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Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Shotgun stories de Jeff Nichols

 
 

Un petit film à la fois calme et bien authentique.

Une histoire simple : d'un côté un père qui abandonne sa femme et ses enfants, des enfants élevées dans la haine du père. De l'autre un père qui refait sa vie, devient un bon chrétien, un homme de foi avec une femme aimante et de bons fils. Le hic c'est qu'il s'agit du même père. Les frères se haïssent sans se connaître par respect ou irrespect pour leur géniteur. La folie commence et où s'arrêtera t-elle ? Là est toute la question, le déchirement se profile complet et sanglant sans que l'on sache finalement trop pourquoi? peut être est-ce également le fait de cette ville où ils se trouvent, perdus au milieu de nulle part sans réelles perspectives d'avenir...

L'épisode de l'armurerie étant représentatif de l'absurdité de laisser encore et encore en libre accès la vente d'armes? Quand est-ce que l'on comprendra enfin que c'est une erreur profonde? allez savoir. Combien de Bowling for Columbine faudra t-il? Intéressant de lire également cet extrait de Wikipedia  : « En juillet 2007, un rapport (Small Arms Survey) d'un projet de recherche Suisse conduite par l'Institut universitaire de hautes études internationales de Genève, source d'information retenue par l'ONU pour le monitoring des petites armes dans le monde estimait que 650 des 850 millions de petites armes à feu sur Terre (76,5%) sont en fait détenu par des civils, le reste l'étant par les diverses armées et forces de l'ordre.

 

Les États-Unis sont largement en tête du classement avec 290 millions d'armes, soit presque une par personne (90 petites armes à feu pour 100 habitants). Viennent ensuite le Yémen (61 armes pour 100 habitants), la Finlande (56), la Suisse (46) et l'Irak (39). La France se situe à un niveau comparable à beaucoup de pays européens, avec 32 armes pour 100 habitants. L'âge minimal pour le port d'armes à feu en Finlande est fixé à 15 ans. On estime que 56 % de la population finlandaise et 38 000 adolescents en détiennent une. L'Inde est le pays le plus armé (avec 46 millions d'armes privées, c'est à dire n'appartenant ni à la police ni à l'armée), mais rapporté à sa population le taux d'armement privé y est parmi les plus bas (4 pour 100 habitants). Idem pour la République populaire de Chine (3 pour 100 habitants) et le Nigeria, pays le plus peuplé d'afrique (1 arme à feu pour 100 habitants) ». 


Et un grand Michael Shannon qui mérite le détour, une parfaite maîtrise de son personnage, un personnage qui ne se découvre pas facilement... Déjà vu notamment dans Bug qui ne m'avait pas forcément laissé un souvenir inoubliable au niveau du film

   

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Je suis une légende de Francis Lawrence



Eh bien je dirai que finalement cela se laisse regarder.

Bon, rien de très très neuf quand même et dans le style j'ai préféré "28 jours/mois plus tard" mais un rendu sympathique de New York City en friche abandonnée à soi, seul un être survit dans le jour au rythme d'un vieux bob marley de légende...et lorsque la nuit se lève, c'est le déferlement qui survient. Lui, s'est Robert Neville (alias Will Smith) et son fidèle chien compagnon, son rantanplan. Un médecin a survécut et essaye de trouver une cure à un virus dévastateur responsable de la ruine de l'homme, de sa mutation en un être abject assoiffé de sang. LorsqueWill Smith (en bonne condition physique...) capture une d'entre elles, les infiltrés qui semblaient ne pas être dotés d'une conscience se réveillent, notamment un, le leader et l'instinct aidant il essaye de traquer le seul survivant de la planète. la course poursuite est engagée...


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XXY de Lucia Puenzo


XXY, le premier long métrage de l'Argentine Lucia Puenzo.

 

 Sujet difficile s'il en est, celui de l'hermaphrodisme. La définition succincte donnée par Wikipedia est la suivante : « Hermaphrodite, en grec ancien ???????????? / Hermaphróditos) est un personnage de la mythologie grecque. Par extension, son nom a été utilisé pour désigner ce qui réunit les caractéristiques des deux sexes ». Cela résume finalement assez bien les choses et c'est le secret d'Alex que ses parents ont éloigné de la ville pour qu'elle n'en souffre pas ou moins, également pour la protéger aux yeux des autres surtout.
 

 
C'est vrai que la tendance générale est entre crainte, dégoûts et attirance malsaine pour ceux qui sont différents, autres que nous. Cela dépend également des époques, aujourd'hui on parle aussi d'un cas « d'intersexualité » présent chez seulement 5% de la population ; intéressant de lire : "Dans les sociétés océaniennes, Rae raes, Mahus, Fa'fafines et autres transgenres avaient le rôle d'enseignantes et de gardiennes des connaissances et des traditions. Avant l'arrivée des colons occidentaux et de leur morale, il était de coutume que chaque famille élève au moins un de ces enfants mâles comme une fille pour perpétuer la communauté en cas de disparition des hommes lors de conflits entre familles ou de caprices de l'océan.

Souvent liées au culte de la Déesse-Mère, connue aussi sous diverses appellations parmi lesquelles : Tanit, Isis, Ishtar, Artémis, Astaroth, Astarté, Aphrodite, Vénus (que l'on retrouve ensuite sous la forme de la Vierge Marie), elles tenaient souvent le rôle de chamanes, de prêtresses, ou sibylles dans des sociétés pré-judaïques.
 

Étant considérées comme les intermédiaires naturelles entre le monde des divinités et celui des mortels, tout comme entre celui des femmes et des hommes dès les tous premiers cultes de l'humanité, elles commencèrent par être vénérées avant d'être démonisées puis persécutées lors de l'avènement des sociétés patriarcales (voir patriarcat) puis des monothéismes".

 

Question de genre, d'époque, de coutumes, de vies. Quoiqu'il en soit, actuellement une difficile vie qui s'annonce pour celle, celui ou celle et celui qui nait comme cela du fait du regard des autres notamment et de l'incapacité de notre société à vraiment accepter la différence... Le rôle de la famille est ici important, crucial, c'est d'ailleurs ce que l'on peut comprendre en voyant la relationd'Alex avec ses parents (Kraken et Sulli) par rapport à la relation qu'il y a entre Alvaro et Ramiro son père qui craint les changements de son fils? Importance également des amitiés fidèles et durables même si celles-ci parfois peuvent s'avérer difficiles à gérer. Le poids du secret, toujours pèse plus dans les c?urs? Et puis, l'Amour également. Entre Alvaro et Alex, se noue un amour presque impossible car chacun est attiré par l'autre mais pour des raisons différentes que je vous laissent découvrir.

 

Un sujet difficile dont il n'est guère question, traité de façon magistrale et avec toute la pudeur qui s'impose sur des moments de vies où le libre arbitre, le libre choix de chacun prend tout son sens et toute sa complexité aussi.

 
 

Un grand film à ne pas manquer et allez-y vite car malheureusement je crains qu'il ne reste pas beaucoup de temps à l'affiche...


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Actrices de Valeria Bruni-Tedeschi


Eh bien à vrai dire assez décevant et plutôt une vision très pessimiste à la fois de la quarantaine et du métier d'Acteur; très réductrice aussi, peut être un peu nombriliste aussi et franchement un peu chiant. Peut être est-ce que c'est parce que je n'ai pas encore atteint la barrière fatidique, allez savoir... En tout cas je n'en crois pas un mot.

Pièce dans la pièce, Valeria Bruni-Tedeschi (alias Marcelline) interprète Nathalia Petrovna, l'héroïne de la pièce de Tourguéniev Un Mois à la campagne avec aux commandes en metteur en scène un peu fou ce qui lui va d'ailleurs à merveille le très bon Mathieu Amalric et en jeune amant de Nathalia Petrovna dans la pièce le ténébreux au regard sombre Louis Garrel... Entre pièce et vie, la pénétration est presque indifférente, on se perd de l'un à l'autre de l'autre à l'un, vivre en famille même si on ne le choisit pas peut être pesant que cela soit la grande famille des planches ou la sienne... Introspection deNatalia/Valeria/Marcelline sur une vie qui arrive à mi-chemin, sans hommes sans repères non plus, même pas cette petite musique de Gershwin qui finalement la sauvera... sans enfant non plus et ne faisant que se regarder sans voir les autres sans même sans soucier, le moi surdéveloppé est là qui prend le pas sans se rendre compte des alentours.

Et même quand l'Amour frappe a sa porte, elle ne veut pas le voir, heureusement peut être... pour lui; qu'il reste vivant

Bon, à lire les critiques du journal Le Monde le 26 décembre dernier On aurait pu s'attendre à beaucoup mieux.... : "C'est ce qui rend son film si aimable : l'impossibilité de se prendre au sérieux, le regard désabusé et tendre porté sur la ronde parfois cruelle, mais plus souvent ridicule, des vanités humaines et sociales. Et Dieu sait qu'elle tourne, la farandole, avec ses petits personnages croqués en quelques traits bien relevés. Le metteur en scène (Mathieu Amalric) : un jeune homme plus très jeune qui ambitionne le génie et, n'étant pas très assuré d'y parvenir, pique des crises nerveuses. L'assistante du metteur en scène (Noémie Lvovsky) : une dévote amoureuse du précédent, actrice ratée, hystérique à bas bruit, qui rêve d'unir son destin à celui de son idole et en profite pour mettre son mari, trop bon bougre, plus bas que terre. Le jeune premier (LouisGarrel) : un romantique au coeur tendre drapé dans ses airs ténébreux, et amoureux comme il se doit de Marcelline. Last but not least, la mère de l'héroïne (Marisa Borini ), une veuve désespérément libre, outrageusement amoureuse de la vie, et qui ne cesse de rappeler à sa fille, plus ou moins délibérément, la médiocrité de son sort. "

Ce n'est pas le cas, loin de là... enfin, un élément intéressant est : "A l'origine du film Actrices, il y a une histoire vraie, un traumatisme vécu par Valeria Bruni Tedeschi alors qu'elle jouait au théâtre le rôle de Natalia Petrovna dans Un mois à la campagne, de Tourgueniev ( Le Monde du 14 mars 2000) : au bout de quelques semaines, le metteur en scène l'a remplacée par son assistante".

Ceci expliquant peut être cela.... enfin ne vous tourmentez pas, vivez la quarantaine joyeusement et les autres décennies avant ou après également, il ne sert à rien de se perdre dans des méandres sans fin, la vie est trop courte pour la voir en noir...

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La Clef de Guillaume Nicloux


Bon eh bien voilà, je me suis fais avoir par le scénario de la clef, j'avoue humblement, j'ai compris mais quand même assez tardivement... Malgré 1976 je me suis laissé emporter tranquillement dans ce polar rondement mené.

Une belle palette d'acteurs avec au programme rien moins que Guillaume Canet, Marie Gillain, Vanessa Paradis, Jean Rochefort, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte pour les plus connus. Une bonne prestation générale de chacun d'ailleurs avec un Lhermitte transformé tout autant que Balasko qui revient dans un rôle de flic comme cela avait déjà été le cas dans Cette femme-là de Guillaume Nicloux en 2003. C'est d'ailleurs le même personnage que joue Josianne Balasko, celui de Michèle Varin, commissaire ayant perdu un enfant un 29 février. Son acolyte flic étant excellent, alliant bonhommie et terreur dans le fond de ses yeux. Deux histoires en parallèle donc avec au milieu, Guillaume Canet (alias Eric Vincent/Seghers) marié à la belle Marie Gillain, elle veut un enfant, lui n'en a aucune envie, c'est un enfant abandonné, peut être est-ce pour ça ! Jusqu'au jour ou un homme le contacte pour lui remettre quelque chose ayantappartenu à son père.

A partir de ce moment tout bascule et la vie qu'il connaissait n'est plus. Un homme plongé au coeur d'un étrange jeu de quilles dans lequel il n'a aucunement sa place et qui en parallèle fait ressurgir du passé cette histoire perdue dans le temps, dans la mémoire. Difficile retrouvailles avec un père qui n'a jamais été et qui par delà la tombe ne donne toujours pas envie de le connaître. UneVanessa Paradis transformée en camée, excellente de réalisme, un Guillaume Canet très bon même si comme on me le faisait justement remarquer il devient vers la fin un peu trop le Superman qu'il n'est pas ce qui n'apporte d('ailleurs franchement pas grand chose à l'intrigue.

Par contre je n'ai pas bien compris quel était le rôle de Pujol et Lhermitte dans le film, quel était le lien avec le passé ? Et puis je ne vois pas trop non plus ce qu'apporte les derniers plans sur la clef...

Voilà un petit film sympa à découvrir tranquillement

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