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Four Eyes Monster (le monstre aux quatre yeux) sur You tube en intégralité

Découvert par hasard en lisant le journal Le Monde, cloué dans mon lit pour raison de grippe carabinée voici que j'ai finalement pu regarder ce film en version intégrale sur You Tube, vous pouvez d'ailleurs également le faire jusqu'au 15 août prochain.
Il suffit de le laisser se charger tranquillement quelques minutes et ensuite le regarder d'une traite, évidemment, il vaut mieux avoir une bonne connexion mais sinon ils l'ont également décomposé en 8 épisodesso no problem...

71 minutes en direct, en streaming sur You Tube, la qualité est tout à fait excellente, ne sachant point du tout ce que j'allais voir j'ai découvert en live cet étonnant épisode de vie, de création, cette rencontre entre deux personnes, deux artistes qui essayent de se trouver, de trouver aussi un sens à leur vie et d'inventer de nouvelles manières de communiquer, celles choisies ne sont pas simples, assurément, pas de parole entre eux ou presque, du papier, des dessins et de l'écrit ou de la vidéo par caméra interposée, difficile de vivre dans cet environnement qui souvent doit être étouffant,pshychiquement éprouvant.

Lui a la passion de la vidéo, elle du dessin, c'est respectivement Arin Crumley & Susan Buice. Ils sont tous les deux étonnants, criant de vérité et la caméra digitale a un rendu on ne peut plus vrai, on est avec eux dans tous ces moments entre accélération et doute, entre vie et exil auVermont pour essayer de voir son avenir, toujours l'Internet au coeur, la vidéo; quelques sites de rencontres par ci par là, une errance et une histoire qui se construit, qui se compose...

Deuxième expérience de ce genre à la suite de Ra'up McGee l'année dernière avec Automne ou on peut retrouver Irène Jacob et Laurent Lucas (je ne l'ai pas vu). En fin l'important c'est que dorénavant, mais nous le savions déjà tout est possible et l'amateur, le réalisteur, l'acteur peuvent n'être qu'un; le règne du possible est là qui s'ouvre à nous, ce sont des initiatives comme celle-ci qui permettent d'ouvrir le champ à d'autres possibles et toujours reculer les limites de la création...

Une belle expérience à voir tout simplement, allez-y d'ailleurs...

et puis inscrivez-vous sur Spout, cela ne coûte rien mais cela rapporte 1$... à Arin Crumley & Susan Buice pour qu'il nous fasse un autre film...

Le site Internet d'Arin Crumley & Susan Buice et deFour Eyes Monster où vous pouvez même acheter le film en haute qualité....

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Boulevard de la mort (death proof) de Tarentino

Eh bien j'étais perplexe et pas vraiment certain de vouloir allé voir ce dernier Tarentino, peur d'être déçu sans doute... au combien ai-je bien fais finalement d'aller voir ce très bel opus qu'est Boulevard de la mort. D'ailleurs je comprends pas bien cette traduction à la noix, le titre original est bien mieux et on comprend bien lorsque l'on voit le film...

Avec au volant de sa voiture de l'enfer le terrible Kurt Russel (alias Stuntman Mike) accompagné des plus belles poupées d'Austin Texas et de Lebanon au Tenessee soit Rose Mcgowan, Zoe Bell et Rosario Dawson avec des jambes à faire frémir tous les cowboys du coin pour Jungle Julia qui va se passer une journée d'enfer avec ses deux copines Shanna et Julia, les bières coulent à flot, la weed n'est pas loin, le sexe non plus mais sans qu'il y en est... ehe he. Par contre, lorsque vous montez dans une voiture, faites attention qu'il y ait bien une ceinture et que vous n'allez pas risquer de vous cogner contre les vitres cela peut être ennuyeux tout comme avoir des jambes en dehors de la voiture...

Super décalé en tous cas avec une bande son comme aimerait en avoir chez soi, des vieux trucs que l'on entend plus avec ce vieuxjuke box de rêve, on en avait un comme ça mais une fois il a failli cramer donc on l'a revendu illico...  dommage c'était terrible mais bonsait-on jamais dans une prochaine vie... enfin en tout cas ça en balance et même dans la nuit de leur destinée elles sont toute en musique... La première partie du film se termine et c'est là que tout devient intéressant, bisrepetita mais pas avec les mêmes... un autre vision de ce petit jeu que joue Kurt Russel avec ses faux airs de gentil... mais sur qui va t-il tomber cette fois-ci, sur le plat de résistance au volant de la bagnole, la Dodge Challenger R/T dePoint Limit Zéro, la seule et l'unique, un film culte à découvrir pour les fans... en tout cas elles en sont... et pour Kurt, la vie va changer....

Pas mal de petits clins d'oeil par ci par là; passage de la couleur au noir et blanc, effet retro sur la pellicule et le film, on dirait que cela a été tourné il y a trente ans, le souci du détail dans les accessoires; bon un tout petit peu gore à certains moments mais cela vaut le coup... on ressort en grande forme détendu et content pour les belles... Et puis si vous n'êtes pas convaincu, allez lire la critique d'un très fervent passionné...

Plus de détails sur le site de Death proof un film Grind house...

Pour la bande son, une fois n'est pas coutume voici les petits titres de Tarantino...

  • The Last Race - Jack Nitzsche
  • Baby It's You - Smith
  • Paranoia Prima - Ennio Morricone
  • Planning & Scheming - Eli Roth & Michael Bacall
  • Jeepster - T Rex
  • Stuntman Mike - Rose McGowan & Kurt Russell
  • Staggolee - Pacific Gas & Electric
  • The Love You Save (May Be Your Own) - Joe Tex
  • Good Love, Bad Love - Eddie Floyd
  • Down In Mexico - The Coasters
  • Hold Tight - Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick & Tich
  • Sally And Jack - Pino Donaggio
  • It's So Easy - Willy DeVille
  • Whatever-However - Tracie Thoms & Zoë Bell
  • Riot In Thunder Alley - Eddie Beram
  • Chick Habit - April March
 
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Fragiles de Martin Valente

Moment de perplexité que la première heure et quelques de Fragiles, on s'interroge de manière certaine sur ce que l'on fait là et sur ce panel offert de grands acteurs, le pourquoi du comment en somme... Tous se croisent et se décroisent entre femmes d'un réalisateur qui veut racheter sa vie et refuse d'être une grandère attentionnée pour Ross sont petit-fils, Jacques Gamblin est l'homme qui attend que sa femme revienne à la vie, deux petites écervelés dont une cherche à se trouver, à vivre, un François Berléand toujours aussi excellent (il a un petit air de Bill Murray dans Lost in Translation) se trimbalant sa poubelle de Paris à Lisboa, lieu de rencontre. De l'autre côté, il y a une marie Gillain touchante en mère perdue héroïnomane et musicienne en tournée, c'est bient$ôt l'heure de la rencontre avec Daroussin grand blessé à l'âme tendre lors d'une nuit de vérité; tout s'éclaire et elle prend conscience de sa vie à venir; c'est également l'occasion pour lui de comprendre, de faire un peu le deuil sur un évènement qui a longuement marqué sa vie... une ou plusieurs rencontres improbables dans un commissariat, la vie reprend ses droits, comme toujours enfin on peut espérer...

Les électrons libres que sont tous les personnages de cette fiction sont tous reliés par une pelote de laine lancée depuis des années, un de ces moments où les points de jonction font en sorte que tous, c'est inéluctable, se télescopent ou presque, une sorte de tableau animé des errances et des solitudes se met en place...

Heureusement que la dernière demi-heure est sauvée et que la hauteur des acteurs rend cela sympathique, je n'ose même pas imaginer cela avec d'autres....mais bon de là vous conseiller d'aller voir le film... il y a de la marge, dommage en tout cas...


Le site internet de Fragiles pour les amateurs

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Shrek le troisième de Chris Miller et Raman Hui

Le petit homme vert est de retour avec un troisième épisode dont nous avons d'ores et déjà vu la majorité des effets lors de la bande annonce.

Alors oui cela sonne un peu comme une fin en soi... c'est vrai que le charme de la découverte commence à s'étioler et qu'à vrai dire j'ai un peu trouvé cela long ce périple pour retrouver Arthur, il reste qu'il y a quand même quelques clins d'oeils sympathiques mais au final l'ensemble n'est pas franchement séduisant alors voilà et pour les petits bambins eh bien, tout dépend de l'âge bien sûr mais dans les 3 ans et quelques cela n'attire pas les foules, le langage est trop complexe à suivre et tous les petits personnages pas si parlant que ça... alors peut être est-ce que c'est pour un entre deux âges, allez savoir, était-ce la version française qui m'a donné ce sentiment aussi de tiraillement de la jambe qui a envie de se dégourdir où l'esprit qui a trop de temps et part en divagation...

Alors je ne saurai malheureusement vous conseiller d'aller voir le nouvel épisode de l'ogre vert et de son marais pestilentiel, son doute face à une possible paternité et la fin inéluctable du roi grenouille...laissant Far Far Away en attente de couronnement... avec la révolte, sous la houlette de Charming, des méchants qui ont perdu leur part du gâteau et Cendrillon qui n'est finalement qu'une traîtresse à la cause...

Enfin à vous de jouer...

Pour les amateurs, le site Internet de Shrek

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I don't want to Sleep Alone de Tsai Ming-liang

Alors je m'inscris en faux contre les belles critiques sur ce film qui est je dois l'avouer extrêmement long pour ne pas dire autre chose.
Je vois très bien où l'on peut s'extasier, dans ces prises de vues qui c'est vrai sont d'une sensibilité extrême, dans des paysages urbains qui donnent une certain idée de la difficulté de vivre dans certains pays émergentde nos jours où la richesse et la pauvreté se côtoient de manière très divergente. C'est vrai aussi que l'on comprend, enfin que l'on peut essayer de comprendre ces âmes en peine qui seules, complètement esseulées, pour ainsi dire vive reclus sur elles-mêmes, sans vie réelle autre qu'un quotidien fait de petits riens qui se juxtaposent jusqu'à la nuit et la fatigue. Des gens solitaires pour qui l'amour est presque impalpable, lointain et qui ont pour seul trésor un matelas trouvé on ne sait où. Le soleil n'est que rarement là dans ces vies de nuits, de gris, de villes polluées, sans argent; l'eau est la source de vie, de lavage des âmes en peine, ces petits gestes qui rythme une vie d'exil et de pauvreté.

On est à Kuala Lumpur mais l'on pourrait se situer ailleurs dans une de ces nouvelles villes de l'Asie dominante... une scène de pari, de jeu factice et d'arnaque, un sans-abri qui se fait houspiller, enfin plutôt battre et des hommes d'origine bangladeshi transportant leur trésor, un matelas usé jusqu'à la corde le voit mal en point. Un d'eux, Rawang veut le recueillir et le soigner, sans un mot, sans une parole, le don de soi est là, sauver un inconnu, la valeur de l'âme humaine qui parle; lui comprend mais ne dis rien, il prend les soins et revient petit à petit à la vie.
Une fois rétabli, Hsiao Kang rencontre Chyi, une serveuse qui tombe sous le charme, elle dont le quotidien est de nettoyer un homme sans vie qui écoute de la musique, le fils, l'homme de sa patronne, on ne sait... au fil des refus et des avances, les vies avancent enfin toujours sans réelle direction, le quotidien se poursuit toujours aussi glauque et triste jusqu'à la rencontre avec la pollution, avec Chyi dans des étouffements, dans un bâtiment complètement désaffecté, il vive une histoire puis parte avec un matelas, parte vers sa mansarde... Rawang est triste et a besoin d'amour, il est là, ils sont en mal d'amour en mal de vie, ils n'ont rien et essayent de combler ce vide qui les suffoquent... Est-ce qu'ils parlent pendant le film, je ne saurai le dire presque, quelques fois certainement mais  voilà... alors oui on pourra trouver cette histoire d'amour belle à en mourir mais pas moi, ...

La musique est belle, quelques scène sublimes il est vrai mais voilà cela ne m'a point convaincu à vrai dire...

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