe ce qui ne tend pas à clarifier le propos et par là le film : kidnapping, pédophilie, corruption, garde parentale avec quelques dérivés classiques comme l'éducation, la ghettoïsation, la drogue, la pauvreté. un film noir sans possibilité de sortie semblerait-il. Entre faux-sembalnts, secrets enfouis, et autres avatars, la première partie du film est des plus plate, on va faire une fin sans réel intérêt; seules les 25 dernières minutes vous réintroduisent dans le film et amènent à se poser les questions qu'il faut... c'est un peu dugâchi de mon point de vue... S'il s'agit d'une adaptation d'un roman de Dennis Lehane, l'auteur de Mystic River (fabuleusement mis à l'écran par sean Penn), la comparaison s'il y en a s'arrête là et c'est la même chose pour Clint Eastwood, attendons la suites de ces films pour se faire une idée plus précise de ses talents....


 

On part d'un simple kidnapping d'enfant pour aborder à Boston dans un quartier défavorisé que connaît bien Patrick Kenzie. Les mines patibulaires sont légion, la mère alcoolique et droguée, le beau-père un ancien alcoolique ayant fait de la prison. Autant de sujets seulement effleurés et non traités de manière satisfaisantes.

 

Donc, un peu dommage pour un sujet si sensible alors même que la disparition des enfants est un problème des plus sérieux. En effet, il n'y a qu'à regarder ce qui a été mis en place aux Etats-Unis avec le système d'alerte AMBER dès 1996.


 

Quels sont les choix qui s'imposent et qui sommes-nous pour pouvoir s'octroyer le pouvoir de faire le bien ou le mal, de savoir ce qui est le mieux. Difficile choix qui se pose à Casey Affleck qu'il regrettera peut être instantanément mais au moins, il y a de la vérité dans ses propos et une conviction forte, ce n'est pas à lui de décider, la société a édicté des règles et aller à leur encontre est peut être le début de l'anarchie, la démocratie a ses règles et même si elles ne correspondent pas à notre conviction intime, du moment; les enfreindre et aller contre elles n'est pas LA solution, loin de là, le chaos n'est pas loin si c'est ce point de vue qui prédomine. Il faut juste s'assurer que les limites de la démocratie ne sont pas par trop souvent bafouées. C'est à la justice de jouer le rôle qui lui est dévolue et pour cela il faut lui en donner les moyens, la rendre incorruptible tout comme les services publics régaliens et que la JUSTICE soit la plus équitable pour TOUS ce qui n'est évidemment pas le cas aujourd'hui?


 

Le sujet retentit aussi dans l'actualité récente avec la disparition de la petite Maddie depuis 4 mois et ses rebondissements en Grande Bretagne. Dans Le Monde du 25 septembre, on peut lire : « Cette fois, le fait divers est plein, chargé d'énigme. Le drame, commencé le 3 mai, reste ouvert. Nul ne sait quand il finira, et il est trop tôt pour pleurer. On ne peut que s'informer, s'inquiéter, soupçonner, car de même que nul n'est censé ignorer la loi, nul n'est censé ignorer le malheur des McCann. Résumons : ce couple de médecins britanniques passait ses vacances au Portugal, dans un petit village de l'Algarve, Praia da Luz. Ils s'étaient installés dans un appartement avec leur petite fille Madeleine, dite Maddie, 3 ans, et leurs jumeaux, âgés de 2 ans.

 

Gerry et Kate, 39 ans, avaient pris l'habitude de rejoindre le soir plusieurs couples d'amis pour dîner dans un bar à tapas situé à une centaine de mètres de chez eux. Le 3 mai dans la soirée, alors qu'elle voulait s'assurer que ses enfants dormaient tranquillement, Kate McCann a fait un saut à l'appartement et constaté la disparition de Maddie. »

 

(?)

 

« Mais quatre mois ont passé. Maddie est toujours absente, et les enquêteurs en sont venus à imaginer que les McCann ont pu faire disparaître leur fille après un accident mortel involontaire. Aucune preuve ne les accable, mais le terrible poison du doute s'est installé. Deux « logiques » s'opposent désormais.

 

Gerry et Kate fondent toute leur lutte sur le même axiome : Maddie a été enlevée, elle est vivante et on la retrouvera. Les enquêteurs considèrent pour leur part, sur la foi d'une analyse scientifique de « vestiges biologiques », que Maddie n'est plus. Pour eux, le temps de la recherche est passé. Le temps du soupçon commence ».

 


 

Un lien sur les enfants disparus

 


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Into the Wild de Sean penn


Un très beau film que celui de Sean Penn.

Inspiré d'une histoire vraie, de celle de Christopher McCandless qui, une fois son devoir accompli, finir ses études décide de partir, d'aller se trouver, se retrouver, aller au delà de lui-même et vivre enfin après tant d'années, vivre dans la vérité et non plus dans le mensonge, l'hypocrisie,... 

Comme dirait C., un film de rencontres également. De belles rencontres qui sont à double sens, des rencontres qui marquent et qui jalonnent cette route qu'il s'est tracé. Il a cette capacité à ne pas dévier de son but, cetobjectif est après le Dakota du sud, le Grand canyon, le Mexique, la californie, l'Alaska quête ultime et communion ultime avec les éléments...

Un parcours qui lui permet de rencontrer des personnages hauts en couleurs, des personnes qu'il n'oubliera pas et qu'il marquera profondément. Il a cette force en lui, non de faire douter mais de donner aux gens cette capacité à s'interroger sur eux-mêmes, regarder en eux et voir ce qu'ils se cachent depuis tant d'années. Lecteur assidu de Tolstoï, Thoreau, London, ... il va aller accomplir son rêve, vivre en Alaska sur des territoires vierges où seul quelques hommes avant lui ont vécu, perdu dans la nature il vit une expérience, il vit son expérience.

On peut se demander si l'on peut revenir de ce genre d'expérience ?

Emile Hirsch (alias Christopher McCandless) est tout simplement étonnant de vérité.

Je ne peux que vous le conseiller vivement.

 

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It's a Free World... de Ken Loach

 

A vrai dire, assez déçu par ce film de Ken Loach. Je ne suis pas blasé mais peut être cela y ressemble t-il...

 

Bon, globalement, je n'ai rien à dire et je partage même son point de vue sur la situation actuelle, passée et à venir. L'exploitation de l'homme par l'homme sans aucune forme de retenue et de limites et ses conséquences désastreuses, catastrophiques... L'homme peut lorsqu'il l'a décidé d'être d'une bassesse sans nom.

 

Angie, petit blondinette qui a essayé pas mal de job se fait virer une énième. Elle décide de créer avec sa colocataire Rose une agence d'intérim, l'enclenchement de la spirale a commencé et cela n'ira qu'en empirant au fil des images et des moments qui défilent. Si au départ déjà les germes de l'horreur se pointent, c'est quelque part inconscient, latent;  du moins on l'espère et puis en total accord avec elle-même elle va utiliser les sans papiers, les familles en situation de fragilité extrême; pour qui elle est peut être l'arc en ciel qui les sauvera, qui leur permettra de franchir une étape, cette main tendue qui existe par ailleurs.

 

La réalité quotidienne de certaine personne est autrement sordide et beaucoup plus terre à terre: ils sont rejetés par la société et exploiter de manière éhontée par les quelques bandits qui croisent leur chemin. pour eux, point de salut ou presque... Les avertissements qu'Angie reçoit de travailleurs non payés ne la rende que plus inhumaine encore alors qu'elle aurait pu, encore changer et s'occuper de son fils qui n'est plus, on le sent bien que l'ombre de lui-même. Angie n'a plus de limites et elle est d'ores et déjà passé de l'autre côté, celui des truands. 

 

D'ailleurs on pouvait lire dans le journal Le Monde du 1er novembre 2007 dernier : "The Observer du 28 octobre décrit le dur labeur imposé aux enfants. Des journées de travail de 15 heures, sans rémunération ou presque. Ceux arrivés il y a trois ans touchent 25 euros par mois. « Le contremaître m'a expliqué que, comme j'étais en apprentissage, je n'étais pas payé », témoigne l'un d'eux. Un autre fait le récit des violences dont ils sont victimes. « Si l'un d'entre nous pleurait, ils lui tapaient dessus avec un tuyau de caoutchouc. Certains étaient punis avec des chiffons graisseux enfoncés dans la bouche. »

Quelques heures après la publication de l'article, le patron de l'atelier, en liberté, condamnait avec véhémence le raid policier qu'il venait de subir : « Leurs parents me les ont envoyés pour qu'ils apprennent un travail. Ils n'ont pas de manger, alors ils doivent travailler. Que peuvent-ils bien faire d'autre ? » Gap a immédiatement annoncé le retrait des chemisiers incriminés du circuit de distribution.
 
D'après les ONG, 60 millions d'enfants travailleraient illégalement en Inde. Selon les Nations unies, leur travail représenterait 20 % du produit intérieur brut local. Les enfants sont recrutés par des intermédiaires qui sillonnent les villages pauvres des Etats de l'est du pays, pour convaincre les familles d'envoyer les leurs apprendre un métier « à la ville ». « Ils reçoivent entre 20 et 30 euros et la promesse que leur progéniture fera fortune. Une fois qu'ils sont partis, les parents n'ont plus de nouvelles », confie Ramesh Gupta, le président de l'une de ces ONG, La Marche mondiale contre le travail des enfants". 


Cela se passe de tout commentaire....

Voilà, donc un film intéressant mais qui m'a quand même déçu, à vous de voir

 


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Filatures de Yau Nai Hoi


"Je suis invisible
Je suis inaudible
Le sort de l'ennemi est entre mes mains" L'Art de la Guerre - Sun Tzu

L'Art de la filature a Hong Kong est confié à une unité spéciale de la police qui se fond littéralement dans la population de la ville, dans son ambiance, dans ses moindres recoins et épie tout vos faits et gestes. Le quadrillage de la ville est complet, les caméras de surveillance partout, elles font le fruit d'une analyse poussée et lorsque la cible, ici "le gros" est repérée, c'est le Zoo avec le chien qui se mette en chasse afin de traquer, étudié, cerné les habitudes, les fréquentations de cette personne et de remonter ainsi à tout la bande de malfrats qui viennent d'attaquer une bijouterie et propose de recommencer. La tâche de Piggy, une nouvelle recrue ne sera pas des plus aisées, elle qui débarque dans ce monde et surtout qu'elle a en fasse d'elle le redoutable Shan, autrefois recherché pour d'autres affaires criminelles...

Un monde où la concentration est de mise, la maîtrise de soi et de ses sens et où tout va très vite. On peut se demander si ce type d'unité et de dispositif est également mis en place ici, chez nous; peut être mais àun degré moindre, allez savoir, en tout cas, méfiez-vous, vous êtes épiez, Big brother is watching you or will be...

Un petit film pas mal du tout dans son style...

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