BLOG CULTUREL
13 Tzameti
Il ne faut pas exagérer les critiques, certaines ne sont pas à suivre car dans le cas contraire je n’aurai pas découvert ce petit film de Géla Babluani qui m’a fois, fait bien froid dans le dos et qui a une vie intérieure assez dense alors suivez ce jeune homme (Sébastien alias Georges Babluani) sur le toit, qui va en prenant quelque chose qui ne lui appartient pas se retrouver mêlé à l’enfer tout simplement, c’est dis. Il est parfois des choses que les plus humble font alors qu’ils devraient s’abstenir. Dans une atmosphère des années 30, du cinéma muet presque, avec des fonds de gris sur gris, des cheveux noir comme le jais et le noir et blanc qui contraste tout cela, suivez les péripéties de cet être hors du temps, film néo-polar en quelque sorte où quelques scènes resteront gravés dans les mémoires et deviendront mythiques par leur intensité mais que je ne vous dévoilerai point, conscient de la tension qu’elles génèrent… et puis vous retrouvez aussi cet acteur, ce très grand acteur de mon humble point de vue qui n’est autre qu’Aurélien Recoing qui avait été plus qu’excellent dans le très bon fil de Laurent Cantet « L’emploi du temps ».
Vous ne regarderez plus de la même façon l’ampoule qui s’allume, elle aura acquis des propriétés rédhibitoires et vous ne regarderez plus de la même manière non plus un arbitre sur sa petite chaise dans un match de tennis…Est-ce que vous oserez encore faire un jeu de pistes …
Bon c’est vrai que ce petit film a quand même reçu le prix du jury du festival Sundance qui nous ravit une fois de plus et je commence à franchement bien apprécier ces petites productions non hollywoodienne….c’est une première pour un film français, c’est quand même la peine de le noter… et puis Lion du Futur à Venise en 2005.
Munich de Steven Spielberg
Avec Munich, Steven Spielberg nous revient avec un sujet brûlant, la prise d’otage des jeux olympiques de Munich du 5 septembre par un commando de l’organisation palestinienne Septembre Noir et la tuerie qui s’en suivit. La suite, c’est la difficile décision de Golda meir de trouver et de tuer les personnes responsables de ce massacre avec l’opération baptisée «Colère de Dieu». Et puis là, c’est le début de la fin, des vies qui se chevauchent et qui se ressemblent les uns traquant, les autres traquant eux aussi, course sans fin où chacun revendique ce que veux l’autre, une nation, un sol en un mot un Etat.
Exilés en Allemagne, l’équipe issue du Mossad par un clin d’œil (je suppose…) fait appel à des français, une légère apparition d’Yvon Attal (très bon dans un vieux film de 1994 d’Eric Rochant à voir Les patriotes), eh oui notre rôle semble avoir été central ou je gagerai plus pour une vision « neutre » mais pour vérifier, il me faudra lire un petit livre d’histoire sur le sujet…
Avner alias Eric Bana est l’anti-héros qui à travers Spielberg se pose la question de savoir si le jeu en vaut la chandelle, et si cette traque sans fin, cette « guerre contre le terrorisme » est justifiée. Chaque membre de l’équipe ne sait vraiment quel est son combat, sa place dans cet imbroglio.
Difficile question qui inscrit l’usage de la force par les démocraties dans leur combat contre le terrorisme et des intentions qui motivent celles-ci in fine.
Nouvelle cuisine (dumplings) de Fruit Chan
Bon rien à dire, côté bande son d’entrée on sent la tension qui se pose et reste là, c’est excellent, côté plan et cadrage on sera ravi avec quelques coups de hachettes et puis cette tour ronde puits de lumière et de fin. Côté histoire, eh bien vous ne serez pas déçu, je viens de voir que c’était en compétition au festival de Gérardmer, cela ne m’étonne plus ni non plus le -16ans, car âmes sensibles, abstenez vous, ce n’est pas que ce la soit franchement gore, c’est plutôt que c’est dérangeant par moment…
Où comment une actrice en mal d’amour de son mari volage va aller goûter des raviolis d’une composition bien étrange, on ne comprend pas de prime à bord mais cela se précise effectivement et là, on se retourne et se pose quelques questions sur le mythe de la vanité et de l’éternelle jeunesse, de la beauté et de ses limites…Mais que contiennent ces satanés raviolis qui vous rendent la douceur de la peau de votre jeunesse perdue …
Avec Miriam Yeung alias Miss Li la femme en quête d’éternité, Tony Leung dans le rôle du Mari qui… Mr Li et la très sublime Bai Ling alias Tante Mei qui a quand même 634 ans…. N’en déplaise à certains….On se rappellera de FRUIT CHAN, le réalisteur made in Hong kong
Allez bonne dégustation….
Le secret de Brokeback Mountain
Ang Lee nous revient frais et dispo pour une épopée, western de genre qui vous étonnera par le ton juste du sujet traité à savoir l’homosexualité dans les Etats-Unis des années 60. L’angle d’approche est tout en finesse, n’en déplaise à certains et si le sujet peut paraître inopportun à beaucoup, il se révèle des plus intéressant à plus d’un égard et notamment par le s rapports forts et subtils qui se nouent entre les deux héros Heath Ledger alias Ennis del Mar et Jake Gyllenhaal alias Jack Twist.
Road movie balancé entre deux Etats (Wyoming et Texas), entre deux vies, à cheval entre des choix qu’ils n’arrivent pas à assumer où difficilement. Des familles sont déchirées par cette absence de choix et ce sentiment de non accomplissement de soi qui est là, planant autour des ces êtres d’une sensibilité fragile et différente ; l’un sachant ce qu’il est au plus profond et n’en dérogeant pas malgré les apparences de conventions et l’autre hésitant, estimant son histoire comme une parenthèse (très longue d’ailleurs) qui ne souffrirait aucune autre direction et qui marqué par son enfance par l’Homme qu’il est aussi devenu et qui n’arrive pas à retrouver cet amour qu’il cherche et qu’il a déjà trouvé il y a bien longtemps.
Regard étonnant qui sans être aguicheur révèle un monde dans un monde viril et où les coutumes et les images se brouillent au final pour voir des hommes en lutte contre leurs passions. Le refus aussi des familles et des autres d’accepter cette engeance contre nature qui fait qu’au Texas notamment, le châtiment est exemplaire voir « capital ».
Cela nous permet aussi, dans un autre registre, de découvrir les montagnes américaines si belles et si majestueuses, ces grands espaces où l’homme n’est rien et où seul vous êtes libres de toutes contraintes ; seule la nature veille. Moment d’éternité hors du temps où tout arrive et où toute une vie se résume, Brokeback Mountain, est le lieu de l’enfantement, de la naissance mais aussi de la mort programmé de chacun d’eux, exilés qu’ils sont dans un monde qu’ils refusent et pourtant auquel ils s’adaptent….
On saluera quand même la belle Anne Hathaway qui reste indomptable sur un cheval….
Le film est adapté d’une nouvelle d'Annie Proulx qui est disponible chez Grasset
N’hésitez plus, c’est un très beau film….
Pompoko dIsao Takahata
Eh bien à vrai dire, j’ai été assez déçu par ce film d’Isao Takahata. En effet, c’est vrai qu’il était difficile de rivaliser avec le tombeau des lucioles, film d’animation qui restera sans doute l’un des plus beaux et des plus triste aussi, ici il nous emmène dans un monde à al fois proche de Hayao Miyazaki mais aussi très éloigné dans la mesure où il n’arrive pas du tout à amener cette poésie tout particulière et ce regard à la nature du grand maître.
Le film s’efforce de nous convaincre sans y réussir du tout sur le rôle perdu de la nature et des traditions qui devant la ville s’effacent pour reculer à jamais changeant même l’essence même des êtres qui en composaient le cœur, la différence est elle aussi aborder sans que l’on donne véritablement de solution acceptable sauf à savoir que cela est inéluctable et qu’elles persisteront au fil du temps : cela n’est pas envisageable évidemment et cela nous emmènes vers des terrain glissants.
Arrêtons l’angélisme et nous prendre pour des spectateurs naïfs n’arrangera sûrement pas le sort réservé à la planète et à Dame nature.
Ainsi la beauté ineffable du tombeau des lucioles restera sans nul doute encore la référence pour ce réalisateur avec Mes voisins les Yamada évidemment.
Je vous déconseille fortement