BLOG CULTUREL

Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

La nuit nous appartient de James Gray


Terrible polar que la nuit nous appartient de James Gray avec un Joaquim Phoenix qui est au sommet de son art. Après Walk the line avec Johhny Cash en 2005, Gladiator ou il incarne Commodus le fils naturel... de César, il est ici le deuxième fils d'une famille de flic newyorkais dans les années 80. Lui, c'est Bobby, un patron de boite qui évolue dans le monde de la nuit alors que son frère Joseph, un jeune et prometteur Lieutenant, affronte une autre nuit, celle des loups de de la drogue, du crime.

Dans son milieu, personne ne le connaît sous son véritable nom, il est Bobby Green, l'en-joué, le joueur de poker qui a la plus belle petite amie qui puisse exister, Amada (alias Eva Mendes....), elle est d'origine latino et cela semble bien coller entre eux. La vie s'annonce fleurissante d'autant plus qu'il est apprécié, voire aimé comme un second fils par son patronMarat Buzhayev dont le neveu Vadim Nezhinsk veut diriger le trafic de drogue...

Tout bascule lorsque son frère est touché sévèrement, le choix qu'il n'a jamais fait, devient pour Bobby le seul échappatoire. Entre la police, sa famille et le monde où il évoluait jusque là un mur vient de se dresser, l'affrontement est inéluctable et il sera des plus violent.

Superbe interprétation de Joaquim Phoenix dans ce rôle du frère maudit qui revient pas à pas dans le droit chemin, sans qu'il ait finalement véritablement le choix devant les évènements qui s'impose à lui et malgré cette rivalité avec son frère; pour le bien commun, pour la vengeance et la lutte pour la vie, la dignité

Seul bémol, la fin qui aurait pu être un peu moins au goût de la morale américaine...

Je ne vous en dis pas plus, ce serait dommage mais allez le voir cela vaut vraiment le coup...

Le site Internet de la nuit nous appartient

 

 

Lire la suite
Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Cow-boy de Benoît Mariage


Poelvoorde, on le connaît évidemment le grandiose C'est arrivé près de chez vous mais cela date maintenant de 1992 eh oui c'est vieux, à la rigueur, certains ont pu voir les carnets de Monsieurmanatane ensuite peut être les randonneurs en 1997 ou les portes de la gloire en 2001, pas mal du tout au passage, dans Podium avec son rôle de claude françois en 2004, dans narco c'était déjà nettement moins bien... dans jean-philippe en 2006 je crois qu'il n'avait pas un très grand rôle et puis vient Cow-boy et le rôle de Daniel Piron qui consacre ici la décrépitude du personnage.

Enfin, c'est peut être beaucoup de dire cela, mais enfin on atteint ici des sommets de "glauquitude" si l'on peut dire avec quelques passages humouristiques mais il faut les trouver... Mais c'est surtout le sujet qui est déprimant, la Belgique aujourd'hui on le sait n'est pas épargnée par les crises politiques successives avec les flamads. Ici, Benoît Mariage se penche sur la crise de la quarantaine chez un journaliste qui finalement a perdu sa vie, gâché son couple qui a perdu ses idéaux, que dire d'autres... Seule une idée, une vieille prise d'otage réalisée 25 ans plus tôt lui donne un espoir et va être, pour lui, le déclencheur, ce qui va le sauver et par la même son couple et sa vie. Il se lance  dans cette entreprisemi-farfelue mi -je-ne-sais quoi avec deux acolytes  ayant un accent typiquement bruxellois  à couper au couteau, deux "fieu"  bien de là-bas et part à la recherche de Tony Sacchi le preneur d'otage de l'époque qui n'est autre que le grandiose Gilbert Melki , du bus de la prise d'otage et des otages eux-mêmes pour tourner le film de l'après, de la délivrance psychologique, pour se délivrer...

dans le même temps son couple vacille de plus en plus avec des passages amusant lorsque Julie Depardieu fait appel au "maître de l'intuitif" pour faire avaler à jules le chat une gellule, une rencontre avec un "psycho-thérapeute" du visage qui lui explique son couple, sa vie en quelques coups de stylo...

Son film tourne à la bêtise et au non sens, il n'y a rien à filmer et la vie de la Belgique choisit est celle du gris, de la déprime et de vies pour la plupart ratées ou presque...

Je me demandais comment ce genre de film pouvait sortir sur nos écrans et même être financé tellement c'est nul tout simplement.... alors je ne vous conseille franchement pas de venir y jeter un oeil, préférez la nuit nous appartient, MyBlueberry night, de l'autre côté, c'est en tout cas ce que je vais m'empresser de faire dans les prochains jours pour respirer un peu....
 



Lire la suite
Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Lions et agneaux de Robert Redford


Difficile de rester insensible devant les films de Robert Redford à portée politique sauf que celui-ci pêche un peu... Il s'agit de trois diptyques montrés en parallèle qui sont intimement liés. L'un à vocation a priori politique est la vente de la nouvelle stratégie du Sénateur JasperIrving (Tom cruise), un faucon qui devrait très bientôt se présenter aux primaires pour la course à la présidence à une journaliste de renom Janine Roth (alias Meryl Streep): c'est l'alliance entre le politique et les médias qui est au coeur de cet entretien mais qu'en sortira t-il ? Crise de génération et prise de conscience sont là, un peu décevant en tout cas malgré une Meryl Streep toujours aussi impeccable....

De l'autre côté, un Robert Redford, très (trop) pédagogue en prof de RI, Sciens-Po, vieillissant  qui voit qu'un de ces étudiants n'a plus le coeur a travailler lui qui semblait avoir un potentiel... entre désillusions et réalité, la perte d'intérêt pour la politique. Une réalité amère maissin justifié. Les évènements se suivent et se ressemblent peu ou prou, entre un séisme, un tsunami et une ou des guerres au quatre coins de la planète, lajeunsesse ne s'intéresse plus à ce qui était au coeur de son engagement passé. La vieille garde se demande comment les mobiliser, elle s'en veut peut être de s'être laissé berner et de ne plus avoir d'illusion... Perte de repères dans un monde où les valeurs ne veulent plus rien dire. Entre corruption et désengagement, difficile de croire à l'action et le pessimisme s'installe dans le coeur de ce Wasp qui a tout pour faire changer les choses, mais qui déjà ni croit plus ou qui fera de l'argent peut être, allez savoir...

Enfin à milles lieux d'ici 2 hommes qui font partie de l'implantation de cette nouvelle stratégie se retrouve sur les hautes montagnes de l'Afghanistan à défendre leur vie, à défendre la nouvelle stratégie, aussi éphémère que mal ficelée.... Il s'agit de deux anciens étudiants de Robert Redford qui pour illustrer leur engagement, pour défendre leurs convictions profondes ont décidé de s'engager dans l'armée, de partir et donner un peu de leur temps, de leur vie pour leur pays, pour leur patrie. Ils sont d'origine hispanique et noire...

Trop de poncifs, de clichés et le fait que ce soit encore à l'Amérique d'être la gardienne des clés, de la sagesse, de la démocratie, on en a assez entendu depuis combien d'années maintenant. Entre le pseudo axe du mal, la factice guerred'Irak, la bérésina de l'Afghanistan, assez de leçons. Il faudra un jour que l'Amérique assume ses contradictions profondes, que les médias se regardent moins le nombril et prenne un peu de recul et que l'on en revienne à un avant qui n'était peut être pas meilleur mais qui était loin d'être ce qui est aujourd'hui la déliquescence absolue vers laquelle on glisse tous les jours un peu plus...

Le site Internet de Lions et Agneaux

 

Lire la suite
Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

3:10 to Yuma de James Mangold



Eh bien je ne vous dis que ça, un petit western moderne qui sent le vieux et c'est tant mieux, avec aux commandes Russell Crowe et Christian Bale, pour le duel principal. En terme de duel, c'est plutôt de confrontation qu'il faudrait parler. Russel Crowe Alias le méchant, le véritable criminel endurci sans foi ni loi qui n'hésite pas à tuer sans même ciller; il n'agit qu'au nom de sa loi, de sa morale...

Christian Bale
est naturellement bon, il suffit juste d se rappeler American Psycho, Shaft, Equilibrium, le machiniste (excellent) et le prestige... il est le fermier avec enfants et femme qui ne sait pas trop comment se positionner mais fais généralement profil bas jusqu'au moment où on lui demande de convoyer en secret BenWade pour 200$, cela paraît peu mais beaucoup pour cet homme et surtout vis-à-vis de son fils, il est en conflit ouvert avec son plus grand fils qui aimerait qu'il s'engage plus, qu'il agisse, il saisit là cette occasion mais à quel prix... BenWade étant soutenu par son fidèle Byron McElroy (alias Peter Fonda) qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour libérer le bandit. De l'autre côté, l'attente dans l'hotel, les difficultés rencontrées permettent à Christian Bale et Russel Crowe de tisser des liens puissants mais seront-ils suffisants ...

Difficile d'en dire beaucoup plus sur ce western sans vous dévoiler l'éblouissante fin

En tout cas, un très beau western à découvrir d'une manière ou d'une autre...

Il s'agit a priori du remake du film de 1957 de Delmer Daves 3:10 to Yuma remis au goût du jour, il faudra qu'un de ces jours je visionne la version originale...

 

Lire la suite
Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

The Kingdom de Peter Berg



J'avoue que j'aurai pu choisir un autre film un peu moins bourrin, c'est vrai que je m'en doutais, en fait il ne pouvait en être autrement. Avec JamieFoxx, Jennifer Garner (Aias of course dont Paraglider est un grand fan mais chut c'est un secret), Chris Cooper, Jason Bateman voilà que vous avez de manière non subtile et totalement classique un film d'action de seconde zone qui ne nous apprend rien et qui plus est n'est même spécialement bien fait...

Une attaque terroriste a eu lieu sur le sol saoudien, plus de 100 morts et 200 blessés et voilà que 5 américains sont autorisés à venir en arabie saoudite pour essayer d'y voir plus clair et trouver le responsable, le ben laden local si l'on peut dire... le fantôme. L'arrivée des agents du FBI ne sera pas bien vécu par les militaires qui quadrille le terrain.

Su fond de guerre au terrorisme, c'est la vengeance qui prime de bout en bout, une belle leçon pour les générations à venir....

1h45 de perdu pour ainsi dire...

Voilà je ne m'appesantirai pas plus sur cette grossière erreur de parcours...

N'y allez évidemment pas ... ..
 

Lire la suite