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Il était une fois de Kevin Lima

Pour ce qui est de « Il était une fois / Enchanted » et bien, je vous conseillerai très vivement de ne pas y aller ni d'ailleurs d'emmener quelqu'un le voir avec vous qu'il soit petit (a fortiori) ou grand (encore plus), c'est franchement mauvais.

 
L'idée pouvait laissé penser que cela donnerait un hybride sympathique à la manière peut être de « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? » sorti en 1988  et qui avait été alors un phénomène? Mais non, ici, pas vraiment d'interconnexion entre le monde animé et le monde réel, juste des scènes juxtaposées avec un rendu qui ne donne pas envie, des personnages un peu beaucoup fadasse, la transposition dans le monde réel du personnage animé étant juste effleurée sauf à considérer son ébahissement dans ce monde neuf... ; le rendu et le scénario étaient couru d'avance bien entendu mais bonWalt Disney aurait pu quand même se « faire un petit peu violence » pour sortir quelque chose de bien? Aussi, très vite devant ce déchaînement de nouveautés Giselle, la fée, princesse se pose des questions, eh oui... va t-elle résister aux charmes de son avocat spécialisé dans le divorce (un comble) et plus globalement, est-ce que l'amour qui sied à un conte de fées peut survivre dans le monde réel ?

 

 On est très très loin du compte de mon point de vue? qui ne semble d'ailleurs pas partagé par tout le monde, on pouvait lire sur un quotidien canadien qu'à la suite de sa sortie aux États-Unis fin novembre, Enchanted, comptabilisait déjà près de 70,6 millions de dollars de recette depuis sa sortie; on est aujourd'hui d'après Yahoo a près de 98,351,000 dollars... Ou va le monde ? Enfin, il semblerait que l'on résiste un peu en France au tout Disney. En effet, d'après le Monde du 12 décembre : « Ce n'est pas parce que les films américains dominent ce classement depuis plusieurs semaines (selon le Centre national de la cinématographie, la part de marché d'Hollywood est passée de 45 % à 50 % entre 2006 et 2007) que le public français calque son comportement sur celui des Américains. Ainsi, A la croisée des mondes, avec sa très honorable tenue, fait jeu égal avec Il était une fois, de la maison Disney, alors qu'aux États-Unis le conte de fées modernisé a taillé des croupières à l'épopée matérialiste adaptée de Philippe Pullman. » Piètre consolation mais on fait avec ce que l'on a...

 

 

 



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A la croisée des mondes : la boussole d'or de Chris Weitz et Anand Tucker



C'est la période qui veut ça, un film pour enfants au départ avec au comande la jeune Lyra qui est la détentrice de la boussole d'or, cet objet magique, rescapé du Magisterium qui indique toujours la vérité. Elle est une des seules à pouvoir le lire à coeur ouvert. Dans un monde parallèle du notre mais différent, des hommes qui sont liés à leur image animale, à leur âme animale. La quête de la clé menant au passage entre les mondes est à la fois leGraal et le danger car dans l'ombre, le Magisterium veille et qu'il désire étendre de plus en plus son pouvoir sur le peuple. Peut être que Lord Asriel (alias Daniel Craig), l'aventurier arrivera à traverser ses mondes et à en revenir mais c'est sans compter sur "chère et tendre" Miss Coulter (alias Nicole Kidman) et ses expériences d'intercision qu'elle opère dans le nord ouù Lyra veut aller pour sauver son ami roger.

Rencontre avec Iorek Byrnison un ours polaire à l'armure étincellante, compagnon de voyage; les gitans sont également aux côtés de la jeune file ainsi que les sorcières qui protègent celle qu'elle croit être l'enfant de la prophétie.

Adapté des romans de Philip Pulman (HIS DARK MATERIALS : THE GOLDEN COMPASS) un premier volet de la trilogie composé de Northern Lights, The Subtle Knife et The Amber Spyglass . cela plaira évidemment aux enfants et l'on pourra éventuellement décider de se laisser emporter malgré une fin en tête de poisson. Mais bon, surtout réservé aux enfants quand même... qu'on se le dise
 
La quête de "la poussière" est  lancée en tout cas....

Le site Internet de A la croisée des mondes : la boussole d'or

 



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American Gangster de Ridley Scott


Plongée dans les années 70, New York, la guerre du Vietnam fait rage et voilà que Frank Lucas, (alias Denzel Washington) reprend le trafic de stupéfiant en allant directement s'approvisionner à la source en Asie du Sud Est, la Blue Magic innonde le marché et il devient rapidement l'homme incontournable, cela n'arrange pas trop les grandes familles italienne de la place ni la filière française. De l'autre côté,Richie Roberts (alias Russell Crowe) est un "intouchable", un incorruptible ce qui est chose rare dans la police new yorkaise de l'époque.

Un petit film sympathique qui dure quand même plus de 2h30 avec un Denzel Washington toujours impeccable avec un sang froid impressionnant mais je dois dire; Un petit film dans lequel il est étonnant de savoir au final que FrankLucas a existé et est toujours vivant... Le film est inspiré de faits réels, Frank Lucas ayant bien vécu et est toujours en vie. Si vous voulez en connaître un peu plus, lisez The Raid in Teaneck is the prologue from Ron Chepesiuk and Anthony Gonzalez's upcoming book, Superfly: The True Untold Story of Frank Lucas, American Gangster.

Je crois que c'est quand même la dernière demi-heure qui reste la meilleure partie fait le lien entre hier et aujourd'hui, entre grandeur et décadence et pose les choix d'un homme libre (ou ce qu'il en reste du moins). Les conséquences pour la policenew yorkaise ont par ailleurs laissé des traces à l'époque mais je vous laisse découvrir cela par vous mêmes...

Le site Internet d'American gangster

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My Blueberry Nights de Wong Kar-Wai

Quand on va voir un film de Wong Kar-Wai, on s'attend à ce que cela dépasse le sens commun, que cela se surpasse, qu'il y ait ce je ne sais quoi d'irréel et de beau, ce vague à l'âme auquel il nous a habitué avecHappy together, In the mood for love ou encore 2046. Alors lorsque l'on va voir My Blueberry Nights, on est dans cette attente qui je vous rassure ne sera pas comblé à la manière habituelle de Wong Kar-Wai.

La musique de Cat Power est belle et sa brève apparition belle également..., je le savais mais je confirme. Et puis Norah Jones, elle est également belle et se débrouille franchement pas mal dans cette errance romantique loin de New York, elle est perdue lorsqu'elle rencontre Jeremy (Jude Law), une rupture, c'est toujours difficile à avaler surtout lorsque l'on pense faire sa vie avec la personne, tout part d'un trousseau de clef  et de la vie de ses compagnons dans ce bocal, la nuit continue avec au rendez une "blueberry pie" de fin de nuit et un étrange lien entre deux êtres; Norah jones part de New York pour oublier et sa route va croiser celle d'autres personnes, chacun avec son histoire, chacun lui renvoyant un peu de son reflet, de ce qu'elle est venue chercher dans cette quête personnelle dans le lointain.

Son périple lui permet de croiser Arnie (alias David Strathairn du sublime Good Night and Good Luck) flic à l'abandon qui refuse de perdre son ex-femme Sue Lynne (Raquel Weisz), déchirant moment lorsque deux êtres se quittent à jamais, puis également Leslie (alias Natalie Portman) en joueuse invétérée qui a du mal avec les sentiments, avec la vie qu'elle mène, solitaire... Des parcours qui la renvoie au sien , qui la renvoie vers le New York qui  l'attend...

On ne peut pas dire que j'ai été déçu par ce film mais il a un goût différent de ce à quoi je pouvais m'attendre mais à la fois après ces deux derniers films, il était difficile qu'il saute encore un pas dans la beauté. Aussi, un bon petit film qui se laisse voir sans qu'il soit grandiose

Le site Internet de My Blueberry Nights

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De l'autre côté de Fatih Akin



Après le grandiose Head on, Fatih Akin revient avec De l'autre côté. C'est toujours de ce savant mélange d'Allemagne et de Turquie dont il est question. C'est vrai que sur les 7, 3 millions d'étrangers, la communauté turque forte de ses quelques deux millions de ressortissants a un certain poids en Allemagne (Wikipedia ).

Alors c'est naviguer entre deux mondes, la première partie se passant en Allemagne avec le père de Nejat, un turc exilé et veuf, son fils professeur d'université et puis cette rencontre qui va tout changer entre le père et Yeter. Suite à un accident, Yeter n'est plus elle qui voulait que sa fille dont elle était sans nouvelles depuis quelques temps deviennent quelqu'un de bien.  Nejat décide alors de porter sa croix, de partir à sa recherche et tombe amoureux d'une librairie à Istanbul, c'est le début d'une nouvelle quête, d'une nouvelle vie. En parallèle, on suit Ayten la fille de Yeter qui a une vie agitée et qui passe en Allemagne, à la recherche de sa mère, elle ne trouvera que Lotte qui tombe sous le charme de la jeune turque et de ses revendications même si ce n'est pas du goût de sa mère... La reconduite à la frontièred'Ayten est inéluctable mais Lotte ne veut pas lâcher prise, elle part la retrouver. Sur l'autre rive, c'est un changement de décor qui s'opère...

Le basculement vers l'autre rive se fait en chassé croisée avec, au fil du déroulement, des retours en arrière, des croisements. La vie de chacun des protagonistes de ce drame contemporain glisse sans que l'on puisse y faire quelques chose. Films qui raconte des rencontres, des vies complexes qui se brisent et se recomposent à la lumière des évènements des gens qu'ils croisent, proximité et distance de chaque histoire, de chaque vie. Compréhension et perte de repères, pardon et avenir son des ingrédients dont le dosage subtil donne à ce film toute sa force et sa grandeur.

Assurément à voir

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