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Conversations avec une femme de Hans Canosa

 
 
"Elle est venue de loin sans son époux pour faire plaisir à la mariée, remplacer une demoiselle d'honneur. Seul sans sa fiancée, que les convives disent très jolie, il est le frère du marié".
 
C'est un de ces films où un air de nouveauté, d'intemporel et de vie souffle sur les acteurs et où la vérité transparaît, mise à nue par ces fameux split-screen. Tableaux à facettes d'une rencontre, est-elle inopinée ? de deux êtres à un âge un peu plus avancé que lorsqu'ils se sont connus car il semble se connaître, même assez bien; d'une autre vie, dans un autre espace-temps, que s'est-il passé, qu'en est-il ? qu'est-ce qui pourrait faire tourner les pendules et les mettre à l'heure... Rien car la vie continue en quelque sorte... et que chacun évolue dans son monde, peu de passerelles, trop de remises en cause d'un côté où de l'autre d'ailleurs. Interrogations et recherche du bonheur à portée de mains, fugacité de l'instant, en saisir les moindres bribes et les faire sienne, vivre tout simplement.
 
La distribution est excellente avec aux commandes Aaron Eckhart et Helena Bonham Carter qui nous permettent de suivre avec grâce et enchantement à al fois dans leur vie d'aujourd'hui, hésitante et non heureuse et celle d'antan faite d'insouciance et de bonheur, le basculement a été radical, les raisons de la fuite, on ne les saura pas vraiment..., pas vraiment d'aveu final, la jeunesse, besoin d'autres choses, d'air pour Helena...
 
Retour aussi sur la technique employée dans ce film, inédite pour moi en tout cas elle consiste à faire du "split-screen" (double-cadre), une technique qui permet de raconter de manière très intime cette histoire de couple en huis-clos. (...). Le "split-screen" permet au spectateur de voir actions et réactions en temps réel. Il autorise les flash-back simultanés, accélère ou ralentit le temps, et révèle des réponses émotionnelles alternées, l'ensemble étant au service de la narration et contribuant à un résultat à la fois plus complexe et plus complet".
 
D'ailleurs, la scène finale est magiquement filmée comme vous le verrez, un simple taxi, New York en arrière plan et la fusion de l'ensemble, le résultat est plus qu'étonnant et le rendu impresionnant; il clos de manière amusante cette belle histoire d'amour, "Putain qu'est-ce que c'est dur de trouver le bonheur" ou quelque chose comme ça dira Aaron Eckhart...
 
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Marie-Antoinette de Sofia Coppola

 
 
A premier abords, pourquoi est-ce que j'irai voir un film d'une américaine en plus c'est même pas en français, c'est fou ça... Bon blague à part, je n'avais pas intiatelement prévu d'aller voir Marie-Antoinette (Kirsten Dunst) mais j'en ressors plus qu'agréablement surpris, c'est certainement la magie de Coppola qui opère a la suite de Virgin Suicides et de l'ineffable et intemporel Lost in Translation qui reste loin devant avec Scarlet Johanssen et B.M. Comme on a pu en discuter, c'est un peu la même veine qu'elle exploite, la vie paumée et insouciante de Marie Antoinette exilée de sa terre autrichienne a 14 ans, jeune parmi les jeunes et de Louis (Jason Schwartzman), féru de serrures et trop jeune pour couronner.... Alors oui c'est probablement partial, il faudrait que je relise avec attention quelques ouvrages de spécialsites pour me faire une idée plus adéquate de la vie de l'époque car même si j'ai bien apprécié, il me semble qu'il y a quand même quelques raccourcis historiques...c'est quand même le moment où la France s'effondre, enfin où la Bastille est prise et là, on ne virevolte qu'entre chaussures (une note comtemporaine apparaît d'ailleurs subrepticement, les All stars étaient déjà intemporelles et connus de l''époque, basculement de temporalité oblige...) gâteaux qui d'ailleurs semblaient bien appétissant et côté champêtre une fois reine... ce côté champètre à la découverte des animaux, de la musique, d'un amant of course; qui n'a pas vu dans sa jeunesse perdue Lady Oscar et de Rousseau fait sourire. La musique, elle est toujours au rendez-vous avec Sofia Coppola, on se rappelle de Air avec Virgin Suicides et des errements de Lost in Translation, ici on est en décalé avec le temps mais le contemporain colle bien à l'époque, comme quoi, finalement ... 
 
C'est de l'ambiance qui transparaît dans cette mélopée de vues inacessibles sur Versailles avec ces rituels et sa cour, ses cancans et son champagne, ce sont des enfants qui découvrent la vie et essaye d'en profiter sans plus se soucier du reste, de la France; l'adolescence est un moment privilégié où rien n'existe alors oublions un peu le roi et la reine et voyons une jeunesse dorée insouciante et transposons, transposons, cela donnera bien des vies d'aujourd'hui... seulement voilà, le peuple a faim et a besoin de farine, la révolte scande et la find es Temps est proche, la réalité ressurgit et rattrape le Paradis perdu ...
 
Doit être vu de manière détachée et nonchalante....
 
Le site du Film
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Le caïman de Nanni Moretti

 
 
Où est-ce que nous emmène Moretti, dans un univers qui lui est cher, son Italie avec des gens qui lui sont proches; l'histoire d'un couple avec deux enfants, un producteur de films de série E-Z, l'archétype du film "policier & d'espionnage" avec "Les Mocassins assassins" ou "Maciste contre Freud" et dont le plus que célèbre "Cataractes" a été un flop complet mais dont ses enfants raffolent,  un film dont seuls enfants peuvent tomber amoureux surtout lorsque c'est leur maman (Paola Bonomo alias Margherita Buy) qui joue et que les aventures d'Aidra, l'héroïne continue inlassablement avant de se coucher sous des yeux demandeur...Et puis c'est l'histoire de ce couple, dans le tournant de la vie, des discontinuités de vies de chacun, de ce fragile équilibre à trouver pour permettre à l'histoire de couler sur une eau vive.
 
Enfin, en tant que producteur, pour Paolo Bonomo (alias Sylvio Orlando) c'est la fuite en avant pour essayer de sauver bon gré mal gré un studio en perdition et la rencontre innopinée avec le scénario du Caïman, alias Berlusconi dont on va pouvoir entre-apercevoir et surtout voir les propos qu'il tiendra devant l'Europe réunie lordqu'il a été Président du Conseil. Honte sans nom que cete épisode évocant un la référence au "kappo" bien évidemment, on se demande dans quel mesure un homme tel que celui là a pu arriver au pouvoir et s'y maintenir tant de temps car c'est aussi un peu ça que Moretti montre.
 
C'est que malgré tout, Berlusconi a été élu, et qu'il est resté en place pendant une législature entière ce qui semble ne pas avoir été le cas auparavant et la critique de la gauche, responsable de cet état permet aussi de rendre compte d'un présent hérité d'un passé chaotique au possible. Le peuple a choisit mais quel choix.... Les vingt dernières minutes sont une fresque impressionnante contre les limites de la démocratie et des hommes tels que Berlusconi qui, sous l'apparence du respect des principes démocratiques se jouent d'eux et les utilisent de la manière la plus personnelle et fallacieuse qui soit. C'est Moretti en Berlusconi qui apparaît et que le jugement soit pour ou contre berlusconi, peu importe, dans chacun des cas, il a gagné et la Démocratie a perdu...
 
Cette hantise d'une magistrature libre et indépendante est un de ces dangers qui doit être combattu afin que les droits de chacun et l'égalité devant la Loi puisse être ou devenir une réalité; un citoyen élu par ses pairs n'en demeure pas moins un citoyen et il n'est pas plus différent d'un autre, les dérives issus de ce genre de discours sont pléthores et les laisser se répandre sans mot dire une honte politique.
 
 
Avec la victoire, même courte de la gauche l'Italie a pu montrer qu'elle éatit vivante et après la confirmation de celle-ci par la Cour de cassation le 19 avril dernier c'est sous un autre ciel, on l'espère que les couleurs de la Toscane et des belles autres régions resplendiront naturellement.
 
C'est un film à voir alliant politique et moeurs à l'italienne... 
 
Le site du Caïman dont je vous incite à aller lire "les dernières nouvelles d'Italie" où quelques citations de Belusconi font mouche...ce ne sont pas les pire mais ellles ont déjà un haut degré de...
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X Men 3 de Brett Ratner

 
J'avoue imanquablement une certaine faiblesse pour le genre mais limité aussi (Xmen, Spiderman, incassable et superman...), allez savoir, les conneries cela a du bon et le mode binaire (bons contre méchants) aussi de temps en temps. Alors voilà, eh bien à la suite de Bryan Singer qui est en train, enfin qui a terminé de tourner le retour de Superman tant attendu sur nos écrans pour cet été torride...Je ferai d'ailleurs à cet égard une petite parenthèse qui reste dans le genre... je vous conseille vivement d'une part d'aller voir les extraits haute définition sur le site d'Apple et de lire De l'implication dans le process créatif: Superman Returns d'Alban et par là même d'aller voir ou suivre maintenant en décalé le vidéo blog de bryan Singer et de son équipe sur le tournage, c'est a priori un angle d'attaque neuf et qui devrait s'épanouir, cela permet de suivre en parallèle les évolutions du film... intéressant en tout cas. A quand, où peut être est-ce que c'est déjà fait, cela me dis quelque chose mais je ne me souviens plus où j'ai pu lire ça... une interaction avec els fans pour le montage d'un film... on verra ça pour plus tard.
 
Donc pour revenir à X MEN 3, l'affrontement final est-il la fin de la série et de la lutte sans merci qui oppose Xavier à Magneto...on retrouvera toujours avec plaisir Logan/Wolverine alias Hugh Jackman .... et son cigare et Storm alias la belle Halle Berry. Par contre faites attention, le Phoenix est un oiseau sauvage qui renaît de ses cendres et qui n'est pas toujours très commode... d'ailleurs si vous avez l'occasion, écoutez en parallèle encore une fois Phoenix qui vient de sortir un petit album It'S Never Been Like That bien sympa qui se laisse écouter avec nonchalance et tranquilité, entre Pop et Pop... tranquilité assurée...
 
 
 
Voilà alors pour en terminer avec X Men 3, c'est conforme au genre... moins bien que les deux premiers quand même, les séries, ça essoufle je crois au bout d'un moment... par contre sympathique Pont de san francisco se mouvant au gré du vent... A voir pour les fans...
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Volver de Pedro Almodovar

 

C'est surement à cause du vent d'Est, il parait qu'il rend les gens fou... L'histoire qui se noue là se passe entre trois générations de femmes, une mère fantomatique (alias Carmen Maura ), deux soeurs Raimunda (alias Penelope Cruz) et Sole (alias Lola Duenas) et la fille de Raimunda. C'est avant tout et intégralement une histoire de famille; avec le vent; avec la mort qui vient c'est le passé qui revient à la surface et des situations qui ont marquées la jeunesse de l'une semble vouloir se reproduire, le drame est pendant mais la sortie existe. Complicité entre la fille et la mère et quelle mère (Penelope cruz), suave et sensible qui joue divinement bien, des plans à la Almodovar (scène de cuisine, scène de veillée en vue plongeante), cette relation au couteau hérité d'ailleurs, complicité à trois entre les deux soeurs qui s'adorent et entre la soeur et la fille de la soeur; relation avec le "fantôme" de la mère qui se faisant passer pour un russe brouille les pistes pour enfin révéler le fond, la réalité de son retour parmi elles...la compréhnesion a posteriori des errements et des éloignements de chacun... Une sorte de mari est là, Paco... lourd d'ambiguité mais il ne deviendra que très rapidement un "poids mort" dont veulent se débarasser les la mère et la fille. C'est aussi la vie de quartier et la vie tout simplement avec ses interrogations, ses complicités entre femmes et cette énergie irradiante qui se dégage des actrices autant pour Penelope Cruz (divine) que pour Carmen Maura ou encore Lola Duneas. C'est un film complexe sans l'être trop, pas spécialement alambiquée comme parfois il peut nous les faire voir, la simplicté alliée naturelle de la beauté est le résultat que nous livre un grand Pedro Almodovar.  

 

A ne manquer sous aucun prétexte....ce serait réellement bien dommage...

Le site de Volver est assez bien documenté

 Du coup je me disais que ce serait pas mal d'aller faire un tour à la Cinémathèque  qui organise à Paris, jusqu'au 31 juillet 2006 une rétrospective (je pensai l'avoir déjà louper...En fait, pour les films, c'est OVER... il reste l'exposition sur Almodovar sur le thème cinéma et Désir...) Almodovar; ce sera l'occasion d'approfondir et surtout de découvrir un peu plus ce personnage complexe

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