BLOG CULTUREL
Le retour à la terre (tome 5) de Larcenet [4/10]
Un peu déçu par ce cinquième tome de Manu Larcenet à vrai dire.
J'avais bien apprécié le Tome 4 mais là, il me semble que c'est un peu mou, que l'on s'enlise un peu et la mise en abîme commence à se fatiguer... et avec elle Jean-Yves Ferri, c'est vrai que l'univers d'une cave peut paraître étriqué et que l'on a peut être tendance à tourner en rond allez savoir, en tout cas, je ne suis pas convaincu, vous l'aurez compris. Il manque l'humour et la petite sensibilité d'antan,
Pour moi, c'est un peu un coup dans l'eau pour cet album...
La voie et la vertu, le dernier Largo Winch...
Dernier opus de la série qui devrait soirtir sur nos écrans sous la forme d'un film en bonne et due forme après la série pas terrible qui a sévit il y a quelques temps... Enfin la délivrance avec ce seizième album qui clos le cycle qui tardait à se terminer. Et là encore, je dois dire que l'on ne peut être que très déçu par cet album qui se lit à vitesse grand v et qui n'apporte que peu de choses. on se rappelle le très bon début de la série qui finalement est tombé dans le commercial pur et simple... dommage mais bon à force de faire des séries, c'est aussi un peu normal que Van Hamme ne soit plus aussi performant et percutant.
Mais on doit aussi reconnaître le génie de l'homme avec, entre autres, a son actif "le Grand Pouvoir du Chninkel" qui vaut son pesant d'or les débuts avec la série Arlequin.... puis les formidables aventures de Thorgal qui reste jusqu'au environ du 18ème épisode une de mes séries fétiche ensuite vient XIII qui sera d'ailleurs adapté en série télévisée avec une distribution américaine en en faire pâlir plus d'un avec notamment Val Kilmer alias la mangoutse,.... ensuite, si vous ne connaissez pas, l'histoire de la Belgique avec les Maîtres de l'orge vaut le coup d'oeil et voilà qu'il a commencé il y a quelques temps une nouvelle série avec lady S mais je vous conseille d'éviter les reprises de Blake et Mortimer (l'affaire Francis Blake et l'Etrange Rendez-vous), on ne veut également Jacobs...
Le piège de Felipe H. Cava & Federico del Barrio chez Actes Sud
Il y a du noir dans cette bande dessinée, c'est chez Actes Sud, c'est pas si commun que ça d'ailleurs... C'est un retour vers le passé de l'Espagne, le passé noir du franquisme qui suinte jusqu'à nos jours, cette chape de plomb qui n'a pas terminé de hanter les mémoires de tout un chacun. On connaît la guerre d'Espagne à travers les livres de Jorge Semprun, Javier Cercas et bien d'autres, il manquait un peu la mémoire de l'image, celle d'un retour sur des années où la dénonciation, la calomnie et la traîtrise était de mise.
Dans cette ambiance, le héros se débat comme il peut, essayant bonne an mal an de créer un super héros, un justicier des temps moderne, la censure régnant de tous côtés, le régime vérouillant tout. C'est sans compter sur le retour en force du passé, de son passé de communiste qui va bouleverser sa vie
C'est une première approche qui sera suivi par d'autres pour dénoncer cette période. Félipé Hernandez Cava indique : "un voile de silence et d'oubli s'est abattu sur les Espagnols dès les débuts de la transition politique. Afin d'éviter tout traumatisme et d'assurer un passage pacifique de la dictature à la démocratie, il a été décidé de faire table rase d'un passé encore suffisamment proche pour réveiller des blessures toujours à fleur de peau. Tout a été fait pour déposséder la jeunesse espagnole de la mémoire de ce que fut le régime franquiste et de ses origines". [...] "Le Piège est aussi une sorte d'hommage à tous ces auteurs de bandes dessinées d'après-guerre qui, pour avoir été républicains, n'ont plus pu exercer leur métier d'origine et qui ont trouvé dans ce média de communication populaire un nouveau refuge professionnel".
Voilà, alors un petite découverte en noir et blanc pour revenir sur un passé pas très glorieux, le devoir de mémoire est important...
Île Pacifique de Sergio Toppi
Ce qu'il y a de bien avec Toppi c'est cette beauté immanente, intemporelle, ce coloriage subtil et tout en finesse et puis les histoires, les contes d'ailleurs, d'un autre temps à la limite d'un monde fantastique et finalement tout simple aussi.
Il nous emmène dans d'autres monde, dans un autre temps; celui du début du 20ème sicèle quand encore quelques découvertes ou secrets étaient gardés dans des îles sans nom à la croisée des voyageurs imprudents. Aujourd'hui, on a parfois le sentiment que ce vaste monde s'est retranché sur lui-même, sur quelques arpents et que tout est accessible en un seul clic, d'une seule main et que ce fantastique n'est plus. IL est grand temps de partir pour ces terres oubliées au confin de la terre pour rettrouver qui dans les îles pacifiques, qui sur Avalon.
Le rêve est là qui guide nos pas et nous entraîne à travers les contrées sauvages. Avec Toppi, le reêve continue et agrandit notre champ de vision...
Toujours un plaisir indicible à lire un de ces vieilles histoires (et légendes).... Le destin d'un homme entre sa vie vécue et sa vie rêvée, parfois la différence est infime mais il y a toujours un prix à payer et souvent le tribut de la gloire est lourd à porter mais comme le héros grecs, il y a le choix : qui se résume d'ailleurs souvent à vivre une vie intense et Belle et mourir de sa belle mort, en héros ou .... vivre une longue et tiède vie sans se voir inscris dans la mémoire des Hommes...
Ici rassurez-vous rien de tout cela mais une opportunité de vivre autrement
Myetzko de Sergio Toppi
Sergio Toppi revient en force avec cet album qui date de 2001, eh oui mais c'est si agréable que de se replonger encore et encore dans les histoires de Toppi, à mi-chemin entre mythe et légende un monde aux frontières du fantastique, ces possibles qui existent mais sont finalement souvent cachés, ces civivlisations enfouies et ces sorciers aux pouvoirs étranges.
C'est le cas d'Ogoniok, la première histoire de Myetzko et puis vient ensuite Myetzko lui-même et les incantations noires, un officier, un aide de camp aux pouvoirs étranges et un lien indéfectible entre deux familles par delà le temps, la chance n'a rien a voir là-dedans.
Il y a l'histoire qui est belle, simple et pleine de force et de valeurs ancrées dans un passé qui n'est plus ou si peu encore et puis comme toujours cette plume qui court sur le papier cette encore qui se répand et innonde les planches une couverture de couleur, magique et enivrante, des traits d'une finesse extrême, un oeuvre d'art à livre, commme toujours le ravissement est là qui vous attend, n'hésitez pas, c'est beau un livre de Toppi.
Il suffit de voir une planche...