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Dans Paris de Christophe Honoré

 
 
La fraicheur revenu au cinéma, nonchalance et vie tout simplement avec ce très beau Dans Paris de Christophe Honoré. On retrouve avec grand grand plaisir Romain Duris qui s'interroge sur sa vie sur son amour, sur sa condition à lui. La question est posée au début du film en terme d'Introduction finale, est-ce qu'il est possible, vraiment, qu'une histoire d'amour nous fasse sauter d'un pont ? par Amour, la réponse, assurément est oui, du tragique peut ressortir autre chose, un moment passe et la vie reprend ses droits, plus fort est le goût de vie.
Guy Marchand, en père de Romain Duris (Paul, le grand frère) et de Louis Garrel (Jonathan, le petit frère...) est épatant tout simplement, dans un rôle où il se fond à merveille, quelques scènes très réussies, celle du canapé lit au matin, fumant clope sur clope dès 8 heures du mat, charmant, avec son bol de café et la télé italienne en contrefond... pour le déjeuner, la sole, c'est bon, c'est cher mais délicieux... et puis cette baffe, juste récompense d'un acte autrement dur mais dont l'aveu est un peu le retour en grâce, le tournant à partir duquel la reprise des droits se fait.
pendant ce temps, Jonathan part dans Paris, il veut rallier le bon marché pour voir les vitrines de Noël en moins d'une demie-heure, s'il réussit Paul devra venir le retrouver et sortir de son lit... seulement, sa route va crosier des destins féminins qui lui feront décaler d'autant l'arrivée dans les lieux; de son côté Paul essaye de faire le point sur lui et son histoire avec Joanna, exilé en province il souffre
 
Revenir au nid familial pour soigner sa dépression est une sorte de défi aux lois naturelles,... Mais Babylone est là et son flot peut emporter avec lui cette noirceur à travers les sautillement d'un frère au charisme inoui, de goûter au bouillon de Poule du papa en robe de chambre... c'est aussi le moment propice de retrouver ses fantômes notamment l'ombre de Claire, leur soeur perdue et morte à 18 ans... Sinon, la joie de vivre transparaît chaque fois comme une bouffée d'air pur avec notamment l'épisode où Romains Duris est sur son lit, écoutant Kim wilde; vraiment totalement irrésistible... Pour ceux qui voudrait se remémorer d'anthologie qui sera biebntôt un classique, cette chanson d'un autre temps qu'il faut avoir, écoutez; côté Musique il y a aussi Metric qui revient... 
 
Un film d'espoir et de vie ou la tragédie est une sorte de passage vers d'autres cieux d'autres vies tels un chat qui reveint de l'au-delà, une chance renouvelée vers d'autres horizons.
 
On lira avec intérêt l'interview de Christophe Honoré dans le dernier numéro des Inrockuptibles (n°566) qui revient sur sa filiation, ses projets, l'héritage Nouvelle Vague de Dans Paris ainsi que des parallèles entre le film et son dernier bouquin, Le livre pour enfants, un touche à tout qu'il va falloir suivre de près; vous pourrez retrouver également une interview de Romain Duris du haut de ses trente ans  
 
Le site Internet de Dans Paris
 
 
Ah oui j'oubliais, allez LE VOIR... 
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L'accordeur de tremblements de terre des frères Quay

 
 
Que pensez de ce film ? Là est une interrogation non négligeable... d'abord, faut-il en comprendre les tenants et aboutissants s'il y en a, d'ailleurs, ce qui n'est pas chose aisée de prime à bord, se poser quelques secondes, réfléchir et mettre en ordre ce qui a semblé passer dans ces images, dans ce reflet de vie mécanique ou rêvée.
 
Pour tout vous avouer, je n'ai pas compris grand chose je crois, était-ce dû à des causes extérieures ou plutôt endogène et intrinsèque à ce défilement d'un autre genre ? allez savoir. J'ai quand même ma petite idée sur els causes...
Enfin, si l'on reprend pas à pas... d'abord, j'avais été mis en défaut apparent avec le synopsis du film, ici reproduis : "le Dr Emmanuel Droz, neurologue méphistophélique et inventeur ayant découvert le secret de la résurrection, veut s'unir à jamais à la femme qu'il aime, la belle Malvina van Stille. Afin de réaliser son dessein, il la tue, l'enlève, puis la maintient dans un état de mort apparente...". En effet, si la belle et pure Malvina (Amira Casar) tombe on peut se demander à tout moment si elle tombe par le dessein programmé du docteur Droz mais jamais on se dit qu'elle est vraiment morte, mort apparente, qu'est-ce que cela... C'est vrai qu'elle a un comportement lointain et incompréhensible ou seul le chant transparaît...de là à comprendre qu'elle est morte, certes l'on y pense mais...
Ce qu'il faut reconnaître, c'est que l'éventail des décors et des agencements ainsi que l'ambiance qui ressort de ce film un peu fantastique est très belle, très esthétique un peu à la manière d'un songe voire d'un rêve éveillée dont on ne sait dans quel monde on vogue, entre réalité apparaente et irréalité de circonstance sûrement. Et puis, il y a cet homme, Félisberto qui arrive, il a été engagé pour réparer des automates, les automates qui s'avèreront être la clé de voûte du Docteur Emmanuel Droz. Ce petit théâtre de marionnettes est époustoufflant de vérité et de réalisme, on est à la croisée encore une fois du virtuel mécanique et du réel. Mais encuite entre Feliberto qui tombe inéluctablement amoureux de la belle Malvina si pure, on se demande d'ailleurs si cela n'a pas été construit de toutes pièces par Le Docteur qui sais tout, connais tout et contrôle tout... Felisberto s'engage dans un sauvetage dont il ne maîtrise pas apparemment les clés, alors s'il a été engagé pour réparer les automates, il peut aussi très bien maîtriser leurs dysfocntionnement, le tableau de la "cène" de départ est une des clés de ce puzzle en perdition, il pense en comprendre le sens caché (uui me reste en partie obsur) et il oeuvre dans l'ombre pour changer le destin... Malheureusement, il n'est pas l'architecte de son destin, il ne fait parti que des automates et il deviendra cet image prise, ce reflet de vie ou la conscience emprisonnée survie à la chair, emprisonnée dans une boîte, dans un théâtre et vivant répétitivement une vie d'automate aux côtés de sa princesse perdue...
 
Alors voilà pour ce qu'il en ressort à première lecture, une sorte de composition démiurgique où un alchimiste s'essaye à recontsruire, à maintenair une femme morte éveillée, reconstruction d'un Monde aux confisn de la réalité....
 
Bon j'avoue humblement qu'il me semble que malgré tous ces atouts, c'est un peu chiant et bien intello quand même et qu'il faudra cous lever tôt pour entrer dans cette fable mystique d'un autre monde... 
 
Il n'empêche, le journaliste du Monde a adoré et indique avec emphase :" C'est du côté de L'Invention de Morel d'Adolfo Bioy Casares, du Château des Carpates de Jules Verne, de Locus Solus de Raymond Roussel et des Contes d'Hoffmann qu'il faut chercher les sources de L'Accordeur de tremblements de terre, avec clins d'oeil à L'Ile des morts d'Arnold Böcklin, à L'Empire des lumières de Magritte et à Vampyr de Carl Dreyer sur le plan esthétique. Une partie de la musique, conçue pour entretenir « une atmosphère de confusion psychique », est due à Trevor Duncan ; celle-là même qu'utilisa Chris Marker pour La Jetée. Images, sons, échos culturels : il s'agit bel et bien d'envoûtement, attisé par les filtres, jeux de lumière, trucages, visions étranges, paysages autochromes, tout un dispositif destiné à donner la sensation d'être immergé dans un songe fantastique, un univers tour à tour romantique, baroque, symboliste, onirique, éblouissant d'invention, où des personnages vivants sont à deux doigts de pénétrer dans un décor de poupées et d'y être enfermés".
 
 Alors soyez votre propre censure...
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L'héritage de Géla et Témur Babluani

 
On se souvient avec ferveur du récent 13 Tzameti de Géla Babluani avec Georges Babluani, il nous revient ici aussi en compagnie de son Grand-père qu'il accopagne payer une dette de sang. Une dette de sang à notre époque...; des français qui croisent leur route veulent essayer de comprendre, enfin plutôt filmer cet évènement qui va au-delà de leur entendement, c'est parce qu'il ne connaisse pas la région, du Caucase mais plus étonnant encore est le parallèle que je me dois d'établir entre encore une fois Ismail Kadaré, écrivain albanais et ce film qui sous couvert de fiction doit recéler cette part de vérité propre à toute fiction surtout dans ce cas ci.
En effet, si vous avez lu Avril brisé, vous ferez ou avez déjà fait le rapprochement entre cette situation complètement incompréhensible pour nous occidentaux et la coutume, qui est là, persistance et existante de toute éternité même si elle se délite au fil des temps et des migrations. Dans ces pays de montagne, les règles de la justice ne s'applique pas, ne se sont jamais appliqué de cette manière classique qui est la notre, c'est le kanun qui règle les relations... et entre absurdité pour nous et vitalité perdure des situations de vendetta dans lesquelels finalement les enfants payent un prix très élévés pour une situation, un épisode qui a pu se passer il y a quelques siècles de cela...Dans ce film, les 4 français qui viennent voir un vieux chateau dont ils ont hérités ne comprennent pour certain que trop tardivement ces aspects et sont au coeur même d'un évènement qui les dépasse de loin en loin.
 
 
En lisant la description d'Avril brisé "Sur le Plateau de la Mort sévit le Kanun, ou droit coutumier, recueil de lois ancestrales qui régit toute la vie des montagnards. En vertu de ces lois, Gjorg Berisha a " repris le sang " de Zef Kryeqyqe, quarante-quatrième victime d'une vendetta qui dure depuis soixante-dix ans. Après son crime, il a obtenu la " grande trêve ", trente jours avant d'être tué à son tour ou d'aller s'enfermer dans une des " tours de claustration " qui rappellent, sur le Plateau, la pérennité des lois du sang" on retrouve un peu beaucoup du film des Babluani...
 
A cet égard, même si l'Albanie n'est pas la Géorgie, on ira faire un tour sur le site d'oeil public avec quelques photographies de Guillaume Herbaut sur l'actualité toujours très prégnante de cette coutume et de la vitalité du Kanun à l'heure d'aujourd'hui...
 
L'interview de Guillaume Herbaut au 18ème festival Visa pour l'image 2006 qui vient de se terminer à Perpignan et quelques une de ces photographies ici  et
 
Pour vous conseiller, difficile car ce film me parle mais je ne sais pas s'il parlera a beaucoup de monde
 
Le site du film l'héritage  
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Je vais bien, ne t'en fais pas de Philippe Lioret

 
Voilà un film juste et touchant tout simplement.
Après l'équipier, voilà Philippe Lioret de retour avec pour thème la disparition, momentannée, puis longue d'un être cher, sans qu'aucune raison ne puisse être donnée, Lili (alias Mélanie Laurent et son ton très juste, sa perdition dans les nuages) revenant de Barcelone apprend qu'après une dispute avec son père, son frère, son jumeau est parti et elle se laisse dépérir sans nouvelles de lui depuis des mois. Une carte postale envoyée de Reims lui redonne espoir, car c'est bien de ça qu'il s'agit, retrouver cette petite flamme de vie sans laquelle il n'y a plus de raison d'avancer. 
A ses côtés Léa et son ami Thomas (alias Julien Boisselier qui fait une excellente prestation tout en douceur et en subtilité) essayent de la réconforter et de l'accompagner, de lui faire retrouver la raison mais rien n'y fais, sa quête du frère perdu reste intacte. Elle partira a plusieurs reprises à la recherche de son frère et les mois passent sans nouvelles autres que ses démabulations en Bretagne.... Thomas se rapproche de Lili mais n'arrive pas encore a la convaincre de passer à autre choses, que si son frère revenait, il n'aimerait pas la revoir dans cet état là.
On sent qu'il plane un non-dit au dessus de la famille, la mère veut dire, le père (alias Kad Merad) est là résigné et fort à la fois qui encaisse les cartes postales dans lesquelles le fils remet en question sa vie de banlieue, ses petites ambitions et son peu de grandeur; après réflexion l'idée commence à germer qu'il peut, lui aussi prendre en main sa vie maintenant que les enfants ne sont plus là, il voudrait voir la mer...
 
Chronique d'une disparition, de la perte d'un être cher qui ne veut plus revenir, qui ne peut plus revenir, entre désillusion et incompréhension, les vivants ou ceux qui attendent un signe restent dans l'expectative, pour combien de temps, comment vive t-il cela.... ils veuelent comprendre là où parfois il n'y a pas toujours matière, ils se sentent souvent responsables...
 
Adapté du roman d'Olivier Adam, le film aurait me semble t-il pu accentuer les traitements entre le père, la mère et la fille qui sont esquissés mais pas assez approfondis à mon sens mais le film est émouvant et juste, c'est le terme le plus approprié
 
Un belle critique également Chez Lo
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A scanner Darkly de Richard Linklater

 
D'abord, connaissez-vous Philip K. Dick ? un romancier de la science-fiction des années 70 qui a fais des merveilles de sa plume et dont j'ai eu le plaisir de lire quelques uns de ces ouvrages qui souvent sont assez annonciateur d'un futur proche. Eh puis, vous aussi vous le connaissez à travers de récentes adapatations cinématographique de ces romans (Minority Report, Paycheck, Total recall, Truman show ) ou encore l'ineffable Blade runner (Do Androids Dream of Electric Sheep ?) qui verra le jour juste après sa mort. Donc, "a scanner darkly", c'est également l'adaptation d'un de ses romans, celui d'un période où il n'était pas vraiment en grande forme. Il est un peu un roman sur une période de dépression dûe en partie à une consommation effrénée d'amphétamines. A la différence des autres romans ou le rapport entre l'homme et la machine est important, ici on s'en éloigne et le sujet principal est la drogue, la substance D pour death, mort qui ravage la Californie de 2013...
 
 
Keanu reeves (alias Bob Arctor/fred) est un flic infiltré chez des Junkies dont Robert Downey Jr (James Barris), Winona Ryder (Donna) et Woody Harrelson (Ernie Luckman) sont les dignes représentants. De son côté Keanu Reeves doit faire face, petit à petit, à la substance D qui commence petit à petit à le ronger et induit une "concurrence" entre ses deux hémisphères, Donna ne veut pas de lui pourtant elle est une des clés de son enquête tout autant que le très excellent James Barris, presque fou..., qui flaire une embrouille avec Bob Arctor/fred et veut le dénoncer à la police.... Protéger par sa combinaison caméléon, qui permet lorsqu'il la revêt de ne plus être vu ou reconnu de personne car tout est enregistré, traité et il n'y a plus de place pour la vie privée, enfin presque... Tout va se compliquer lorsqu'il lui est demandé d'enquêter sur sa propre vie... Qu'est-ce que cache "neopath" et est-ce que la lumière un jour permettra de dire qu'un sacrifice n'a pas été vain....
 
C'est ce que vous découvrirez en allant voir ce petit film d'anticipation/animation qui s'il n'est pas grandiose de par le traitement du scénario qui aurait mérité un peu plus de fuidité comme ses images, on s'y perd un peu je trouve... mais il reste quand même intéressant à voir au moins pour la technique utilisée, à savoir la Rotoscopie dont la caractéristique principale est une technique consitant à transformer des prises de vues réelles en dessin animé dans le but de fluidifier le mouvement. Ici, le réalisateur va au delà de cet aspect dans la mesure où il met en scène les acteurs dans des décors réels puis les retravaillent ensuite entièrement par infographie.... un travail et un rendu qui s'approche de la bande dessinée par plusieurs aspects, des cases qui se mettent à ondoyer sous vos yeux où peut être est-ce la Substance D qui commence à faire son effet, qui sais en tout cas le résultat est étonnant
 
Allez a minima sur le site pour regarder la bande annonce de Scanner Darkly, l'effet est quand même terrible...
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