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L'homme de Washington, un Lucky Luke sur Iphone...
Allez, il faut bien tester les nouveautés et les gadgets technologiques, n'en déplaise aux adeptes inconditionnels de la bande dessinée, de la vraie, deCorto maltese en passant par Toppi, Andreas et les autres. Voilà, il existe maintenant également une autre possibilité que j'avais déjà testé auparavant toujours avec Aquafadas pour M. Corp (Virus) pour 0,79? (testez...) et Godland, un comic, Godlan en provenance des US via Uclick pour 0,79? toujours depuis mon Iphone.
Voilà que le dernier Lucky Luke, l'homme de Washington est également disponible en entier sur l'Apple Store, 57 planches soit 264 feuillets pour votre plus grand plaisir.
Au-delà de la bande dessinée dont je ne raffole pas vraiment, il faut reconnaître que même si la vision d'ensemble de la planche n'est pas au rendez-vous, taille de l'écran oblige, il n'en demeure pas moins que la navigation est on ne peut plus fluide et tout à fait plaisante, l'espace d'un long trajet de métro et voilà que la bande dessinée se termine avec sa fin habituelle, de petit clinsd'oeils tout au long de ce périple de l'homme plus rapide que son ombre, de Washington au Texas en passant par le Kentucky, on retrouve The Kid toujours aussi désemparé, pas de rantanplan cette fois-ci ni de Dalton, ils sont toujours en prison ni de Laura mais pas de grandes nouveautés, on s'en lasse à force...
Enfin voilà, c'est assez plaisant en tout cas comme visionneur et le prix de 4,99? est somme toute assez acceptable.
Je vous conseille également, disponible sur l'Iphone, la sélection d'Angoulème (gratuit) toujours via Aquafadas qui permet de se faire une idée de quelques titres et auteurs à découvrir, re-découvrir pour notre plus grand bonheur comme Bottomless Belly Button récemment acheté et commandé d'ailleurs ou encore le goût du chlore, une très bel opus...
Bottomless Belly button de Dash Shaw [8/10]
Et qu'est-ce qu'il nous raconte pendant cette épopée ? Le divorce de ses parents mais pas n'importe quel divorce, ils ont maintenant 70 ans et sont mariés depuis près de 40 ans. Alors la perplexité des enfants tous réunis dans la maison familiale est là qui s'étale de manière différente pour chacun... c'est la familleloony au grand complet que l'on retrouve avec une fille et sa fille, déjà divorcée mais ce n'est pas elle qui a choisit; un fils marié qui a un petit garçon et dont la femme a des envies de libertés, il ne comprend pas enfin il ne veut pas encore comprendre le pourquoi du comment... un plus jeune fils qui lui est un peu hors cadre, il a toujours été à la marge et encore une fois a du mal à se trouver sa place mais trouvera une copine, c'est déjà ça...
Les parents ne parlent pas ou presque, il est question d'eux sans qu'ils soient au centre, c'est plus de la famille qu'il s'agit; de sesrapports qui s'effritent, se recomposent, se diversifient; cette absence de vue d'ensemble jusqu'à la vision qui permet de comprendre, c'estl'aîné qui saisira cela en premier.
La vie des enfants alors qu'ils sont partis du nid familial, du cocon et de cette relation mari-femme/père-mère/ enfants qui change, de cette reprise en main de sa vie... Et le tout dans une maison avec des passages secrets, des chaises qui arrivent en ballon, la mer qui lave, le sable et ses fluctuations, autant de petits détails qui font de cette bande dessinée un voyage à part, différent et tout en douceur.
Un peu un manga sans la vitesse du trait ni la vitesse des images; des images racontées, décrite, qui prenne le temps de venir à vous, des images en mouvement, des moments de ralenti aussi et cette faculté de surprendre, de saisir la véritable temps des choses, la perception de soi par rapport à son environnement...
Voilà, une très belle aventure que je vous conseille en tout cas et si vous n'êtes pas encore convaincu, lisez également deux belles critiques sur du9, l'autre Bande Dessinée et Chronicart
Rosalinde contre-attaque (sévère) de Thomas Cadène [6,5/10]
Ici on s'attachera à la fois à cette histoire pas banale et surtout aux personnages et aux dessins, à la couleur à la manière d'une aquarelle dont on serait les seuls détenteurs.
Rosalinde, c'est qui, eh bien une sorte de super-héros des temps anciens ou futurs, allez savoir, une dame qui était agent secret dans une autre vie et qui revient à la vie lorsque la terre est attaquée par les aliens, des sortes de pieuvres géantes qui sèment la désolation et le chaos. Elle sauvera son ennemi de toujours, la sculpturale et pulpeuse Muchu qui aurait séduit l'homme de Rosalinde...
Une fois son rôle de gardienne du temple accompli, elle veut se poser mais c'est sans compter sur le pouvoir et sa faculté de manipulation à outrance qui font de Rosalinde leur fer de lance, leur machine à gagner alors que dans l'ombre ils ne vivent que dans l'idée de dictature. A ce titre Muchu devient d'ailleurs très encombrante, elle qui prône une liberté sans faille et n'est pas dupe des manigances des sages fous...
Une sacré caricature du pouvoir en tout cas et de la naïveté des citoyens et parmi eux les plus purs... Où va notre société, on se le demande.... Au-delà de l'histoire, c'est la mise en page, les aspects graphiques et la poésie qui s'en dégage qui sont une belle découverte
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