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Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Le temps qui reste

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François Ozon après Swimming Pool (2003), 8 femmes et Sous le sable traite ici un sujet difficile et déjà abordé tout en se renouvellant dans le sens où il est sans concession et que Melvil Poupaud interprète diablement bien ce refus des conventions dans cette acceptation, ce choix dès le départ de destin, cette fatalité inéluctable se rapproche à pas dormant sans que la douleur ne soit trop proche et trop visible mais on la sent irradié de l’intérieur, déchirer un homme qui comprend peu à peu et qui s’en se repentir car il n’y a pas ce choix entend comprendre ; le travail qu’il fait sur lui entre le début du film et la fin est important même si discret, reprise de contact avec sa sœur, entenete avec Valeria Bruni-Tedeschi, complicité renouvelé avec Jeanne Moreau, essai de discussion avec Max…Il n’en reste pas moins que Melvil Popuaud à un personnage très dur, il a des mots pour sa grand-mère à la fois tendre mais également dévastateur où si proche d’une vérité que l’on ne dit pas et puis cette paleur, ce rétrécissement de l’homme au fil des semaines, ce besoin de soleil tant attendu se font toujours plus présent avec ces retours sur lui, enfants dans lesquels on voit des extraits du travail vidéo de Melvil Poupaud enfant (lire les inrockuptibles n°522 pour en savoir un peu plus).

En tout cas, un très grand film triste et touchant par un grand homme et des intérprètes à la dimension de leur choix. Ce choix, pour y revenir quelques instants est la pierre angulaire, il permet de comprendre la psychologie de melvil Poupaud et c’est bien rare…et cette recherche inespérée de la vie, quête ultime de perpétuation….

Le site du fim ici

La critique de Pierre Murat

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Trois enterrements de Tommy Lee Jones

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 Voilà un film qui n’a pas volé ces palmes. L’ambiance est là, le western moderne et ancien fusionne dans cette épopée, sorte de road movie dans les travers de frontières où la retrouvaille de trois hommes ayant chacun des vies différentes et qui le temps d’un voyage vont essayer de se comprendre enfin du moins un ou deux ; essayer d’en récupérer un qui semble irrécupérable… cette traversée, ce retour essaye de confronter deux visions finalement proche et éloigné d’un côté et de l’autre de la frontière, frontière qui n’existe que virtuellement entre els Etats-Unis et le Mexique. D’un côté des migrants qui veulent essayer de trouver là-bas, aux US ce qu’ils n’ont pas chez eux, de l’autre des vies de gardes frontières et de cowboys qui ont chacun une vision différente, les uns font en sorte de garder la frontière les autres font partie d’autre chose, d’un territoire et la valeur de l’homme, de la bête et des valeurs semblent plus importantes, le respect de l’autre. Et puis ces villes frontières où rien n’existe, des mobilones où des maisons virtuelles / clé en maison pour 60.000 dollars… et la vie de la femmes d’un de ces gardes (Barry Pepper), son quotidien fait de rien, son absence d’existence où la seule distraction possible est contre toute morale américaine… enfin en trois étapes le retour d’un homme sur sa terre natale… la découverte de son havre de paix. Interprétation magistrale de Tommy Lee Jones à la fois metteur en scène et acteur principal, du garde frontière qui montre bien, on le sent, ce qu’il a au fond de lui mais dont le cheminement est long, contraire et puis les croisements de vie comme cet homme aveugle au milieu de nulle part qui partage un repas…

 A voir pour croire encore que certaines valeurs et certains rêves existent et qu’une parole donné, qu’une parole donné à un ami de surcroît  a du sens

 Le site du film ici

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A History of violence de Cronenberg

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  Viggo Mortensen en vedette avec l’éblouissante Maria Bello dans un film de Cronenberg (après eXistenz et Spider) qui traite un sujet intéressant : la violence. Mais sous un angle un peu appauvri, aussi on est dans un déséquilibre évident qui ne permet pas vraiment d’insister sur les rapports que cela induit au sein de la famille, de la petite communauté locale ; on pressent ce qu’il pourrait y avoir derrière en termes d’analyse de la population, d’enjeux de civilisation mais c’est malheureusement furtivement abordé et du coup on reste dans un film un peu premier degré alors qu’il pourrait aller beaucoup plus loin. Le traitement par la presse de ce type d’incident est juste effleuré…

 La vrai nature révélée, le combat intérieur ne semble pas être au cœur du personnage principal, on ne connaît que peu de ce passé honni, le pourquoi du départ se résume non pas à une réflexion intérieure mais à des conséquences potentielles…

 Donc, que dire…, pas fameux, sympatique moment de détente tout simplement…

 Le site du film ici

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Match Point

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 Est-ce un Woody Allen ou pas, que diable, je m’en fous, en tout cas, ce qui est certain c’est que c’est diablement bon comme petit film, au-delà de notre très chère et tendre Scarlett Johansson, je dois avouer que le thème et la manière de filmer et d‘aborder els différents sujets de ce petit film m’ont ravi. Effectivement, la chance, elle est là qui induit toute notre vie, enfin la chance où si vous voulez ce que bon vous semble, cette partie incontrôlé qui lorsque l’on a pensé à tout ou pas s’insinue et décide avec vous…, cela me fait penser au titre d'un poème de Mallarmé, « Un coup de dé jamais n'abolira le hasard ».

 Déchirement et mensonge, entre amour et passion nous sommes presque toujours confrontés dans nos vies à des choix redoutable sont els conséquences influent sur notre vie, la chance là encore peut être au cœur du débat et tout faire basculer de manière totalement injuste…

 On se prend de pitié pour Chloé qui finalement n’a rien demandé, a trouvé son bonheur et veut tout simplement vivre une belle histoire…La caricature de la société anglaise huppé est on ne peut plus réussie et le cynisme de Woody Allen a son comble,

 A aller voir avec grand plaisir et se laisser berner sur le côté du filet et sur les conséquences de tomber d’un côté ou de l’autre du filet, magistralement interprété, scénario tout a fait intéressant, d’autant plus que cela rejoint un livre que je suis en train de terminer qui sans être sur ce thème aborde quelques uns des thèmes du film par la bande, à savoir « le démon » de Harry Selby Jr, bouquin qui est paru initialement dans les années 60 aux Us et qui a du faire un sacré ramdam…

 Match Point

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Three Times de Hou Hsiao Hsien

 

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L’amour infini en trois époques différentes, quel programme, eh bien détrompez-vous, on ne fait pas un film avec une chanson et la beauté aussi limpide et évanescente soit telle, il faut un peu creuser tout cela, y mettre du cœur et de l’esprit et faire rêver les spectateur ou du moins l’emmener là où il sera surpris, détourné et non pas l’endormir par une absence pratiquement complète de dialogue, où bien pauvres. Désolé, mais que font les critiques, a encenser ce film je ne comprends guère mais l’oreille est là qui se tend et je suis preneur de toute explication, c’est vrai que dans Millenium Mambo, j’avais été saisi par cette beauté extra divine de Shu Qi, elle est toujours aussi sublime mais bon… qu’as donc fais Hou Hsiao Hsien ici, je vous le demande mais je ne vous conseille vraiment pas d’aller voir ce film en tout cas…

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