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Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

La vérité mise à nue d'Atom Egoyan

 
Le dernier fil d’Atom Egoyan est excellent, tout simplement, il apprend, à l’instar dans mes souvenirs caches, espérons que je ne me trompe de De beaux lendemains, superbe film adapté d’un roman de Russel Banks dont j’ai déjà évoqué le nom ici mais dont je n’ai malheureusement pas encore réussi à lire le dernier roman.
Enfin, ce qui est frappant dans ce film, au-delà de la sublime Alison Lohman et d’un Kevin Bacon souvent à la hauteur de son talent, c’est la plongée qu’il nous fait subir, la plongée vers les apparences et celles-ci sont souvent trompeuses… On s’engouffre dans cette histoire toute banale dont le départ est la clé et dont les mécanismes sont dépecés un à un tout au long de cette enquête sur les dessous d’une histoire qui a mis fin à l’amitié entre deux jeunes reporrters soudés … Qu’est-ce qui a pu faire qu’ils ne travaillent plus après une soirée, essayons de démêler l’écheveau et de retrouver les bribes du passées, elles reviennent toujours
 
Je suis assez d’accord avec Ecran Noir lorsqu’il dise : « ce cluedo investigateur, marque de fabrique du cinéaste qui n'aime rient tant qu'explorer le passé avec le regard du présent, est un puzzle narratif comme il les aime. Cependant, grâce à un jeu subtil de voix off, de narrateurs et un scénario habile permettant de ne rien deviner à l'avance, ce polar plein de suspens, entre film noir et étude comportementale, ne perd jamais le spectateur. Mieux que cela, il nous réjouit de bout en bout, nous faisant prendre un plaisir inattendu... »
 
Voilà un moment d’introspection interne qui permet au-delà du film de reprendre conscience du côté invisible qui souvent détermine une réalité imaginée mais non réelle.
 
A bon entendeur…
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Good Bye and Good Luck de George Clooney

 
Il est de ces films qu’il ne faut pas manquer et Good bye and Good Luck, vous comprendrez vite le pourquoi du titre, est de ceux-là. D’une actualiét mordante au Etats-Unis tout en revant à la manière du documentaire sans en être un, introduisant les éléments nécessaires à la compréhensiond e ‘lensemble des enjeux qui se trament derrière ces émissions, Clooney arrive à faire un grand tour de force tout en n’étant pas spécialement en premier plan comme le faisait remarquer un journaliste du Monde. Décortiquer aujourd’hui les medias d’hier n’est pas anodin et l’histoire comme nous le rappelle d’ailleurs les propos du charismatique et impressionnant Edward R. Murrow alias David Strathairn vient corroborer ces dires.
 
Vous me direz, un journaliste doit savoir garder sa retenu et être objectif dans le propos qu’il rapporte, peut être mais ne soyons pas dupe, quelque soit votre objectivité, vous prenez position pour un camp et le dénier serait être de mauvaise foi enfin inconciemment …Cette bande de journalistes « en herbe », ce n’est pas vraiment le terme d’ailleurs comme dirait Parglider, notre cher professeur d’histoire de vol…(cf un comment dur lord of war) vont démonter pas à pas l’ignominie de McCarthy qui sous des prétextes de sécurité nationale et de lutte contre l’ennemi à savoir, on est dans les années 54, les communistes va entraîner une chasse aux sorcières d’une ampleur impresionnante en bafouant la constitution américaine car que l’on ne si trompe pas, il n’est pas ici question de protéger les dits communistes mais de respecter ce qui est l’essence même de l’Etat, de la démocratie et de la République : la liberté et plus encore … Edward R. Murrow précise : « On ne peut pas défendre la liberté en l’abandonnant » (de mémoire…)
 
En effet, comme le dira la commission, « on ne peut pas comndamner sur des on-dit, sur des insinuations », sinon c’est la fin « une réaction en chaîne sans fin » comme le dis le fils de l’aviateur mis à pied au début du film….
 
David Strathairn est de ces acteurs qui avec un scénario sur mesure ont une profondeur impressionnante, comme me le faisait remarquer un mai, la précision de ces phrases minimalistes fait que très vite vous êtes happé par son discours et que vous écoutez religieusement cette homme dont quelques phrases suffisent à arrêter votre attention (on le voit très bien dans le discours d’hommage et lors des émissions).
 
A une heure où souvent l’accusation des hommes devant la justice est faites trop hativement sans que l’on respecte la présomption d’innocence et sans que l’on se rende forcément compte des conséquences souvent désastreuses de ces mêmes personnes lorsqu’elles sont au final inncoentés, il est bon de voir comment des journalistes de télévision peuvent faire leur travail même si cela a un prix, hélas, car sinon « la télévision deviendra (restera) seulement une boîte à lumière »
 
L’emprise de la direction de CBS même si elle laisse une marge de manœuvre laisse entier le rpoblème de l’indépendance sur le long terme des jornalistes etd es médias face aux actionnaires d’hier comme d’aujourd’hui…
 
La scène où ils se retrouvent après leur premier combat au bar, vers le eptit matin est pleine de ces silences et de cette tension presque palpable, attente insoutenable et délivrance proche où tout peut basculer dans un sens comme dans l’autre on le verra, tous les points de vue n’épargnent pas les hommes.
 
La fragilité de certains ont le sens est révélatrice de leur humanité profonde, mais il est parfois difficile de se faire attaquer et trainer dans la boue même si ces amis sont présents et compatissant, on se retrouve souvent seul devant soi.
 
L’ensemble du film, tourné en Noir & Blanc donne une sensibilité et une lumière magique à ce film et inscrit ces visages dans le temps accompagné en cela par une chanteuse de jazz mélancolique qui vous permet de prendre la mesure des choses avec grâce et délectation avec cette fumée de cigarette qui nonchalemment plane tel un personnage à part entière…
 
Il est complètement navrant de voir une analyse bafouée de ce film par Marine Landrot
 
Le site de la Warner en anglais et le site en français
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Lord of War

 
 
Bon voila un film que je ne vous recommande guère, à vrai dire si j’aime bien Nicolas Cage, il est plutôt décevant ici ou le film ne sort pas des sentiers battus et reste basique, rien à attendre de neuf de ce côté-là, le débat date maintenant et la position qu’il faut avoir par rapport à la vente d’armes est claire même si elle reste naïve, vendre et se dire que ce sont les hommes qui sont comme ça ne favorise pas tellement la discussion, la vie si elle peut parfois être binaire est autrement complexe et ne peut le voir où ne pas voir els choses comme elles le sont est faire preuve d’une mauvaise caractérisée où l’absence . Les effets de couleurs ni changent pas grand-chose et la guerre rest moche et l’horreur est sans nom et rien ne changera cet état de fait connu de tout temps et qui un jour dans un futur improbbale sera peut être un vague souvenir…
 
On lira avec plus d’intérêt sur le site d’Amnesty International les ravages de la guerre…et bien qu’ ”Amnesty International USA is proud to announce its support of Lord of War, a film starring Academy Award-Winner Nicolas Cage that illustrates the deadly impact of the uncontrolled global arms trade” je ne suis pas certain que le sens du film soit réellement compris dans ce sens…
 
Sur le même site, une vidéo de demande de Nicolas Cage pour signer la pétition d’Amnesty International….
 
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Il postino – Le facteur

 
Le facteur avec Massimo Troisi (qui décèdera juste après le filmà l’âge de 41 ans) alias Mario Ruoppolo et Philippe Noiret dans le rôle de Neruda un duo incomparable que j’ai eu bien du plaisir à revoir après ces quelques années de latence, toujours aussi magique et poétique ce film où les sentiments vous submergent avec la simplicité de l’Italie et des mots, dans un petit village de pêcheur quelque part dans le sud….Pablo Neruda s’arrête, en exil, et se noue une amitié et une complicité pure comme il y en a peu entre deux hommes avec au cœur l’amitié et l’amour.
 
Une histoire où le pouvoir des sentiments mais surtout des mots permet de transfigurer chacun d’entre nous et de voir dans ces alentours qui nous entourent des « métaphores » et de s’ouvrir à la poésie.
 
Cela devait se passer au début des années 50, la version française de Wikipedia indique notamment : « En 1949, Neruda est devenu membre du Conseil Mondial de la Paix à Paris, en 1950, il obtient, ensemble avec Pablo Picasso, le Prix international de la paix. Il rencontre la femme de sa vie, Matilde Urrutia qui l'inspire pour des poèmes d'amour d'une fulgurante beauté Cien sonetos de amor (La Centaine d'Amour). De retour au Chili en 1952, il publie en 1954 les Odes élémentaires. En 1957, il devient président de l'Union des écrivains chiliens, l'année suivante il publie: Extravagario (Vaguedivague). Cette même année, tout comme en 1964, il soutient pleinement la campagne électorale de Salvador Allende Goossens comme candidat à la présidence de la République. En 1964, Neruda publie Memorial de Isla Negra, le retour sur son passé et son rêve d'une humanité plus fraternelle. En 1965, il est nommé Doctor honoris causa de l'Université d'Oxford.(…) Le 21 octobre1971, Pablo Neruda obtient, (…) comme troisième écrivain d'Amérique Latine, le Prix Nobel de littérature ».
 
Pourquoi ceci parce que vous verrez Matilde et qu’il est déjà dans les évocations du prix Nobel. De plus, cela me fait penser qu’il vous faut également, si vous aimez ce film, voir le documentaire réalisé en 1994 de Patricio Guzman qui a été tourné sur Salvador Allende dont Neruda a soutenu la cause et qui est remarquablement bien fait.
 
Un résumé sur le New York Times
 
Un beau poème emprunté à Neruda et au site « la poésie que jaime » et qui m’a semblé être de circonstance…
 
« LA LUTTE POUR LE SOUVENIR
 
Mes pensées se sont peu à peu éloignées, mais ayant abordé un sentier accueillant, je repousse les contrariétés tumultueuses et je m'arrête, les yeux fermés, grisé par un parfum de passé que j'ai conservé, durant mon petit corps à corps avec la vie. J'ai vécu hier, uniquement. Aujourd'hui a cette nudité qui attend la chose désirée, ce cachet provisoire qui vieillit en nous sans amour.
Hier est un arbre aux longs branchages, à l'ombre duquel je suis allongé, abandonné à la mémoire.

Soudain, je regarde, étonné: en longues caravanes, des voyageurs sont arrivés dans le même sentier; les yeux endormis dans le souvenir, ils fredonnent des chansons et évoquent ce qui fut. Et je crois deviner qu'ils se sont déplacés pour s'arrêter, qu'ils ont parlé pour se taire, qu'ils ont ouvert leurs yeux stupéfaits devant la fête des étoiles pour les fermer et revivre l'enallé...

Étendu dans ce nouveau chemin, avec les yeux avides et fleuris des jours lointains, j'essaie vainement d'enrayer le fleuve du temps qui ondoie sur mes faits et gestes. Mais l'eau que je parviens à recueillir reste prisonnière des bassins secrets de mon coeur, dans lesquels, demain, devront s'enfoncer mes veilles mains solitaires ».

(LE FLEUVE INVISIBLE,  Premiers Poèmes)
 
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