BLOG CULTUREL
La nuit nous appartient de James Gray
Cow-boy de Benoît Mariage
Enfin, c'est peut être beaucoup de dire cela, mais enfin on atteint ici des sommets de "glauquitude" si l'on peut dire avec quelques passages humouristiques mais il faut les trouver... Mais c'est surtout le sujet qui est déprimant, la Belgique aujourd'hui on le sait n'est pas épargnée par les crises politiques successives avec les flamads. Ici, Benoît Mariage se penche sur la crise de la quarantaine chez un journaliste qui finalement a perdu sa vie, gâché son couple qui a perdu ses idéaux, que dire d'autres... Seule une idée, une vieille prise d'otage réalisée 25 ans plus tôt lui donne un espoir et va être, pour lui, le déclencheur, ce qui va le sauver et par la même son couple et sa vie. Il se lance dans cette entreprisemi-farfelue mi -je-ne-sais quoi avec deux acolytes ayant un accent typiquement bruxellois à couper au couteau, deux "fieu" bien de là-bas et part à la recherche de Tony Sacchi le preneur d'otage de l'époque qui n'est autre que le grandiose Gilbert Melki , du bus de la prise d'otage et des otages eux-mêmes pour tourner le film de l'après, de la délivrance psychologique, pour se délivrer...
dans le même temps son couple vacille de plus en plus avec des passages amusant lorsque Julie Depardieu fait appel au "maître de l'intuitif" pour faire avaler à jules le chat une gellule, une rencontre avec un "psycho-thérapeute" du visage qui lui explique son couple, sa vie en quelques coups de stylo...
Son film tourne à la bêtise et au non sens, il n'y a rien à filmer et la vie de la Belgique choisit est celle du gris, de la déprime et de vies pour la plupart ratées ou presque...
Je me demandais comment ce genre de film pouvait sortir sur nos écrans et même être financé tellement c'est nul tout simplement.... alors je ne vous conseille franchement pas de venir y jeter un oeil, préférez la nuit nous appartient, MyBlueberry night, de l'autre côté, c'est en tout cas ce que je vais m'empresser de faire dans les prochains jours pour respirer un peu....
Lions et agneaux de Robert Redford
Difficile de rester insensible devant les films de Robert Redford à portée politique sauf que celui-ci pêche un peu... Il s'agit de trois diptyques montrés en parallèle qui sont intimement liés. L'un à vocation a priori politique est la vente de la nouvelle stratégie du Sénateur JasperIrving (Tom cruise), un faucon qui devrait très bientôt se présenter aux primaires pour la course à la présidence à une journaliste de renom Janine Roth (alias Meryl Streep): c'est l'alliance entre le politique et les médias qui est au coeur de cet entretien mais qu'en sortira t-il ? Crise de génération et prise de conscience sont là, un peu décevant en tout cas malgré une Meryl Streep toujours aussi impeccable....
De l'autre côté, un Robert Redford, très (trop) pédagogue en prof de RI, Sciens-Po, vieillissant qui voit qu'un de ces étudiants n'a plus le coeur a travailler lui qui semblait avoir un potentiel... entre désillusions et réalité, la perte d'intérêt pour la politique. Une réalité amère maissin justifié. Les évènements se suivent et se ressemblent peu ou prou, entre un séisme, un tsunami et une ou des guerres au quatre coins de la planète, lajeunsesse ne s'intéresse plus à ce qui était au coeur de son engagement passé. La vieille garde se demande comment les mobiliser, elle s'en veut peut être de s'être laissé berner et de ne plus avoir d'illusion... Perte de repères dans un monde où les valeurs ne veulent plus rien dire. Entre corruption et désengagement, difficile de croire à l'action et le pessimisme s'installe dans le coeur de ce Wasp qui a tout pour faire changer les choses, mais qui déjà ni croit plus ou qui fera de l'argent peut être, allez savoir...
Enfin à milles lieux d'ici 2 hommes qui font partie de l'implantation de cette nouvelle stratégie se retrouve sur les hautes montagnes de l'Afghanistan à défendre leur vie, à défendre la nouvelle stratégie, aussi éphémère que mal ficelée.... Il s'agit de deux anciens étudiants de Robert Redford qui pour illustrer leur engagement, pour défendre leurs convictions profondes ont décidé de s'engager dans l'armée, de partir et donner un peu de leur temps, de leur vie pour leur pays, pour leur patrie. Ils sont d'origine hispanique et noire...
Trop de poncifs, de clichés et le fait que ce soit encore à l'Amérique d'être la gardienne des clés, de la sagesse, de la démocratie, on en a assez entendu depuis combien d'années maintenant. Entre le pseudo axe du mal, la factice guerred'Irak, la bérésina de l'Afghanistan, assez de leçons. Il faudra un jour que l'Amérique assume ses contradictions profondes, que les médias se regardent moins le nombril et prenne un peu de recul et que l'on en revienne à un avant qui n'était peut être pas meilleur mais qui était loin d'être ce qui est aujourd'hui la déliquescence absolue vers laquelle on glisse tous les jours un peu plus...
3:10 to Yuma de James Mangold
Eh bien je ne vous dis que ça, un petit western moderne qui sent le vieux et c'est tant mieux, avec aux commandes Russell Crowe et Christian Bale, pour le duel principal. En terme de duel, c'est plutôt de confrontation qu'il faudrait parler. Russel Crowe Alias le méchant, le véritable criminel endurci sans foi ni loi qui n'hésite pas à tuer sans même ciller; il n'agit qu'au nom de sa loi, de sa morale...
Christian Bale est naturellement bon, il suffit juste d se rappeler American Psycho, Shaft, Equilibrium, le machiniste (excellent) et le prestige... il est le fermier avec enfants et femme qui ne sait pas trop comment se positionner mais fais généralement profil bas jusqu'au moment où on lui demande de convoyer en secret BenWade pour 200$, cela paraît peu mais beaucoup pour cet homme et surtout vis-à-vis de son fils, il est en conflit ouvert avec son plus grand fils qui aimerait qu'il s'engage plus, qu'il agisse, il saisit là cette occasion mais à quel prix... BenWade étant soutenu par son fidèle Byron McElroy (alias Peter Fonda) qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour libérer le bandit. De l'autre côté, l'attente dans l'hotel, les difficultés rencontrées permettent à Christian Bale et Russel Crowe de tisser des liens puissants mais seront-ils suffisants ...
Difficile d'en dire beaucoup plus sur ce western sans vous dévoiler l'éblouissante fin
En tout cas, un très beau western à découvrir d'une manière ou d'une autre...
Il s'agit a priori du remake du film de 1957 de Delmer Daves 3:10 to Yuma remis au goût du jour, il faudra qu'un de ces jours je visionne la version originale...
The Kingdom de Peter Berg
Une attaque terroriste a eu lieu sur le sol saoudien, plus de 100 morts et 200 blessés et voilà que 5 américains sont autorisés à venir en arabie saoudite pour essayer d'y voir plus clair et trouver le responsable, le ben laden local si l'on peut dire... le fantôme. L'arrivée des agents du FBI ne sera pas bien vécu par les militaires qui quadrille le terrain.
Su fond de guerre au terrorisme, c'est la vengeance qui prime de bout en bout, une belle leçon pour les générations à venir....
1h45 de perdu pour ainsi dire...
Voilà je ne m'appesantirai pas plus sur cette grossière erreur de parcours...
N'y allez évidemment pas ...
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