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Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Nausicaä de la vallée du vent de Hayao Miyazaki

 
 
Pour les fans de Miyazaki, la sortie de Nausicaa de la vallée du vent étai inéluctable tant ce deuxième film porté par Miyazaki est somptueux et sublime. Le voir sur grand écran est un rendez-vous qu'il ne faut pas manquer, l'onirisme et la poésie sont là, peut être encore plus que dans les derniers films de Myazaki car il est ici libéré ou sans contraintes. On est en 1984, c'est-à-dire près de 22 ans d'ici et cela n'a pas pris une ride, il a puisé son inspiration d'après ce que j'ai pu voir ou lire dans une légende japonaise mais il a surtout été en phase avec Moebius et son album Arzach (on oubliera pas l'exposition qui a lieu à la Monnaie de Paris sur la recnontre entre Moebius et Myazaki) ainsi qu'avec le fabuleux dessin animé de l'époque les maitres du temps de Laloux (l'oeuvre de Moebius étant là également...) qu'il est quand même très intéressant de voir même s'il a un peu vieilli; univers aux confins de l'homme et de sa perception.
La forêt des dolons jouent un rôle crucial... Ici repris et vu différemment avec cette vision à la fois fantastique et écologique Myazaki nous entraîne dans un monde à mille ans de là ou après un cataclysme humain engendré par sept jours d'apocalypse la planète essaye de survivre et quelques uns de ces peuples qui pour la plupart sont toujours empêtrés dans des guerres qui ne finiront jamais et pour lesquels la faute est toujours celle de l'autre et qui ne prennent évidemment pas assez de recul pour penser un peu et agir en conséquence.
Nausicaa, princesse de la vallée du vent est une jeune fille au pouvoir étrange, plutôt fait de générosité et de dons de soi et qui "communique" avec les animaux; elle veut essayer de comprendre quel est le rôle de chacun dans la chaîne des évènements, avec d'un côté les insectes protecteurs de la forêt toxique qui se répand petit à petit et de l'autre côté ces hommes qui ne pensent plus vraiment sauf le chevalier Yupa de retour d'un long voyage. Avec son planeur elle est la princesse des cieux et vole avec le vent au dessus des nuages.
Alliant volonté de comprhénesion de la nature et respect des hommes, Nausicaa semble être la seule personne pouvant essayer d'apaiser les Ohmus, ces créatures protectrices et dévastatrices lorsque la forêt ou un des leurs est en danger et (r)amener la Paix. On reste quand même assez sans voix devant un tel pouvoir de réalisation et on ne peut qu'être en phase avec les pensées de Myazaki combattant un monde en déshérence et sans réelle prise de conscience de son avenir et de son rapport à la nature.
 
Sur You Tube, il me semble que vous avez de large extraits si pas tout le film mais il vaut largement, très largement aller se faire une séance sur grand écran, c'est un peu dommage de le réduire à des séquences...
 
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Miyazaki, sachez que ces films sont toujours un moment de plaisir dans lequel vous plongez littérallement et où les rapports entre technologie, homme et nature sont au coeur même de toutes les interrogations. Désir de vie, de mort et disparition de cette féérie de notre Monde, enfant courant et capable de voir au delà des apparences, de sentir et de se souvenirs, les femmes jouent souvent un rôle primordial, matrice de l'humanité et la guerre qui semble parcourir l'histoire humaine se retrouve souvent à la croisée des chemins ou des cieux malheureusement.
 
Alors, si vous ne connaissez pas consultez d'abord la petite biographie de Myazaki sur Wikipedia et puis empressez vous de voir Princesse Mononoke, le voyage de chihiro, mon voisin Totoro, Porco Rosso,  Kiki la petite sorcière, le chateau dans le ciel, le chateau ambulant ou encore d'Iso Takahata le très beau mais très triste Tombeau des lucioles qui ne peut qu'émouvoir au delà de tout
 
 Un site de fan de l'ouvre de Hayao Miyazaki
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Festival silhouette de courts métrages, compétition internationale

 
Soirée bien ensoleillée pour cette deuxième soirée avec le départ de la compéttion internationale. Les reflets rose azur sont là pour nous inviter à la nonchalance pendant qu'un petit groupe du nom d'Eldia se fait plaisir en bas de la pelouse, sympathique et tendance rock ensuite vient le compagnon des soirs en personne, Antoine Bataille, alors il a quelque chose mais est-ce l'endroit, le lieu et le moment je ne suis pas certain, plutôt une ambiance caverneuse et de l'au delà...
 
Allez hop ça commence avec "Small Station" de Chien-Ping Lin qui interpelle par son onirisme et sa poésie de vie, un homme de 35 ans adore les trains et s'en va les voir passer dans la campagne accompagné de sa mère, une histoire à deux de découvertes et de luxuriance du vert abondant en campagne par rapport à Taïpei, de rapport à la vie, à chacun. Il y a quelque chose mais un je ne sais quoi manque en tout cas sur fond de rien, on peut faire beaucoup, c'est un peu ça la magie des images et du talent. Pour "Invulnérable" d'Alvaro Pastor, on passe dans un autre domaine, le VIH et ses conséquences personnelles lorsque l'on apprend que l'on est séropositif, un homme est atteint, il est homosexuel, comment va t-il réagir vis-à-vis de son compagnon, de sa famille, de sa classe, entre fuite en avant et interrogations, le dilemne est difficile mais inéluctable enfin il faut espérer... (pour info, un article du journal Le Monde d'aujorud'hui avec quelques pistes sur d'autres traitements). Un très très beau court métrage, le choix du public dans cette soirée aura été plus que complexe tant la production était de qualité dans des horizons complètement éclatés. Pour "A heap of trouble" de Steve Sullivan, c'est l'humour anglais et sa délirante vision des choses, des hommes nus (9 naked men) avancent au cri de ralliement dans une rue dans quartier pavillonnaire bourgeois...ils vont semer le trouble chez certains, le son de leur voix étant comparable semble t-il aux sirènes d'alors...
Entracte mérité pour dégourdissement des jambes et rafraîchissement et notre tant aimé Antoine Bataille de retour... Puis "La Apertura" de Duska Zagorac film d'amitié et de trahison où le Tangon et sa sensualité est là au coeur de tout dans cette Argentine où la danse est un des seuls moyens de s'en sortir, qui des deux amis va sortir du lot et espérer devenir un danseur authentique... surtout que la belle qui serait de la partie est la copine de l'un des deux... le choix est emblématique sauf à penser évidemment que le choix n'existe pas là bas... Avec "Panther Martin" de Terje Rangnes c'est la relation bien intéressante entre un père et son fils lors d'un partie de pêche qui va devenir trouble... Dans la grande tradition des pays nordiques, on n'y va pas par quatre chemins et le fils assènent quelques remarques sur le couple familial qui vient de se séparer et qui sous couvert d'anodines questions tranchent tel un couperet tout en voulant simplement avoir des réponses à des interrogations d'enfants, une très belle performance pleine d'humour. Mon préféré du soir si l'on peut faire un choix est "Sidasti Baerninn (Last Farm)" de Runar Runarsson où l'histoire d'une vie qui se termine dans les confins de l'Islande, au bout d'un monde qui n'existe plus, entre Hrafn et sa femme. Des vies qui s'écoulent à deux n'ont plus la même saveur seul. Retour sur la vie et ses choix, sur le courage de se connaître et parfois d'être égoïste et courageux, une très triste et belle histoire de vie qui s'en va mais où personne ne peut s'attrister avec ces paysages remplis de perspectives et de calme aux confins du monde. Enfin, avec "Lucky" de Avie Luthra on part avec un petit orphelin du SIDA sur les routes de la ville, de sa nouvelle vie et de sa rencontre d'abord avec son oncle sans trop de perspective et puis avec une indienne raciste avec qui une relation se noue au fil des heures, une belle histoire en devenir qui fait un peu oublier la misère du Monde, enfin plutôt qui donne un espoir...
 
Bon pas évident pour vous d'aller revoir ces courts métrages de grande qualité alors la seule manière de pouvoir les voir, je crois que c'est quand même d'aller vous laisser bercer sur la pelouse avec encore une belle journée devant vous... bonne projection et découvertes... 
 

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Festival silhouette de courts métrages, compétition française

 
Et voilà annoncé je me disais que cela pouvait être sympa d'aller faire un tour. C'est vrai que la pluie était au rendez-vous et que le concert a été annulé, c'est le cas lorsqu'il pleut mais en dépit de tout, la projection a bien eu lieu et les quelques 50 personnes qui devaient être présentes ont pu voir quelques beaux courts métrages.
Récompensé en quelque sorte, nous avons eu droit aux tentes pour nous protéger de la pluie, enfin certains du moins et je crois que l'idée a été heureuse vu le déluge infernal qui s'est abattu sur le Parc des buttes Chaumont pendant la projection de "Quelques miettes pour les oiseaux", film d'auteur de Nassim Amaouche intéressant sur la frontière entre la Jordanie et l'Irak où le temps n'est plus et les heures défilent au gré du son de la télévision et du vrombissement des poids lourds; la ville bordure amène quelques rares traffic d'essence et les femmes changent... "Les larmes" animation d'ombres chinoises par Emmanuelle Joly est une poésie sur la création aux couleurs chatoyantes et aux formes changeantes illuminant cette soirée de cette couleur et de cette vie au travers des larmes de sang d'un dragon chinois...Vient ensuite "Bhai Bhai" d'Olivier Klein, mon favori sur les 4 courts métrages visionnés, une comédie musciales indienne délirante et très très sympa dans laquelle est narrée la vie d'une jeune indien cherchant à faire fortune en France et les péripéties qui l'attendent au tournant, une note d'humour dans un monde de brute où trop souvent l'exclusion a fenêtre sur cour dans notre beau pays dont la devise est toujours liberté, égalité fraternité... Petit entracte écourté et une vidéo d'Antoine bataille préfigurant "Fugue Bâtarde pour Pianos Solo", une partie du concert manqué, il faudra approfondir pour connaître plus cet olibrius étrange où aller sur son site nupieds pour le découvrir. Le dernier opus pour moi de la soirée a été "Sida palabres" de Berni Goldbal où la découverte par l'intervieuw de quelques dizaines ou plus de personnes en Afrique et de leur perception du Sida, de l'origine de la maladie, de son existence, de sa représentation et des tests à faire; l'ignorance et la peur sont au coeur de ces personnes, éloignées de tout, pour certains, c'est une maladie de blanc, pour d'autres elles n'existent pas, Dieu les sauvera, pour d'autres c'est la confiance de l'autre qui prévaut ou si l'on va faire le test c'est également parce que l'on a pas confiance en soi... Pour d'autres, c'est la peur qui est au coeur et c'est bien normal mais quelques unes ont la sagesse dont cette femme qui explique et dit ce qu'il faut pour que cette maladie reste une maladie et non pas symbole d'un rejet de l'autre... on peut vivre
 
Bon en tout cas, ce matin le ciel semble plutôt serein donc peut être bien une deuxième fournée de courts métrages ce soir à vous de voir si le coeur vous en dis, le concert a pas l'air mal non plus alors hop on se bouge un peu et on sort son parapluie et un sac poubelle pour ne pas se mouiller si besoin, c'est pas plus compliqué que ça au final...
 
 
 
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Festival Silhouette, les courts métrages à l'honneur cette semaine...

5ème édition de ce festival qui monte en puissance tranquillement et doucement, c'est toujours un plaisir de les retrouver au moins une ou deux fois si le temps est propice... Rendez-vous vers 20h pour un concert en première partie suivi par deux séances de courts métrages... c'est pas cool la vie, venez vous faire plaisir et découvrir les nouveaux réalisateurs de demain dans un cadre enchanteur, le Parc des buttes chaumont...

Plus d'informations sur le site du festival Silhouette et le programme de la semaine de courts-métrages au format PDF...

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Miami Vice de Michael Mann

 
 
Eh oui je n'ai pas pu résister à l'appel des souvenirs avec Sonny Crockett (alias Colin Farrell) et Ricardo Tubbs (Jamie Foxx). Bon ils ont pas mal changé et le feeling de la série reste inimmitable mais bon, une ballade sympathique en eaux troubles avec les caïds de la drogue, de l'espionnage... dans un petit road movie enfin presque entre la havane et les côtes de la floride en passant par les airs et surplombant les chutes d'Iguacu le temps passe vite et quand l'amour à pour nom Isabella (Gong Li), c'est tout qui bascule et on ne sait pas si Sonny pourra garder la tête froide, il est vrai qu'isabella est charmante et convoitée...
La Ferrari est là, nouveau modèle surrement mais je ne sais pas lequel, désolé... les hors bords font des bonds mais il manque la petite musique de générique de la série qui nous indiquait que c'était parti...
Enfin voilà bien tourné, en caméra HD; efficace, net et précis comme pourrait dire certains mais il ne s'inscrira pas dans la légende de la série où les deux flics restaient quand même plus attachants et où cette ambiance si particulière régnait. Peut être que j'affabulle, cela fais longtemps que je n'ai plus vu un épisode, le temps ayant la facheuse tendance à gomemr les mauvais traits... En tout cas, un bon divertissement où vous connaissez l'essentiel mais où la fin est quand même beaucoup trop Hollywood à mon goût...    
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