La clinique de Vanoli - 9/10

Dansla clinique de Vanoli, vous vous retrouvez dans un monde post-moderne, quelque part entre hier et demain, au milieu de gens nus puis dans les hauteurs de montagnes perdus qui dominent le monde.

On entre dans un monde parallèle, Kafkaïen pour être au plus près du réel et si l'on pouvait douter de l'existence de la Clinique, comme l'indique M.Bubbendorf le principal intéressé, voilà quelle est bien là, mouvante, vibrante perdue dans les hauteurs sans nom de ce pays qui pourraient être les Carpates sanschateau ou peut être tout simplement des Vosges. Elle trône la-haut avec un seul malade... mais pourquoi , dans quel but pour quelle raison ? de quoi est-il malade  au final

Une fable moderne mystérieuse, envoûtante, flippante et où l'étrange est au rendez-vous. Vous rencontrez des personnages étranges, un monde interlope qui avance au gré des évènements, des décors majestueux avec un rendu en noir et blanc tout a fait superbe, parfois même terrifiant. 

N'espérez pas que l'on vous revoie lorsque vous avez été appelé Là-haut,

Rendez-vous sur le site de Vincent Vanoli pour en savoir plus sur l'auteur ets es autres ouvrages... Il me tarde déjà d'en lire d'autres

L'homme sans talent (Munô no Hito) de Yoshiharu Tsuge (1987) - 8/10

Merci au frérot pour cette découverte assez excellente qui maintenant date un peu(1987) mais qui reste toujours de grande actualité surtout à notre époque de désenchantement et de désoeuvrement. Mais ne vous en faites pas, ce n'est pas mon cas, du tout même.

L'homme sans talent, c'est finalement, un vision semble t-il assez autobiographique et métaphorique de l'auteur en pleine réflexion sur la vie et le rapport que nous avons avec l'utilité, l'inutilité des choses, de nous-mêmes aussi quelque part. C'est également une vision décalée par rapport à un monde de surconsommation et de folie où le temps n'existe plus, où réduit par les flux au centre desquels nous sommes...

Le noir et blanc est là qui nous guide au travers de ce manga hors normes, sur les traces d'un passé pas si lointain, sur une société japonaise en mutation. Un livre où l'auteur ou le 'héros' rêve d'un autre monde qu'il remplirait au gré du vent. Un vendeur de pierre de la rivièreTama mais également un potentiel oiseleur, vendeur et réparateur d'appareils photos, passeur de gué, sur Un dessin assez beau tout en

Une femme qui est bien courageuse devant cet Homme qui ne veut pas finalement étaler son talent d'auteur....

A lire en tout cas

L'étrangleur et Nestor Burma : une nouvelle alliance, de circonstances (7/10)

L'étrangleur revient sous un format condensée, plus de couleur et un prix augmenté avec à sa tête une nouvelle histoire de NestorBurma qui hante les rues de Paris.

Du noir et blanc donc à 2,5? le numéro, la série étant composé de 3 numéros le dernier devant paraître en août, cela se lit au café, c'est super agréable comme sensation, on se croirait revenu 5à ans en arrière, du vrai papierquis e froisse, un réel plaisir de découvrir une nouvelle histoire de Tardi comme souvent...

On y retrouve sous un format papier bien agréable à lire les compères d'habitudes et l'on se dit quand même que Tardi restera toujours une grande figure de ce monde de la bande dessinée. Cela me fait penser qu'un des ses jours il faudra que j'attaque le roman deCéline Mort à crédit illustré par tardi offert il y a déjà un petit temps?.cela devrait être une belle partie de plaisir?

Le Rapetissement de Treehorn de Florence Parry et Edward Gorey

Une superbe petit bande dessinée, livre pour enfant également, plutôt cela d'ailleurs que je ne peux que vous conseiller très vivement tellement l'histoire est simple mais si belle.

Eh oui, qu'arrive t-il au jeune Treehorn qui fait que chaque jour il rapetisse un peu plus... ses parents pensent qu'il joue a un jeu avec lui, qui sait cela semble plutôt réel, et que faire contre cet étrange phénomène qui devient inquiétant que diable. D'autant plus que cela ne semble pas intéresser plus que cela ses parents qui aimerait avoir un petit garçon normal...

Alors allez-y, découvrez l'histoire de ce jeune homme illustré d'un main de maître avec un trait des plus délicat et des personnages d'ailleurs...

Une très belle réussite en tout cas...

Cité de verre de Paul Karasik et David Mazzucchelli (9/10)

Un roman "graphique" ou d'un genre très particulier qui sort complètement de l'ordinaire, des bandes dessinées en général. En effet, il s'agit d'une collaboration entre une oeuvre de fiction, celle de PaulAuster et sa trilogie newyorkaise (vivement recommandé d'ailleurs...) et son appropriation géniale par Paul Karasik et David Mazzucchelli avec au coeur du projet personne d'autre qu' Art Spiegelman l'auteur du sublime Mauss. C'est ce dernier qui est à la base de cette magnifique réussite qui n'a d'ailleurs pas été simple en réalisation, les hésitations, refus ou errements au niveau des auteurs n'aidant pas tout autant que les éditeurs assez réticent.

Enfin le résultat est là plus qu'à la hauteur des espérances, les dépassant de très haut avec une oeuvre de fiction retranscrite de manière tout à fait exceptionnelle. La plupart des planches sont des petits bijoux dans lesquels vous restez plongé et où le rendu entre les dialogues complexes du roman et leur représentation est superbe. Comme l'indiqueSpiegelman dans la préface qui est d'ailleurs à ne pas manquer, certaines des planches retranscrivent de manière quasi impossible l'aspect mécanique qui émane d'un des personnages.

Les trouvailles en terme de mise en page et de visualisation sont tout autant une réussite et même si vous n'avez pas lu Cité de verre, une ambiance très particulière secréée vous donnant également cette envie de lire le roman, une très très belle réussite que je vous invite à découvrir sans plus tarder.

Il n'est pas question ici de vous raconter le synopsis de l'histoire qui n'est autre que le premier tome de la trilogie mais croyez moi, autant les amateurs de Paul Auster que les amateurs de bandes dessinées, vous avez là une oeuvre assez magique entre les mains à compulser chez Actes Sud évidemment...

Complétez votre lecture par une interview de David Mazzucchelli