BLOG CULTUREL
Lorsque nous vivions ensemble par Kazuo Kamimura (7,5/10)
"L'amour se présente toujours comme un ensemble de fautes. S'il est beau malgré tout... C'est certainement parce que les fautes commises par l'homme et la femme sont belles. Et si l'amour se termine par des larmes... c'est certainement parce que l'amour lui-même est un réservoir de larmes. Le gite de l'amour lorsque nous vivions ensemble".
Un manga en trois tomes empli de poésie, des scènes de vie authentiques, une belle histoire avec ces hauts et ces bas, à découvrir en tout cas... vous ne serez pas déçu...
Undercurrent par Tetsuya Toyoda [8/10]
Un superbe manga, encore un, toujours sur les conseil de G. qui déniche de petits bijoux et qui a la gentillesse de partager ses découvertes.
Une histoire en profondeur, en strates si l'on peut dire. Une histoire sur la connaissance de soi, de l'autre ou plutôt son absence de connaissances. Le mari d'un jeune couple disparaît du jour au lendemain sans que sa femme puisse savoir ce qu'il s'est passé, la raison de son départ, est-il vivant, mort, avec une autre? retour sur leur passé et sur l'absence de l'autre, cette absence inexpliquée, aberrante, cette incapacité à savoir?
Puis d'un autre côté, les secrets cachés au fond de chacun de soi, cette partie que l'on a fait refluer dans les tréfonds et qui ressurgit lors de certaines circonstances, de lieu, d'actions? cette façon d'être que l'on s'est construire par rapport à un évènement, à une situation.
Le tout sur fond de bains japonais et de grand-père encombrant, de détectives?
Une très belle histoire tout en finesse, en subtilités qui permet de se poser quelques questions?
Coney island par Nine antico [8/10]
Une histoire que je ne peux que vous conseiller de lire, du noir et blanc très graphique, très vieillot aussi, années 50/60 comme référence. Une histoire pas banale, c'est le moins que l'on puisse dire. Celle de deux pin-ups qui se retrouvent devant Hugh Hefner, le patron du magazine Playboy. Elles veulent se faire photographier et devenir célèbre et elles sont un peu prête à tout?
Hugh Hefner va leur demander de réfléchir posément à ce qu'elle sont en train de vouloir faire, un tournant de leur vie qu'il faut peser comme il se doit. Afin de les aider dans ce choix, il va leur raconter deux histoires parallèle, celle de Linda Lovelace (alias George profonde) qui, au départ, a choisit la voie de l'érotisme pornographique, le X et celle de la pin-up Bettie Page.
A travers l'histoire de ces deux femmes, les années et les périodes vont défiler, du succès pour l'une comme pour l'autre à la déchéance de ces deux figures emblématiques, Nine Antico nous emmène dans une partie de l'histoire de l'Amérique contemporaine.
Je ne m'étendrai pas sur cette superbe bande dessinée car il faut absolument que vous lisiez la très bonne analyse de Marjorie jean du9.org, elle vaut son pesant d'or et vous comprendrez, une fois la lecture de cette analyse terminée qu'il vous faut avoir cette bande dessinée.
Voici quelques extraits de celle-ci :
?Comment parler de l'image de la femme en tant qu'objet de désir et de l'accession au statut d'icône sexuelle, en des temps si décisifs pour l'histoire du féminisme, lorsqu'on est soi-même une jeune femme bien ancrée dans l'époque actuelle ? Au lieu de façonner un « faux » témoignage historique, Nine Antico fait entendre une pluralité de voix : deux discours ancrés dans deux situations d'énonciation distinctes (le présent où se situe la rencontre entre Hefner et les deux jeunes filles et les flash-backs dans les vies de Page et Lovelace), auxquels vient se greffer le récit de Hefner, dans le rôle du conteur. Grâce à ce dispositif narratif qui laisse le soin à un homme de se faire l'avocat du diable face à des jeunes filles désireuses de se lancer dans l'industrie du charme, l'auteure évite l'écueil d'un discours trop démonstratif. Elle entretient une certaine ambiguïté lorsqu'il s'agit de définir si Bettie Page et Linda Lovelace ont été élevées au rang d'icône parce qu'elles correspondaient à un fantasme masculin ou parce qu'elles ont pris part d'une certaine manière à la libération des m?urs féminines?. .....
Pour la suite, la direction c'est : le site de du9.org. D'ailleurs pour ceux qui aime la bande dessinée, c'est un lieu privilégié à consulter très régulièrement et puis également, comme l'indique Lornithorynque, il faut lire l'interview de Nine antico sur Original Platypus.
A vos mirettes.
A Renaud par Diglee
Une très belle bande dessinée autobiographique au noir prenant et intense de Diglee.
Je vous laisse découvrir son univers et sa manière de peindre, de dire, c'est assez beau.
Et puis, c'est également l'occasion de découvrir d'autres auteurs de bande dessinée connu ou méconnu sur www.manolosanctis.com
Faites vous plaisir, c'est fait pour ça...
Izneo, la bande dessinée en ligne
C'est un projet mis en plaxe par douze éditeurs de bandes dessinées qui se sont associés pour lancer la première offre de lecture en ligne sur www.izneo.com. Avec Izneo, ce sont les éditeurs Bamboo, Casterman, Circonflexe (les Shadoks), Dargaud, Dupuis, Fei, Fluide Glacial, Grand Angle, Jungle, Kana (mangas), Le Lombard et Lucky Comics qui proposent un large catalogue de BD numériques. Et cet espace me semble intéressant.
En effet, après la musique, la vidéo, les livres plus récemment c'est la bande dessinée que l'on retrouve en ligne, à la demande, en location entre 1,99? et 4,99? (trop cher pour ce dernier prix) pour une durée de lecture de 10 jours.
J'ai essaye pour Jazz Maynar et Le banni, deux bandes dessinées que j'avais vu mais que je n'avais pas forcément envie d'acheter. Eh bien au niveau rendu et navigation, il n'y a pas à dire, cela ne pose pas vraiment de souci, le lecteur qui permet la visualisation est assez simple d'utilisation tout en permettant d'effectuer des zoom, de passer de page en page, ? une lecture agréable mais uniquement disponible en ligne (sauf erreur) ce qui est un peu réducteur me semble t-il.
A l'instar des livres et des offres disponibles Itunes via l'Ipad mais également chez Amazon et sur d'autres plate-formes, un des intérêt est de pouvoir télécharger ces livres, ?uvres pour pouvoir les avoir en voyage, en accès nomade sans forcément une connexion internet. Donc à voir à l'usage.
Le prix me semble aussi un possible frein d'autant plus que grand amateur de bandes dessinées, j'aime à pouvoir les relire à loisir, notamment lorsqu'il s'agit d'une série. Ce n'est pas forcément le fait de vouloir absolument posséder l'objet mais c'est aussi la possibilité de me prêter, de le passer de main en main et d'échanger ce qui devient moins naturel avec ses amis quand même.
Par contre j'étais assez content de ne pas avoir acheté physiquement la bande dessinée car je n'ai pas franchement accroché à cette histoire de truand un peu rocambolesque m'a-t-il semblé.
En tout cas, essayez pour vous donner une idée, le résultat est assez concluant au final, on arrive au travail initié depuis maintenant quelques années des équipes qui, sur Internet, scannent toutes leurs bandes dessinées pour les mettre en téléchargement et les visualiser à l'aide d'un petit logiciel comme CDisplay
C'est quand même largement plus agréable que de visualiser une bande dessinée sur Iphone, pour avoir testé, cela n'a aucune mesure même si sur l'IPhone, le mode de navigation a été quand même fortement revu, là c'est la taille de l'écran qui ne permet pas à l'aspect graphique de prendre toute sa dimension. Il faut tout simplement de l'espace
On y viendra, au tout numérique, on le sait mais il va quand même falloir réfléchir à renouveler la manière d'échanger, de partager sans qu'il soit forcément toujours question de considérations pécuniaires?.